The Legend of Zelda : Majora's Mask - Debug Rom est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par Nintendoen 2010 .

  • 2010
  • Aventure

Test du jeu vidéo The Legend of Zelda : Majora's Mask - Debug Rom

5/5 — Parfait ! par

Le monde de l’émulation Nintendo 64 n’en finit plus de nous livrer d’agréables surprises. Après une très rare et très intéressante Debug Rom de The Legend of Zelda : Ocarina of Time - Master Quest, c’est au tour du second épisode de la série d’accueillir sa rom Beta. Petit tour d’horizon, donc, de cette version prototype de The Legend of Zelda : Majora’s Mask.

La magie continue…

Majora’s Mask est la suite non-officielle d’Ocarina of Time. Après avoir terrassé l’infâme Ganon, Link part en voyage afin de laisser derrière lui ses incroyables exploits et trouver des réponses aux innombrables questions qu’il se pose. Mais alors qu’il se balade paisiblement dans la forêt sur le dos de sa fidèle Epona, il est attaqué par Skullkid, qui lui vole son Ocarina et s’enfuit avec sa jument. En tentant de le rattraper, Link tombe dans ce qui semble être un passage dimensionnel et accède ainsi à un nouveau monde, où de nouvelles aventures l’attendent.

Ce nouvel épisode se démarque de son prédécesseur, car il n’y aura point ici de princesse à sauver d’un affreux bandit du désert ; peut-on alors vraiment parler d’un Zelda ? La réponse est oui, bien évidemment. Ce n’est pas la première fois que la série s’écarte de son scénario originel, et force est de constater qu’ici encore, cette déviance lui apporte une bouffée d’air frais. Majora’s Mask est sans doute l’épisode le plus sombre de la saga, dans lequel la mort et le stress ont une place prépondérante. Et pour cause : cette nouvelle région, appelée Termina, est sur le point d’être détruite par la chute d’une lune qui va s’écraser dans 3 jours. Et c’est à vous qu’il incombe de trouver le moyen de sauver ce monde avant la fin du compte à rebours. Toute la magie du titre repose ainsi sur un point précis : le temps. Il vous faudra apprendre à le contrôler, à bien l’utiliser et surtout ne pas arriver à la fin de l’échéance, sinon, c’est le « Game Over » et la partie sera réellement terminée, une première dans un Zelda !

Une autre particularité essentielle de cet opus ? Les masques. Si dans Ocarina of Time, ils ne servaient que pour quelques quêtes annexes, ici c’est tout l’inverse. Leur utilisation et leur importance dans le jeu sont capitales, notamment pour ceux qui vous permettront de vous transformer et d’ainsi gagner de nouvelles aptitudes. Les quêtes annexes, reparlons-en justement. Celles-ci sont bien plus nombreuses que dans son prédécesseur, car Majora’s Mask ne compte en effet que 4 donjons, donc seulement 4 cœurs complets à récupérer. Ce qui fait que vous aurez pas moins de 52 quarts de cœur à glaner ici et là dans ce vaste monde qui s’ouvre à vous. Le jeu compte de nombreux PNJ, dont certains directement importés d’Ocarina of Time, et tout ce petit monde s’adonne à son petit train-train, ce qui rend l’ensemble vivant et cohérent.

Un Ocarina of Time bis ?

Si 6 longues années de développement avaient été nécessaires pour le premier épisode en 3D de la série, cette « suite » n’en a demandé que 2. En fait, Majora’s Mask reprend toutes les bases d’Ocarina of Time, et n’apporte aucune véritable évolution, que ce soit graphiquement ou au niveau du gameplay. La principale nouveauté est que désormais, le jeu nécessite impérativement l’Expansion Pack ; le jeu est légèrement plus beau que son aîné, mais sans plus. Grosso modo, la qualité et la beauté des décors sont donc quasi identiques à celles d’OoT, mais en un petit peu plus travaillées. La profondeur de champ est toujours très éloignée, la 3D est belle, soignée, maîtrisée. Excepté quelques-unes, les textures sont fines et il n’y a presque aucun effet de flou ni de brouillard. Par ailleurs, les visages sont bien mieux modélisés, ce qui donne encore plus de crédibilité aux expressions faciales des personnages. Les effets de transparence et de lumière sont toujours aussi beaux, et le moteur du jeu ne souffre que de petits ralentissements dans de très rares occasions.

Le jeu ne comporte pas de dialogues « parlés », mais on commence à être habitué à cela dans la série, et puis les textes n’en sont pas moins intéressants et permettent de bien se plonger dans l’histoire. Les bruitages sont réalistes et parfaitement adaptés aux situations, avec un petit côté « magique » voire « fantastique » qui colle à merveille à l’esprit du jeu. Les musiques sont de nouveau signées Koji Kondo, compositeur de talent qui nous livre une nouvelle fois des musiques belles, enivrantes, qui ne manqueront pas de marquer les esprits des joueurs.

Au niveau de la maniabilité, « Le Masque de Majora » est une copie conforme de « L’Ocarina du Temps ». Les déplacements de Link sont toujours assurés par le joystick directionnel, le bouton A servant aux différentes « actions », le bouton B vous permettant de dégainer/combattre à l’épée et la gâchette R de vous protéger derrière votre bouclier. Le bouton Z est quant à lui toujours utilisé pour le système de « lock » qui a fait la renommée de la série. Les touches C gauche/bas/droite servent à y assigner 3 objets de votre inventaire, et enfin, les sauts sont toujours gérés de manière automatique. À noter que désormais, vous ne pourrez plus sauvegarder votre partie à tout moment ; il faudra pour ce faire utiliser des statues spécialement prévues à cet effet. Statues qui serviront également de points de téléportation, car il est toujours possible de se « déplacer » de cette façon dans ce gigantesque monde.

The Legend of Zelda : Majora’s Mask est donc un jeu exceptionnel, dans la droite lignée de son prédécesseur, peut-être même le meilleur épisode de la série pour certains fans. Il fait partie de ces chefs-d’œuvre auxquels on se doit impérativement de jouer au moins une fois dans sa vie.

Quand une rom nous donne tous les pouvoirs…

Nous sommes donc ici en présence d’une version prototype du jeu, mais ne vous fiez pas à ce titre, qui pourrait être qualifié de « mensonger », car il ne manque absolument aucun contenu dans cette rom. Le jeu est présent dans son intégralité, dans ses différentes langues et cela sans aucun bug graphique ou sonore. Cette « Debug Rom » n’est fondamentalement pas différente de la version finale du jeu, les principales différences sont les suivantes :

  • vous débuterez votre première partie directement à l’aube du premier jour, sous la forme de Link (pas de prologue donc).

  • vous posséderez tous les masques et tous les objets du jeu, excepté 2 bouteilles.

  • vous comptabiliserez 8 cœurs.

Vous aurez donc tout le loisir de parcourir le jeu comme dans son déroulement normal, mais n’ayant pas pu intégralement le tester, j’ignore si la rom rencontrera des problèmes lors de certains passages, où vous allez récupérer un item que vous avez déjà en votre possession. De toute façon l’intérêt n’est pas là : l’énorme avantage de cette version est de nous permettre d’accéder à toutes les zones du jeu via son menu Debug. Ce menu se présente comme celui d’Ocarina of Time - Master Quest, à savoir une liste des différentes zones, pas forcément dans l’ordre chronologique de l’histoire, et les options de partie. Si l’on devine aisément le principe de la liste principale, qui est donc de nous autoriser l’accès direct à la zone concernée, ce sont les options qui rendent cette rom si particulière. La croix directionnelle vous permet de monter et descendre dans la liste, les boutons A ou Start servent à valider et lancer la partie et les boutons C-Gauche et C-Droit à sélectionner la météo, et enfin le bouton B vous permet de choisir entre vos différentes métamorphoses possibles. Vous pouvez également, à tout moment dans le jeu, vous métamorphoser en vos différentes formes, de manière successive, en appuyant sur « L + pad directionnel bas ». Et c’est là que tout devient intéressant : en choisissant une forme qui n’est théoriquement pas disponible à cet endroit dans la version finale, on peut revivre d’une manière très différente certains évènements de l’histoire. L’exemple le plus frappant étant de pouvoir parcourir le jeu sous la forme d’Oni-Link, soit le masque de la puissance des Fées, alors que cette transformation n’est normalement disponible que face aux boss. Le menu Debug est quant à lui accessible à n’importe quel moment en cours de partie, il suffit pour cela de presser L+R+Z en même temps.

Au final, à l’instar de sa proche cousine d’Ocarina of Time, cette rom « Debug » de Majora’s Mask comblera tout ceux qui désirent se replonger dans le jeu tout en contrôlant l’environnement qui les entoure, en choisissant la zone où ils veulent apparaître. Les autres lui préfèreront sa version finale, qui reste et demeurera pour longtemps l’un, si ce n’est le meilleur épisode de la série.

Attention, pour une parfaite utilisation de cette rom, il vous faudra utiliser l’émulateur Mupen64++ et le plugin vidéo Glide 64 (Napalm Public Release ou WX). Voici la liste des commandes :

Commandes : (avec la manette 1)

D-pad en haut/en bas : Choisir le monde

A/Start : Entrer dans le monde

B : Alterner entre Link enfant, Peste Mojo, Zora, Goron, Oni-Link

L : Descendre la liste par page

The Legend of Zelda : Majora's Mask - Debug Rom