Bon alors, je teste un drôle de jeu cette fois, j’ai nommé Turok : Rage Wars.
Tu roxxes
Bon alors, ce jeu est un peu particulier. Si vous avez connu la N64, vous connaissez sans doute les Turoks, série de FPS de qualité, de très bons jeux pour la console.
Mais Rage Wars est différent. Là où les précédents, malgré leur beauté, étaient conçus comme de vieux FPS des familles (niveaux avec boss, un scénario même bancal, du blast à gogo), j’ai l’honneur de vous annoncer que Rage Wars est un jeu de DeathMatch.
Eh oui, surfant sur le succès de titres PC comme Unreal Tournament ou Quake III, Acclaim nous propose un genre très peu répandu sur console.
Jugez plutôt : aucun scénario. Juste une sélection d’arènes où s’entretuer gaiment, seul ou à plusieurs. Que juger, alors ? Reconnaissons qu’à l’époque, seule la Nintendo 64 pouvait nous offrir ça (parce qu’un Deathmatch à deux, bof quoi). Plus tard, on a eu Quake III sur Dreamcast dans le même genre. A ma connaissance, ce Turok reste le premier sur console.
Tu rôdes
Bon alors, pas de scénario donc.
Cela dit, Acclaim a essayé de bien faire, et le jeu présente un grand nombre d’arènes très variées (36), un grand nombre de personnages bien que présentant les mêmes caractéristiques (et pas possible de prendre un Raptor comme dans Turok 2, dommage).
Les armes sont très nombreuses, une bonne quinzaine, et… c’est du Turok, donc elles ne sont pas très poétiques. Entre les mines qui coupent les jambes, les missiles guidés qui viennent extirper la cervelle, les lance-roquettes, snipers, mitrailleuses… Les poètes du soir seront heureux.
Jugeons d’abord la tuerie en solo.
Dans ce cas, vous affronterez des bots à la difficulté paramétrable. Quoi qu’il en soit, l’IA reste assez nulle, mais par contre plus la difficulté augmente plus ils visent bien (malgré leur bêtise).
Globalement, on fait vite le tour du jeu en solo. Tout au plus y revient-on pour s’entraîner.
Ce ne sont pas moins de 6 modes de jeu qui sont proposés, la plupart tirés de Quake III ou Unreal Tournament. Un Deathmatch tout con, un Deathmatch en équipe, un Capture the flag (aller chercher un drapeau dans la base ennemie et le ramener dans la sienne), un Domination (on doit tenir une zone un temps donné)…
Soyons francs, le principal intérêt du jeu, son seul intérêt, c’est le multijoueur.
Alors, fait-il aussi bien que Goldeneye 3 ans auparavant, ou même Turok 2 et 3 ?
Le jeu est quand même assez lent, il faut le dire. Pas dans le framerate, mais les persos ne vont pas très très vite, et on se fait bercer parfois par ce doux rythme de jeu, d’autant que les niveaux sont grands. On peut tenir à 8 par arène (donc si vous jouez à 4, vous pouvez encore rajouter 4 bots).
Malgré ça, le jeu est fun, jouable (les commandes sont entièrement paramétrables), précis…
Tu rognes
La réalisation est excellente, les graphismes de toute beauté. Ça ne rame jamais, seul ou à quatre (moins détaillé à 4 quand même). La bande-son est excellente, bien glauque et sinistre (on entend des gémissements en fond sonore bien souvent, c’est très oppressant et amusant).
Bien entendu, c’est gore à outrance. Sang et tripailles comme dirait l’autre.
Bon au final, qu’en penser ?
Disons-le tout de suite, le jeu à quatre sur la même console, c’était révolutionnaire à l’époque, quand la N64 est arrivée. Mais un vrai LAN sur PC, c’est quand même autre chose, avouons-le ! On peut y mettre la volonté que l’on veut, impossible de ne pas scruter sur l’écran juste à coté du sien. Et puis la jouabilité a beau être quasi parfaite (enfin, paramétrable à l’envi), ça ne vaut pas un clavier et une souris. Sans compter les sons mêlés.
Je dirais que ce jeu est véritablement impressionnant, franchement. Aussi bon qu’il aurait pu l’être ou presque (l’aurait pu être un peu plus rapide) sur une console. Mais ne nous leurrons pas, c’est une pâle émulation des références PC du genre, une copie.
Reste qu’il offre de franches parties de rigolade en multi, et que j’ai enfin trouvé un FPS console capable de me faire lâcher Goldeneye en multijoueur plus de quelques semaines (Perfect Dark avait échoué lamentablement), même s’il est franchement lassant en solo.
Il vaut un bon 15/20.