Power Rangers : Lightspeed Rescue est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par THQen 2000 .

  • 2000
  • Action

Test du jeu vidéo Power Rangers : Lightspeed Rescue

1/5 — Bof… par

Ceux qui connaissent un peu mes tests le savent, j’affectionne parfois de jouer à un bon gros nanar vidéoludique.

Celui-ci, je le connaissais même pas. À vrai dire, je l’avais même jamais vu à vendre avant de me mettre à le rechercher avec enthousiasme sur eBay. La faute au désormais connu « joueur du grenier » et ses vidéos où-je-suis-pas-toujours-d’accord-mais-qui-me-font-toujours-marrer. En effet, il a testé un jeu N64 que moi je connais pas, et une sacrée perle a priori.

Ni une ni deux, je me lance.

Où est Bernard Minet ? :(

Power Rangers : Lightspeed Rescue, vous l’aurez deviné, est une adaptation de la série sentai la plus populaire en France ; d’après le joueur du grenier, une adaptation de la 9e saison (y’a vraiment eu 9 saisons de cette merde ?).

On y suit l’aventure de plusieurs lycéens capables de revêtir des armures magiques de différentes couleurs (rouge est le chef, mais y’a aussi jaune, rose, vert, bleu…). Ceux qui doivent tabasser la gueule des méchants qui veulent dominer le monde, avec 2 pistolasers et une chorégraphie martiale qui rappelle davantage la tecktonik.

Dans TOUS les épisodes le schéma est le suivant : les méchants arrivent, les gentils leurs mettent une rouste, un des méchants (pas tout à fait mort) se relève, le méchant mage noir lui jette un sort qui le fait devenir géant (genre Godzilla). Ici le méchant géant met une raclée aux gentils, et les Power Rangers appellent leur robot géant (mega Zorg machin) et trucident définitivement le méchant. Merci à Cyrilette pour m’avoir rappelé le schéma d’un épisode.

Cette licence a toujours été un mystère pour moi ; en cela que j’ai toujours trouvé ça merdique comme pas possible (un rapide sondage autour de moi m’avait révélé que j’étais pas le seul à penser ça à l’époque), et pourtant que ça continuait encore, encore et encore. Faut croire qu’il y avait vraiment des gens qui attendaient chaque épisode avec autant d’impatience que moi j’attendais mon Dragon Ball du mercredi matin… et assez cons pour se faire tout les produits dérivés.

Si j’avais pas su à quoi m’attendre avec ce jeu, j’aurais probablement imaginé avoir affaire à un beat them all de piètre qualité. J’ai tout faux ; ce serait plutôt un jeu d’action.

À vrai dire, le jeu présente 3 phases de gameplay bien distinctes. Je vais faire un mini test pour chacune.

I : Les niveaux à pied !

On s’y balade en tirant des p’tites étoiles (non non c’pas Sailormoon) sur des espèces de zombis et de flaques de morve (il paraît que ce sont des flaques de plutonium) qui traînent ici et là. Un compteur (en haut) vous indique le nombre de flaques restantes, et une fois la dernière éliminée vous passez au niveau suivant. On dispose également d’un radar et d’une barre de vie.

Déjà, c’est curieux. On adopte une vue à la 3e personne mais très éloignée, presque une 3D isométrique. Le principe est incroyablement chiant et répétitif, mais cela dit les graphismes sont pas mauvais pour de la N64 ; disons, en tout cas, d’un point de vue technique (en voyant la chose de manière objective et sans se soucier d’un level et character design vraiment à chier). L’animation est un peu raide mais ne ralentit pas, un bon point.

Niveau gameplay, c’est d’une pauvreté affligeante. Déjà, on ne peut pas se battre au corps à corps (gasp). Ensuite y’a AUCUNE différence selon la couleur du Power Ranger que l’on choisit. Et enfin, les tâches à accomplir sont extrêmement répétitives ; on se lasse au bout de 10 minutes. La jouabilité en elle-même n’est pas mauvaise, les persos se dirigent même très bien, mais ça ne suffit pas. :/

II : Les niveaux en tuture

Vous êtes dans le camion des Powers Rangers et devez éteindre des incendies de tuture en projetant des bulles d’eau, ou ramasser les gens blessés. Cette fois, on dispose d’un compte à rebours pour effectuer la mission en un laps de temps donné.

La vue adoptée fait un peu penser à Micro Machines ou aux premiers GTA. On voit le camion d’au-dessus.

La réalisation en prend un coup, pendant ces séquences. C’est très très moche. L’animation reste correcte et la jouabilité est nickelle.

N’empêche que c’est très mauvais, quoi. On peut détruire 200 véhicules en roulant dessus, on s’en fout du moment qu’on éteint les 10 incendies de tuture qui nous permettent de passer au niveau suivant. C’est aussi extrêmement lassant et répétitif, et très facile.

Variante : on peut voler

Tiens, il en parlait pas dans son test, le geek barbu.

On pilote donc une espèce de vaisseau, dans ce qui devient un genre de Starfox-like en pleine ville. La jouabilité est très bonne, les graphismes valent presque Starfox 64 (qui a 3 ans à la sortie du jeu, mais passons) et c’est clairement le moment le plus fun de la partie. Pourtant sur le papier ça casse pas des briques, vu que ces stages consistent à récupérer des items tout en survivant aux tirs des vaisseaux ennemis.

Et une fois tous les items réunis… TADA ! On passe aux choses sérieuses, alias :

III : Les niveaux en mega Zorg

ENFIN du vrai Power Rangers. Vous dirigez donc le gros robot géant et vous devez péter la gueule du méchant géant en face de vous.

La vue adoptée est une vue à la 1e personne, façon FPS ; sauf que quand vous prenez un coup, la caméra recule en 3e personne, pour revenir à la 1e personne au premier mouvement de votre part (gasp).

Vous l’aurez compris, c’est très peu jouable. Il y a de grosses fautes de gameplay (on ne peut pas strafer :/) et le robot est incroyablement lourd et lent. Heureusement que c’est très très facile (suffit de balancer quelques missiles dans la tronche du mec en face).

Est-ce répétitif ? Non, pas tellement. Faut dire que ça serait grave vu que ce genre de niveaux se boucle en 30 à 60 secondes.

Est-ce beau ? Non, c’est vilain à mort. Les décors sont à chier, le character design des môchants est horrible et c’est super flou. Au moins c’est fluide.

Et c’pas fini

Ah tiens, j’ai oublié de parler de la bande-son. La qualité de celle-ci est honorable, sans plus, et respecte la série (GO GO POWER RANGEEEEEEEERS). Je lui reprocherais surtout de ne pas du tout être adaptée à l’action. Parfois la musique s’accélère sans raison, laissant supposer qu’il va y avoir de l’action, de la vraie, qui n’arrive jamais en fait… Et on continue à balancer des p’tites étoiles sur les tas de morve, ou à jouer au Pokemon Eau sur des voitures en flammes sur de la musique endiablée. Génial.

Les bruitages sont nuls, par contre. On dirait qu’on tire avec un pistolet à eau la plupart du temps.

Le jeu est une succession de ces 3 genres de niveaux : à pied, en tuture et en zorg. Le scénario est inexistant, et c’est vraiment très facile (je ne suis absolument pas d’accord avec le joueur du grenier sur ce point, j’ai fini le jeu en 2 heures dès mon premier essai).

C’est ultra répétitif, chiant, plat, soporifique.

Donc au final… ce jeu est davantage un navet qu’un vrai nanar. Les éléments de base (graphismes et jouabilité) sont corrects, voire assez bons dans les phases à pied, mais rien d’autre ne peut sauver ce jeu… à part le mode 2 joueurs peut-être ?

Eh oui, on peut jouer à deux à cette merveille… Sauf que ça apporte que dalle. Le jeu en coopératif n’existe que pendant les phases à pied et en zorg, et facilite grandement les parties. Il y a également un mode zorg arena où vous pourrez vous friter la gueule en deathmatch (enfin à deux quoi) aux commandes des robots géants. Gasp.

Force marron !

Bref, ce jeu est une merde, j’ai pas d’autres mots. Bon, il y a pire sur N64, qui a quand même hébergé pas mal de bonnes daubes bien pourraves, mais ça n’excuse rien.

Je lui colle un 2/10.

Power Rangers : Lightspeed Rescue