Les roadsters sont des voitures conçues avant tout pour le plaisir de la conduite et aussi pour en mettre plein la vue. Elles possèdent un puissant moteur proéminent et un habitacle réduit généralement à 2 places. Leur carrosserie respecte le modèle de la décapotable où les vitres latérales sont absentes. Conduire ces machines représente tout un état d’esprit, le bras accoudé à la portière et les cheveux dans le vent. La frime !
Roadsters Trophy place le joueur au volant d’une de ces voitures de sport. Dans le garage, stationnent des cabriolets de grandes marques. Titus a acquis les licences de Renault, Lotus, Alpha Romeo, etc. Avant d’entamer une course, il faut acheter une voiture. Le pécule initial limite le choix des bolides aux engins les moins performants. Chauvins que nous sommes, nous allons nous rabattre vers la Spider de Renault qui s’avère une très bonne voiture pour débuter.
Ensuite le joueur s’inscrit à une saison qui comprend plusieurs courses dans des environnements variés. 8 participants s’affrontent sur des terrains aussi hétéroclites qu’une piste enneigée en montagne, des chemins de terre dans une forêt tropicale, des routes de campagnes et d’autres circuits mélangeant plusieurs surfaces. La conduite dépend de la nature du sol sur lequel circule la voiture. L’adhérence faible sur la neige tend à laisser glisser l’auto. Les chemins terreux, quant à eux, diminuent la vitesse. Le terrain influe sur la conduite, mais le temps peut également bouleverser une course. La météo changeante peut complètement dégrader les conditions et rendre l’issue de la course incertaine. Dans une tempête de neige, la visibilité chute à seulement quelques mètres et rend difficile la négociation des virages. De même lorsqu’il commence à pleuvoir, les routes se transforment en vraie patinoire. Alors au prochain tour de piste, il faudra changer au plus vite les pneus sous peine de se faire rapidement distancer.
Dans le mode Trophée, vous choisissez un pilote, puis une voiture et enfin une saison. Ensuite les courses se succèdent. Si vous arrivez en bonne position, vous gagnez une bonne somme d’argent. A la fin du trophée, vous obtenez un gain supplémentaire quand vous finissez sur le podium. Cet argent permettra d’acheter de nouvelles voitures et des éléments pour les personnaliser. Il y a des moteurs plus puissants, des suspensions, des pots d’échappement ou des pneus. La maniabilité varie en fonction des ajouts. Au commencement, les roadsters disponibles ne sont pas les plus rapides. Ils collent parfaitement à la route et ne dérapent que rarement. Lors des premières courses, le pilote se contente donc de suivre le tracé sans réaliser des manœuvres délicates. Ensuite après l’acquisition d’engins plus véloces, les courses deviennent plus spectaculaires. Les voitures décollent lorsqu’elles franchissent des bosses trop rapidement. De plus elles ont tendances à déraper, ce qui permet de prendre des virages serrés à fond la caisse. Attention à ne pas aller trop vite au risque de faire un tête-à-queue. Le terrain a également beaucoup d’importance, car l’adhérence n’est pas du tout la même sur sol sec ou détrempé, sur l’asphalte ou le sable.
Réalisation :
Graphismes : Les décapotables laissent apparaître les conducteurs au volant ainsi que leurs mouvements. Lorsqu’ils doublent un autre concurrent, ou qu’ils se font dépasser, ils montrent leur joie ou leur mécontentement. Les personnages sont finement modélisés autant que les voitures. Elles sont vraiment belles et aussi attirantes que dans la réalité, de beaux bolides très reconnaissables. Les circuits possèdent de fort jolis décors. Les concurrents traversent des lieux paradisiaques comme de superbes plages sous les rayons d’un soleil couchant. En roulant sur le sable, ils laissent des traînées derrière leur passages.
Animation : La vitesse n’est pas excessive, mais relativement correcte pour donner de bonnes sensations. Le moteur physique basique retranscrit de manière convaincante les dérapages et autres têtes-à-queues. Les accrochages avec les autres joueurs permettent un peu d’interaction, comme les pousser dans le décor. Par contre, les chocs avec celui-ci sont complètement irréalistes. Roadsters Trophy n’est pas une simulation, mais un jeu d’arcade.
Son : Les musiques restent discrètes et ne présentent pas réellement d’intérêt. Par contre les bruitages me paraissent vraiment de mauvaise qualité. La sonorité des moteurs est énervante et ne ressemble en rien au vrombissement que produit une voiture de sport.
Jouabilité : Si au début la dure maniabilité peut frustrer le joueur avide de sensations, cela s’arrange après l’achat de véhicules plus performants. Le conducteur peut enfin s’éclater à fond la caisse en faisant crisser les pneus sur la route. Les menus proposent peu d’options pour personnaliser la voiture et peu de modes de jeu (trophée, multijoueur, entraînement et contre la montre). Pas de temps perdu dans les réglages, départ immédiat pour la compétition.
Verdict :
J’ai apprécié Roadsters Trophy, certes il s’agit d’un jeu de course arcade très classique, mais la réalisation de bonne facture place la cartouche sur le haut de la pile. Certains circuits possèdent des graphismes qui retiennent le regard. Les textures sont lisses et sans effets de crénelage. Roadsters Trophy n’apporte rien aux jeux du genre sur N64, mais il est construit avec suffisamment de soin pour être amusant. De plus les parcours ne sont pas aussi carrés que dans Ridge Racer 64, parfois il est possible de sortir de la piste et de s’aventurer sur les bas-côtés, parfois. Par contre, le titre de Titus n’est pas aussi nerveux que celui de Namco. Mais je le trouve presque aussi bien. Le jeu est dans la lignée des Crazy Cars qui ont laissé leur empreinte sur Amiga. Il s’agit également de course de voitures de luxes où les participants sont présents pour en mettre plein la vue et surtout gagner de l’argent. Ce pécule sert à personnaliser sa voiture pour la rendre plus performante et à acheter un droit d’accès à une compétition plus importante. Un joueur peut même parier sur l’issue d’une course.
Je suis indécis quant à la note à donner à ce titre. J’hésite entre 7 ou 8 sur 10. On va prendre 8 pour les jours pairs et 7 pour les autres impairs.