Peut-être connaissez-vous ce jeu sous son nom japonais et américain : Choro Q.
Un jeu drôle !
Oui, oui, voilà ce qui est marqué mot pour mot sur la boîte du jeu : « Le fun de Mario Kart combiné au look de Micro Machines en 3D ». Bah, ça commence bien dis donc. Et je l’avoue, j’ai ri.
Comme dirait mon ancien prof de philo : « la culture, c’est comme la confiture : moins on en a, plus on l’étale ».
De mon point de vue, ça commence mal, surtout que pour concurrencer Mario Kart, il en faut de belles, grosses et bien mûres.
Ouille ouille ouille…
Un Mario Kart-like, voilà ce à quoi nous avons affaire ici… Un genre difficile à maîtriser, car l’intérêt et la réalisation ne suffisent pas à assurer une grande qualité à ce genre de titre, basé avant tout sur le fun et la convivialité multijoueur.
Bon, voyons cela. Zappons les menus, et essayons une course en solo.
Erf, c’est pas très beau, déjà. :/ On a des graphismes très colorés, mais une modélisation des voitures catastrophique. Les décors ? Pauvres, et en 2D. De même pour les obstacles.
Pour être franc, c’est très en dessous de Mario Kart (dont l’intérêt n’était pas vraiment dans la beauté) et plus proche d’un Atari Karts (sur Jaguar) au niveau des graphismes.
Mais le pire, c’est la lenteur du titre. Dommage, car l’animation est fluide et ne souffre d’aucun clipping.
Bref… Ça donne déjà une assez mauvaise opinion du titre. Sans aller jusqu’à affirmer que fun et vitesse vont de pair, force est d’admettre qu’en général, ça aide pas mal.
Ce défaut peut-être contourné en changeant de vue. En effet, contrairement à Mario Kart, Penny Racers offre 3 vues. Deux extérieures, plus ou moins loin, et une interne (on ne voit ni capot ni cockpit). Cette dernière est plus rapide, mais un peu moins jouable.
Bon, continuons la course. Premier virage, ça tourne bien, ça se joue comme Mario Kart, ça semble réagir comme Mario Kart. Voyons voir les zigzags, ça passe aussi. Un gros virage, allez hop, je tourne… et fais un tonneau. Nom de diou, c’quoi ce bordel ?
Petite parenthèse pour dire qu’après quelques heures de jeu, je peux affirmer que le jeu est globalement jouable, proche d’un Mario Kart, avec un gros bémol. En premier lieu, les petits virages serrés (éviter un obstacle au dernier moment) sont très délicats. Ensuite, lorsqu’on prend un virage trop serré, on a tendance à partir en tonneaux… peut-être parce que les voitures sont souvent plus hautes que larges.
Mario Kart-like pour de vrai
Comme dans tout jeu du genre, les façons de mettre des bâtons dans les roues de vos adversaires sont nombreuses.
Déjà, en jouant des coudes… et c’est réciproque. Vous partirez parfois violemment dans le décor suite à une collision, mais vous reviendrez vite (c’est toujours tripant de voir un camion de pompiers faire 12 sauts périlleux et retomber nickel sur la route).
Et bien sûr, grâce aux nombreuses armes et bonus présents.
La plupart sont classiques : canons, dynamite, clous, mines, invincibilité temporaire…
Mais certaines sont véritablement bien trouvées. On a ainsi un gros fumigène qu’on traîne derrière soi ; redoutable si utilisé dans un tunnel, ça réduit la visibilité à 15 mètres pendant 5 secondes environ, c’est vraiment gênant. La pieuvre laser, finalement, n’est qu’une transposition de la carapace rouge de Mario Kart.
Une durée de vie gigantesque
Là, par contre, chapeau bas, je suis réellement impressionné.
Il faut dire que le nombre de véhicules disponibles dépasse la centaine, allant du camion de pompiers aux voitures de sport, en passant par des camping-cars ou des 4x4. Soyons honnête, la plupart se ressemblent un peu.
Et niveau circuits ? Bah… une vingtaines de base, et un éditeur de circuits.
Parlons de cet éditeur : simple d’utilisation, clair et concis, on fait de très beaux circuits après 10 minutes là-dedans. Et on peut bien sûr enregistrer et courir sur ce genre de circuits. Combien peut-on en enregistrer ? Je ne sais pas. :/ J’ai dû en enregistrer une trentaine sans être embêté.
Bref, une centaine de véhicules, et au moins moitié moins de circuits si on se motive un peu.
Les modes de jeu, en revanche, sont classiques au possible : arcade, championnat, et multijoueur.
Le mode multijoueur… est sympa. On peut jouer jusqu’à 4, mais c’est aussi lent et vilain qu’en solo, dommage.
Réalisation : 2/10
Probablement le plus laid de tout les jeux de course N64. Et trop lent.
Bande-son : 5/10
La musique est sympa mais répétitive. Les bruitages sont minimalistes.
Jouabilité : 7,5/10
Si on oublie la prédisposition des véhicules à faire des tonneaux, c’est très bon.
Durée de vie : 9/10
Une durée de vie monstrueuse, grâce au nombre important de véhicules et à l’éditeur de circuits. Le mode multijoueur n’est pas à la hauteur de la concurrence.
Conclusion : 11/20
Encore un jeu qui oscille entre le moyen et le bon p’tit jeu. La faute à une réalisation qui aurait déjà été affreuse sur 32 bits. Ce n’est pas le plus important dans ce genre de jeu, mais faut pas pousser. :/ Si le jeu avait été plus rapide et un peu plus beau, il aurait été très bon, car il ne manque ni de fun (un peu) ni d’intérêt.