South Park Rally est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par Acclaimen 2000 .

  • 2000
  • Course

Test du jeu vidéo South Park Rally

1.5/5 — Bof… par

Après le FPS calamiteux sorti sur N64, Acclaim nous sort South Park Rally sur la même console.

Très franchement, là où le premier South Park sentait la grosse daube à plein nez, rien que par le genre (un FPS quoi :/), j’attendais bien plus de ce South Park Rally.

Imaginez un Mario Kart avec les persos de South Park et l’ambiance propre à la série. Déjà plus alléchant qu’un FPS sous couvert de brouillard.

Bah, encore raté !

Ouais ouais, je spoile, ce jeu est une daube.

La grande difficulté sera de démontrer pourquoi. On va faire simple et par sous-catégories.

Déjà je rappelle le genre : Mario Kart-like.

Donc, vous faites des courses dans des circuits sortis du délire des développeurs. Peu nombreux et peu variés, on en trouve réellement 3 différents dans leur contexte, proposant une usine désaffectée, une route de montagne enneigée (la montagne, la route est sèche, elle) et la ville.

Objectivement, les circuits recèlent quelques bonnes idées. Celui de l’usine fait presque penser à du F-Zero, les autres sont sympas aussi, plein de sauts, grosse pentes, obstacles naturels et virages parfois serrés. Le gros reproche à faire serait le manque de visibilité dans la majorité des 6 circuits disponibles. On tombe souvent dans des trous qu’on ne pouvait pas voir juste avant, on se prend des murs juste en sortie de virage que, de la même façon, on ne pouvait pas voir.

Autre défaut : le système de chekpoints. Bien connus des amateurs de jeux de caisse, ceux-ci sont mal placés et étroits. On doit souvent sortir de la route pour en choper un, voire faire un détour.

Avec l’aide d’items et d’armes, vous gênez vos adversaires, et plus si affinités.

Les armes sont nombreuses : sondes anales, chocoboules glacées, gerbes de vomi (pour faire glisser), gros pets (turbo) et j’en passe.

Réalisation : 4/10

Bon bah, c’est assez basique, voire laid. Ça ressemble beaucoup à Penny Racers, et c’est beaucoup moins beau que Mario Kart ou Diddy Kong Racing.

Pour être gentil (et détaillé un peu), je pourrais aussi dire que les décors pauvres, la modélisation grossière des véhicules et des personnages et le peu de soin affiché à bien représenter le tracé font honneur au design minimaliste de la série.

L’animation est fluide (ouf) et, surprise, assez rapide. Plus que Mario Kart en tout cas.

Bande-son : 2/10

La c’est très très mauvais. Musique pénible, bruitages de mauvaise qualité et, s’ils sont drôles 2 minutes, les pets deviennent vite énervants au bout du 50ème.

Jouabilité : 6/10

Les commandes réagissent bien, même si ça manque de souplesse et de précision. Les karts semblent lourds et sortent facilement de la route. Des commandes basiques : accélérer, freiner (très brusquement d’ailleurs) et balancer un item. On ne peut même pas déraper, et on loupe parfois les items de peu, c’est rageant.

Durée de vie : 4/10

En vérité, ce serait 8/10 si le jeu avait été fun et donc donnait l’envie d’y jouer.

Pas mal de modes de jeu. Ça va de ‘là qu’on pète’ (compétition), des mini-jeux avec des dindes et des gâteaux pour empêcher Satan de conquérir le monde (cherchez pas), une « bataille des culs » (mode arène de Mario Kart).

Là aussi on trouve de bonnes idées. On a la possibilité, bien sûr, de faire des courses pour arriver le premier. Mais aussi d’amener des objets d’un point A à un point B (donc refaire le même parcours plusieurs fois), et on peut aussi faire une course avec un objet dès le départ, qu’il faudra réussir à amener à la ligne d’arrivée.

30 persos en tout (cool !) mais seulement 6 circuits, et même pas variés, que j’ai détaillés plus haut.

Les personnages sont extrêmement variés au niveau design : on trouve Chef dans sa caisse, Kenny dans son kart, Pépé dans sa chaise roulante, les deux geeks dans une sorte de vaisseau Star Trek, le p’tit Canadien dans son landau… Par contre, la seule différence vient du graphisme. Que ce soit au niveau pilotage, vitesse ou résistance, ils sont tous identiques (ou alors j’ai pas vu de différences).

L’IA des ennemis est mauvaise. Ils se doublent facilement, on finit vite le jeu, trop facilement… et pourtant je doute que beaucoup l’aient fini, vu sa nullité.

Le mode multijoueur est assez pauvre, bien qu’on puisse y jouer jusqu’a 4.

Le mode de bataille des culs (l’arène donc) est bien sûr exclusivement multijoueur. C’est le seul mode multijoueur avec le versus d’ailleurs.

Mais c’pas drôle :(

South Park, on est pas obligé d’aimer. Moi ça me fait rire : j’aime les piques lancées à l’actualité et aux personnalités, les blagues racistes et sexistes, et j’assume.

Dans ce jeu, l’humour se résume à une bonne dose de scatophilie (que je te pète à la gueule), des jeux de mots à la con (qu’on pète = compèt’), des bruits de vomi et de chiasse qui deviennent franchement pénibles au bout d’un moment. Disons qu’après une demi-heure de jeu, dont la moitié à voir des culs et des têtes de Saddam Hussein en gros plan sur bruits de pets et de chiasse, on en a marre.

Encore une daube, mais un peu moins : 6/20

South Park Rally est une grosse daube. Pas très jouable, moche, pas drôle et tout simplement pas fun du tout. Reste qu’il est marrant plus longtemps que le premier South Park sur N64 (bien 5 minutes de plus, voire 10 si on coupe le son).

Dommage, car cette fois, le jeu aurait pu être bon. D’ailleurs, on y trouve quelques bonnes idées, notamment au niveau des circuits et de quelques modes de jeux.

A priori, les versions Playstation et Dreamcast n’apportent rien de plus (peut-être un poil plus beau sur Dreamcast), et on ne peut y jouer qu’à deux.

South Park Rally