Tonic Trouble est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par Ubi Soften 1999 .

  • 1999
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Tonic Trouble

1.5/5 — Bof… par

Et paf (le chien), encore un jeu de plates-formes sur N64, par Ubi Soft cette fois.

Dans Tonic Trouble vous incarnez Ed, extraterrestre qui aime la bonne boisson, et en subit les conséquences. Ce gros boulet va en effet balancer depuis son vaisseau une canette magique, qui va bien entendu tomber sur Terre. Comme ça ne se passe jamais très bien, et qu’il faut de toute façon un scénario pour faire un jeu (la plupart du temps), la canette va provoquer moult mutations sur Terre, genre légumes qui bouffent les gens, tout ça. Profitant du bordel, le vilain Grögh (un peu de rhüm, du laït, du mïël, etc… non, en fait un viking arrosé par la boisson d’Ed) va asservir la planète. Mais heureusement, le tribunal galactique ordonne à Ed de réparer sa connerie et de récupérer la canette.

Bah on est pas dans la merde !

Ed a beau être un gros boulet, il n’en a pas l’apparence. Tout violet, une tête d’asperge, pas de bras ni de jambes… il fait énormément penser à Rayman dans le récent (à l’époque) titre d’Ubisoft Rayman 2.

Bref, grande similitude du moteur 3D, du héros, même éditeur… quand on se rappelle le Rayman en question, c’est quand même très prometteur !

L’univers du jeu est composé de 12 niveaux. Le tout baigne dans une ambiance déjantée. La tronche d’Ed est très marrante, ainsi que la majorité du jeu. Enfin moi, voir une carotte géante avec une tronche à la Jaws essayer de me bouffer, ça me fait marrer.

C’est une canette qui repeint son plafond…

Tonic Trouble, disons-le de suite (vous vous en doutiez vu la note), présente de lourd défauts, comme ça a été souvent rapporté à propos de ce jeu.

Par exemple, nous avons un niveau « principal » parsemé de portails qui nous conduisent dans chaque niveau (un peu comme le château de Mario 64). Petit souci : tous les portails se ressemblent, et on se tape une séquence d’animation bien lourdingue de 30 secondes à chaque passage par l’un d’eux.

Je HAIS ce genre de trucs, qui casse totalement le rythme du jeu. D’autant qu’on répète souvent l’action (vu qu’on se plante souvent de niveau).

Parlons des niveaux… tous ne sont bien sûr pas accessibles au début, mais une fois débloqués, on y revient comme on veut. Disons-le de suite, ils se ressemblent tous plus ou moins, et sont souvent en intérieur. Chose curieuse quand on pense à la plupart des jeux de plates-formes en général…

Et hélas… hélas ! Les caméras, ces foutues caméras, ces malicieuses caméras ! Elles aiment tellement se placer derrière les murs, ou dans un angle, nous masquant le danger, que c’en est presque touchant. Dommage car Ed réagit pourtant bien, comme souvent sur N64.

Et puis Ed n’est pas qu’un guignol, il sait y faire le bougre ! Il peut balancer des projectiles pour taper un ennemi (genre… Rayman), il peut planer, se transformer en Super Ed (un clone violet de Superman sans bras ni jambes avec un sourire con)… Il peut bien sûr sauter, s’accrocher à une paroi, se hisser et j’en passe.

Les niveaux sont agencés comme dans Rayman 2. A savoir un niveau assez linéaire (plusieurs chemins, mais il reste un début et une fin de niveau) avec pour certains un boss à vaincre.

De nombreux ennemis vous attendent, pour la plupart légumes carnivores ou bestioles mutantes. Ils ne représentent franchement aucune difficulté et vous ralentissent à peine. La vraie difficulté de Tonic Trouble c’est de pas louper ces sauts à la con comme il y en a tant. De quoi exploser le pad, car ça arrive souvent de les rater justement.

Le verre de trop ?

J’ai dit plus haut que le moteur 3D ressemblait à celui de Rayman 2… bah oui, ça y ressemble, d’assez loin quand même. J’veux dire, prenez Rayman 2, virez la moitié des décors, mettez un clipping assez voyant, un bel effet de flou, et des effets lumineux à peine moyens, et vous aurez Tonic Trouble. Un jeu pas vraiment laid (Rayman était VRAIMENT magnifique) mais loin derrière la plupart des jeux N64 du genre comme Banjo, Donkey Kong ou ledit Rayman 2.

La bande sonore est à peine meilleure. Si la musique a le mérite d’être assez bonne et non irritante, les bruitages sont très répétitifs (Ed a toujours le même cri quand il prend un coup, et sort un insupportable « yeah » à chaque saut réussi).

J’ai pas non plus parlé des bugs… mauvaise gestion des collisions, et ça m’est arrivé pas mal de fois de marcher au bord d’un précipice sans tomber, et le mauvais bord, je veux dire.

Que celui qui n’a jamais bu me jette la première bière !

Je ne reviendrai pas sur la jouabilité, j’en ai déjà parlé plus haut.

Mais Tonic Trouble ne présente pas que des défauts, même si les bons points ne sauvent pas le titre. L’univers est franchement marrant, et ça reste un beau jeu… mais Tonic Trouble présente vraiment des défauts impardonnables pour un jeu N64, surtout avec la concurrence présente sur ce support.

En conclusion, je fous un 3/10 à ce Tonic Trouble, il ne vaut pas mieux à mes yeux, n’en déplaisent aux adorateurs de JV.com.

Tonic Trouble