Allez hop, je teste un jeu de plates-formes tout en 3D sur N64.
Mais… qui a osé sortir un jeu de ce genre sur la console où on trouve les Banjo, Mario 64, Donkey Kong, Rayman 2, voire Tarzan et les deux Gex ?
L’inconscient, c’est Infogrames, et le futur massacre, c’est Starshot : Panique au Space Circus.
Qu’est-ce que c’est que ce cirque ?
Vous incarnez Starshot, jongleur d’étoiles au Space Circus. Nous sommes au 33ème siècle, et le Space Circus était encore, jusqu’il y a peu, en situation de quasi monopole, tant le succès était au rendez-vous. Hélas, vous avez désormais un concurrent : le Virtua Circus. Devant la menace (!?) grandissante de cette concurrence, on vous envoie à travers les galaxies pour chercher de nouvelles attractions.
Bref, c’est pas le scénario du siècle, mais ne soyons pas trop dur. Après tout, même Mario n’est pas vraiment un modèle du genre.
Bon, et le jeu ?
Pour faire simple, le jeu est conçu comme un Mario 64. Chaque « planète » représente un niveau, et on se déplace dans ce niveau (vous ne parcourez pas toute la planète, vous emballez pas) en 3D libre, avec pour but d’accomplir une action définie en récoltant certains bonus. Les objectifs sont assez divers : récupérer un objet ou un individu en général (pour aider le cirque), voire mettre un objet ou un individu concurrent hors d’état de nuire, et bien sûr trouver l’entrée du niveau suivant.
Voilà comment est foutu ce Starshot : plusieurs planètes, divisées en pas mal de niveaux. En gros, vous pouvez aller ou bon vous semble sur chaque planète, quoi qu’elles soient un poil linéaires quand même. Par contre, vous aurez vite le choix de quelle planète visiter ; ça casse un peu la linéarité des habituels jeux de plates-formes.
Concernant les planètes, on trouve Tensuns (une planète balnéaire), une station spatiale (je sais, c’est pas une planète), une lune (façon lune quoi, toute blanche avec des cratères et un ciel noir), la terre (enfin c’est le nom officiel, ne vous emballez pas, ça n’y ressemble pas) et bien sûr, le Virtua Circus.
Disons-le clairement : le jeu n’est pas beau. Je ne comprends vraiment pas les critiques positives qu’il a reçu de partout. Starshot est bien modélisé, mais les niveaux sont vides et trop colorés, en deçà même de Mario 64 (et ne parlons pas alors de Banjo). C’est hyper flou, et la vue est un peu trop éloignée du perso.
Quand on est seul sur l’écran, c’est fluide (mais pas rapide). Dès qu’il y a un peu de monde, ça rame pas mal. Si en plus la caméra se met à faire des siennes, à ce moment-là (très souvent), ça rame horriblement. Enfin, continuons à jouer.
Starshot peut effectuer pas mal de mouvements ; enfin, le classique quoi : marcher, courir, sauter, nager, voler (avec un missile), dégommer des méchants…
Les méchants ? Bah, les trucs classiques des jeux de plates-formes : poissons carnivores, sales gamins, robots tueurs, crustacés, employés du Virtua Circus… Globalement, c’est assez pauvres. Y’a d’un côté les ennemis à ne pas toucher (les trucs carnivores) et, de l’autre, ceux qui allument à distance (lasers et armes à feu).
On note quelques boss bien délirants quand même. Je ne suis pas allé au bout mais j’ai noté Goldorak (!?), un genre d’oiseau géant à moitié invisible, des robots géants en tout genre…
Le souci, c’est la jouabilité, et surtout cette grosse saloperie de caméra à la con… Starshot en soi réagit moyennement, et il est difficile de bien viser, mais alors la caméra… à se pendre, vraiment. J’ai pas vu ça depuis… j’ai jamais vu ça. :/ Faut dire que j’ai jamais trop joué sur Playstation non plus.
En bref, on (enfin je) se fait tuer très souvent à cause de cette caméra horrible, qui nous fait perdre de vue l’ennemi qui approche, ou qui bouge toute seule au beau milieu d’un saut délicat.
Et je compte pas la bande-son. Franchement moyennes, les musiques sont agaçantes et les bruitages… remplissent leur rôle. J’aurais aimé les casser un peu mais en fait, on n’y fait pas trop gaffe.
Y’a quand même des qualités, non ?
Ouais ouais… la durée de vie semble moyenne mais convenable (une vingtaine d’heures annoncées ; moi j’ai pas été au bout). Les niveaux sont assez nombreux (7) et assez variés dans leurs décors, même si en général ça reste pauvre.
Ah oui, y’a de l’humour là dedans quand même, genre les gamins qui vous tapent dessus si vous écrasez leur château de sable (le syndrome des poules de Zelda 3), ou la tronche de Starshot quand il se prend un coup.
Bon, au final ?
Ouais je sais, le test est court.
Bah, Starshot, à mes yeux, est quelque part entre la grosse daube et le très mauvais jeu.
La réalisation, objectivement pas mauvaise, manque cruellement de charme. Starshot a le charisme d’un œil de thon (et c’est peu charismatique, un œil de thon), la jouabilité est à jeter le pad contre les murs, la faute à un système de combat « dynamique » affreusement mal pensé.
Il paraît qu’il y en a qui ont aimé ce jeu, je les encourage à venir défendre leur chouchou ; moi, je ne vois même pas comment c’est possible. Un jeu bâclé.
Allez, hop : 5/20