Histoire :
Perfect Dark est la digne suite de Golden Eye. Il est également réalisé par RARE, et tout le monde sait que cette société a toujours fait de bons jeux. Bien sûr, nous ne dirigeons plus Pierce Brosnan, de surcroît l’histoire de ce jeu n’a rien à voir avec un James Bond, mais l’action, l’ambiance, les modes de jeux et le fun nous rappellent Golden Eye. Et ça, c’est du tout bon. Comme son prédécesseur, Perfect Dark contient un mode solo et un mode multijoueurs.
Dans le premier mode vous incarnez un agent secret, qui est en fait une femme, Joanna Dark. Vous êtes une jeune recrue et votre vraie première mission va consister à infiltrer les immeubles de la DataDyne pour enquêter sur cette firme qui soulève beaucoup de questions. Daniel Carrington, votre patron, suspecte que cette société spécialisée dans la fabrication d’armes soit aidée par des extraterrestres malveillants. Il vous a contacté après avoir reçu un message de détresse, d’un certain Dr. Caroll, provenant du QG de la DataDyne.
Mode solo :
Le mode solo comporte 17 missions très variées, qui se déroulent à la façon de Golden Eye. C’est-à-dire que vous devrez non seulement tuer des méchants pas beaux, mais également remplir différents objectifs pour pouvoir terminer le niveau. Il y en a pour tous les goûts : sabotage, infiltration, libération d’otages, bourrinage… j’en passe et des meilleurs. Le train-train habituel d’un espion digne de son grade ! Pour bien accomplir votre devoir, vous aurez à votre disposition tout un arsenal d’armes et tout plein de gadgets (lunettes de vision nocturne, CamSpy, DrugSpy…). En plus vous pouvez utiliser chaque arme de 2 manières, par exemple le Superdragon peut servir de mitraillette ou de lance-grenades. Très pratique pour adapter rapidement sa stratégie en fonction de la situation. Attention cependant, gardez la tête froide et ne vous laissez par enivrer. Surtout, n’oubliez pas de recharger votre arme ! D’une part car vous n’êtes pas dans un film d’action, et d’autre part parce que les mouvements de Joanna sont surprenants lorsqu’elle remplace un chargeur. On s’y croirait presque.
Quelquefois pour vous sentir moins seul dans certains niveaux, Jonathan un collègue et Elvis un extraterrestre, vous aideront dans votre rude quête. Lors de votre parcours, vous noterez que ce FPS présente à la fois 2 aspects : un mélange bourrin tout en finesse. Il y aura des grosses scènes de bataille avec des explosions dans tous les sens, où vos réflexes et votre esprit tactique seront mis à l’épreuve. Par contre, certains lieux vont demanderont discrétion, sens de l’observation et réflexion. A vrai dire, vous retrouverez tous les ingrédients d’un bon film d’espionnage. Oui, ce jeu reprend la mise en scène d’un long métrage. Son scénario riche, non pas dans la profondeur, mais dans la diversité des situations, vous collera longtemps devant votre écran. Perfect Dark possède un pouvoir immersif très puissant ou intense.
Vous avez également un mode coopératif, où 2 joueurs peuvent s’aider pour compléter toutes ces palpitantes missions. Et tout le monde sait que c’est plus marrant à 2. A côté de tout ça, il existe un mode « contre-opération », ici un joueur incarne Joanna Dark et l’autre se met dans la peau des ennemis pour la stopper. Ce mode n’a pas tellement d’intérêt car la victoire de l’un ou de l’autre n’est pas récompensée. De plus, je ne sais pas, mais je trouve qu’il manque un petit quelque chose pour nous donner envie de jouer à ce dernier mode.
Mode multijoueurs :
Maintenant, passons aux choses sérieuses, parlons du mode multijoueurs. Alors là, c’est l’éclate totale ! En gros, vous avez 2 styles différents de jeu : le mode « challenge » et le mode « libre ». Je l’appelle ainsi, car dans ce dernier on fait tout ce qu’on veut. D’abord parlons du mode « challenge ». Ici, vous combattez seul ou en équipe dans des arènes contre la console (les humains contre la machine). Les arènes et les objectifs sont prédéfinis, vous aurez droit au combat, à capturer la mallette, à tenir la mallette, au roi de la zone, etc. Le classique du FPS en arène. Ce mode de jeu sert surtout à découvrir les possibilités du multijoueurs et à débloquer des options pour le mode « libre ». Les premiers challenges vous proposent un parcours de santé afin de prendre en main le jeu, à travers de simples combats contre des simulants (individus contrôlés par la machine) bien faiblards. Ensuite, vous découvrirez les différents scénarii disponibles :
Capturer la mallette : chaque équipe possède une zone avec ses couleurs et une mallette. Le but consiste à aller dans le camp adversaire, prendre la mallette et la ramener pour marquer un point. Tuer un combattant ou se faire tuer ne changera pas le score.
Tenir la mallette : une seule valise est disponible dans l’arène. Les participants devront la trouver et la garder la plus longtemps possible.
Roi de la zone : au hasard, une zone est mise en valeur. Les équipes devront s’y précipiter et la tenir jusqu’à la fin du compte à rebours. C’est-à-dire qu’elles devront éliminer tous les adversaires qui y rentrent, ensuite quand le temps est écoulé, elles marquent des points et la zone à défendre change de place.
Centre hacker : sont éparpillés dans un niveau un ordinateur et un récepteur. Afin de marquer un point, un joueur doit ramasser le récepteur et ensuite se diriger vers le PC. Aux abords du portable, il sort le récepteur et télécharge les données. A ce moment, il est vulnérable car sans arme.
Décapsuleur : Un seul participant est à abattre dans un temps imparti. Les joueurs dans la même équipe que l’homme à descendre devront le protéger, tandis que les autres devront tout faire pour le tuer avant la fin du chronomètre.
Tous ces scénarii apparaîtront dans les autres modes multijoueurs au fur et à mesure de votre progression. Reprenons donc, le simulateur de combat compte 4 entrées : « Les challenges » (dont nous avons déjà parlé), « Charger un jeu prédéfini », « Démarrage rapide » et « Réglages avancés ». En cliquant sur « Charger un jeu prédéfini », vous chargerez une partie que vous aurez paramétrée et enregistrée précédemment, ou une partie déjà inscrite dans la cartouche par les développeurs. Les menus « Démarrage rapide » et « Réglages avancés » permettent de régler finement une partie.
Il y a les choses habituelles comme le choix des armes et leurs emplacements, du scénario (combat standard, roi de la zone…) et de l’arène. Mais en plus vous pouvez configurer le nombre de participants, jusqu’à 12 protagonistes : 4 humains et huit simulants contrôlés par la console. Avec tout ce beau monde, il va y avoir de l’action ! Vous pouvez également paramétrer les simulants : changer leur physique, leur niveau de difficulté et leur caractère ou leur intelligence (vengeur, pacifique…). Chaque caractéristique de chaque adversaire géré par la console se modifie indépendamment des autres. Ainsi, il y a une infinité de choix, ce qui se ressent immédiatement dans la diversité des matchs. Pendant la partie, il est même possible de donner des ordres aux simulants de votre équipe. Et oui, tout ou presque est paramétrable, avant et pendant le jeu, de quoi rendre tous les combats uniques.
Ainsi, vous assouvirez votre fibre destructrice par des matchs bien bourrins à base de lance-grenades et autre fusils lourds. Pour avoir une idée, voici un exemple de réglage. Choisissez le scénario Capturer la mallette, l’arène sheddak, et prenez des armes de gros calibre comme les K7 Avenger, Devastator, AR37, Super Dragon, Bouclier et enfin Roquette. Avec un tel arsenal, vous allez voir, ça va péter de partout ! Pour rendre le jeu encore plus nerveux, dans le menu options, cocher les mouvements rapides. Enfin, n’hésitez pas à configurer le plus de simulants possibles. Dans une équipe, placez 3 protagonistes en difficulté Normal, avec les caractères Normal, Lâche et Juge ; dans une autre équipe, assignez 5 simulants en difficulté Facile, avec les caractères Speed, Speed, Facile, Facile et Facile. Enfin, dans la troisième et dernière équipe mettez votre personnage.
Par contre, dans ce mode simulateur de combats, vous pouvez également créer des parties plus fines et tactiques. Choisissez le scénario Hacher, l’arène Forteresse et les armes de poing suivantes : Magsec 4, DY 357 Magnum, couteau, Mauler, Bouclier et Falcon 2. Dans ce niveau, il y aura 4 boucliers (au lieu de 2 habituellement), alors la plupart des combattants seront vite protégés. Eliminer un adversaire risque d’être long, donc il vaudrait mieux être couvert par un collègue lors du téléchargement des données dans le PC. Avant de partir à l’attaque, configurez les persos contrôlés par la console. Dans une équipe, réglez 3 simulants en Normal de caractère Tortue, Normal et Juge, dans la prochaine équipe, placez 2 simulants en Normal de caractère Kaze, Speed et rejoignez leur groupe.
Aspect technique :
Après avoir parlé des différents modes de jeux, nous pouvons aborder l’aspect technique de ce soft. Les graphismes sont vraiment très beaux, variés et judicieusement colorés. Ils sont largement plus détaillés que dans Golden Eye, mais cela est normal car ce jeu est l’un des premiers sortis sur cette console, alors que Perfect Dark figure dans les derniers de la liste, et qu’en plus il utilise pleinement l’Expansion Pak. Le mode Solo est empli d’effets spéciaux très agréables comme des distorsions, des ombrages et des éclairages ou encore des reflets. Très joli à l’œil. Les ennemis sont bien dessinés et bougent avec beaucoup de fluidité. Il est très amusant de leur tirer dessus et de les voir se tordre de douleur (faut peut-être que j’aille me faire soigner). Quelle jouissance de faire mouche dans la tête d’un personnage et de la voir basculer, d’une manière réaliste, en arrière, puis d’observer la tache de sang qui a éclaboussé le mur. Dans le même ordre d’idée sadique, qu’il est bon d’entendre les gémissements des gardes de la Datadyne lorsqu’elles s’effondrent doucement, après les avoir atteintes au ventre avec un fusil à pompe. Pourquoi cela procure-t-il autant de plaisir ? Parce que l’animation est superbe, convaincante et réaliste.
En effet, elle ne souffre d’aucun problème, pas de clignotements, pas de ralentissements et pas d’images saccadées. La console gère parfaitement tous les sprites, même quand il y a 12 personnages en mouvement en mode multijoueurs. Je parle bien de la console, car les émulateurs comme Project64 et 1964 ont quelques problèmes pour émuler ce jeu.
Au niveau sonore, c’est du tout bon, il y a des musiques superbes et entraînantes (mais aussi des musiques sans intérêt qui ne gênent en rien le plaisir de jouer). Les bruitages des armes sont également bien rendus et relativement dissemblables pour qu’on puisse différencier aisément le calibre. Du lourd et du grave, pour un gros calibre style pistolet magnum, ou quelque chose de plus discret et sourd, avec un flingue muni d’un silencieux.
Et pour enfoncer le clou, le jeu possède une jouabilité excellente. Afin de bien débuter, la manette N64 est très bien utilisée, il est même possible d’utiliser 2 manettes par joueur pour avoir un stick analogique à chaque main. Par contre, au commencement vous serez sûrement dérouté par l’impossibilité de sauter. Néanmoins, on s’y habitue rapidement.
Durée de vie :
La durée de vie est vraiment gigantesque. J’ai acheté ce jeu dès sa sortie et j’y joue encore (test rédigé en 2004). Chaque nouvelle partie est unique car on peut tout faire et tout régler dans ce jeu. J’oserai même la comparaison avec Unreal Tournament 2003. Ce dernier est très beau, très rapide avec une animation et de l’action sans faille, mais les réglages des paramètres sont peu nombreux et on a vite fait le tour du produit, tandis qu’avec Perfect Dark c’est toujours un plaisir d’y jouer. Je prends plus de plaisir à jouer en multijoueurs sur Perfect Dark que sur UT 2003. D’accord, ce dernier est beaucoup plus vif et techniquement supérieur, mais à mes yeux ses parties multijoueurs n’ont pas autant de profondeur que dans Perfect Dark qui a plus de finesse et ne compte pas que sur les réflexes ou la dextérité du joueur. Dans le jeu de Rare, le fait de pouvoir paramétrer les simulants (ou bots) rend les affrontements en équipe plus vivants que dans UT 2003 où les bots sont relativement inefficaces notamment dans les modes « Capture the flag » ou « Domination ».
Oui, j’ose comparer UT2003 à Perfect Dark, même si vous trouvez la comparaison incohérente. J’ose car lorsque j’ai commencé à jouer à UT2003, je jouais encore à Perfect Dark malgré les années. Le pire, c’est que je m’amuse plus avec Perfect Dark qu’avec Unreal Tournament 2003. Je ne veux pas dénigrer les qualités d’Unreal qui est formidable, cependant à mes yeux, je trouve Perfect Dark encore supérieur.
Si vous n’avez pas compris :
Ce jeu est énorme, il possède tout ce qu’il faut. Le mode solo est très prenant et long, il faut s’accrocher pour finir le jeu en hard et débloquer tous les bonus. Le mode multijoueurs est encore plus fun, il vous promet des parties endiablées entre amis. En clair, si vous avez une N64, c’est le jeu qu’il vous faut.