Operation WinBack est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par KOEIen 2001 .

  • 2001
  • Action

Test du jeu vidéo Operation WinBack

3.5/5 — Très bien par

_WinBack : Covert Operations

Développé par Omega Force, publié en France par Koei Co. Ltd. en janvier 2001._

Un groupe terroriste, les Lions Rugissants, s’est emparé du centre de contrôle d’un satellite ultra sophistiqué, le GOLFE (GULF en anglais) et pour prouver qu’ils sont à prendre au sérieux, ils ont bousillé le Centre de Recherches Spatiales (qui entre parenthèses était le seul autre endroit d’où on pouvait contrôler le satellite). Leur revendication ? L’indépendance de leur pays, le (ou la) Zaroczia.

Vous êtes Jean-Luc Cougar, le chef du groupe d’intervention S.C.A.T. (Strategic Covert Actions Team) et devez vous rendre maître du centre avant que les terroristes aient pu faire à nouveau usage du satellite (qui nécessite trois heures de chargement avant de pouvoir être à nouveau utilisé).

Assurez-vous de passer par le tutoriel afin de vous familiariser avec les commandes, puis sélectionnez votre niveau de difficulté parmi les trois disponibles avant de partir au charbon…

Minutieux ciblage contre bourrinage à tous les étages

Operation WinBack est davantage un jeu d’infiltration (dans le style de Metal Gear) que de tir tous azimuts. Il s’agit ici de passer inaperçu et d’éliminer les agents ennemis les uns après les autres.

En effet, foncer tête baissée en mitraillant à tout va est une mauvaise idée : d’une part vous vous ferez massacrer – ce qui est déjà désagréable en soi – mais en plus vous serez rapidement à court de munitions. Seul votre pistolet automatique de base dispose de munitions illimitées, et il ne vous sera pas d’un grand secours contre l’intégralité des méchants.

À ce niveau, détaillons un peu votre armement :

Outre le pistolet de calibre 45 mentionné, vous pouvez trouver un fusil-mitrailleur type Uzi (je crois mais j’y connais rien) qui tire du 9mm, utile pour tirer dans le tas sans faire dans le détail, un fusil à pompe (jouissif !) de calibre 12, très utile pour abattre des ennemis relativement proches sans viser au vu de la dispersion des projectiles, et aussi un pistolet avec silencieux (pour les moments où vous avez vraiment intérêt à ne pas vous faire remarquer).

Un lance-roquettes est aussi disponible, pour bien éclater la tronche des autres.

Le jeu vous emmène dans des niveaux d’exploration dans lesquels vous devrez infiltrer les installations. Au menu donc, du faufilage en règle derrière des caisses et conteneurs, sur des passerelles, dans des canaux humides, des couloirs sombres, etc. Tout sauf les Champs-Elysées, quoi. ;o)

Les trucs et astuces de Tonton Commando

Vous ne vous en sortirez pas uniquement grâce à vos compétences ès armes à feu. Vous aurez besoin de maîtriser davantage de techniques.

On observe d’abord la visée automatique, qui comme son nom l’indique permet de verrouiller un ennemi et de rester sur lui jusqu’à ce qu’il (ou vous) soit mort. Une fois qu’il a été éliminé, la cible se déplace sur l’adversaire suivant. Très pratique et facile à utiliser.

On peut aussi verrouiller la caméra sur un ennemi, par exemple un boss, afin de ne pas le perdre de vue et pouvoir se concentrer sur nos propres déplacements sans plus devoir se soucier de le garder dans notre champ de vision, ce qui se fait automatiquement.

Il est aussi possible, et même conseillé, de faire usage de la possibilité de s’agenouiller, et d’effectuer des roulades, qui pourront vous sauver la mise à plusieurs reprises. Non seulement vous pourrez éviter certains tirs adverses, mais également changer de position rapidement.

Une aptitude fort bien vue elle aussi est celle qui consiste à se coller dos contre une paroi, de se diriger pas à pas vers l’extrémité (du côté où se trouve un terroriste), et au moyen de R, se découvrir brusquement en se tournant vers lui, faire feu, puis relâcher R pour rejoindre prestement son abri. C’est franchement un des aspects qui me plaisent le plus dans ce jeu.

Il faut bien penser à recharger ses armes. Si l’on se fait toucher en rechargeant, on doit recommencer l’opération au début, ce qui nous place en bien fâcheuse posture.

On peut aussi poser et faire exploser des charges de C4, mais attention de ne pas être pris dans le souffle !

Ah oui, si vous vous approchez suffisamment d’un ennemi, notamment par derrière, vous ne pourrez plus faire usage de vos armes, et le jeu passe en mode d’attaque au corps à corps. C’est plus silencieux d’assommer un terroriste de la sorte, mais assurez-vous de ne pas rater votre coup, sinon ça peut chauffer. Reculez-vous vite si vous le ratez pour pouvoir tirer à nouveau.

Plusieurs objets sont à ramasser : les kits médicaux, bien évidemment, mais aussi les munitions (boîtes de cartouches pour le fusil, chargeurs pour la mitraillette et le pistolet), le C4 ainsi que le détecteur de C4, des lampes-torches afin de viser dans l’obscurité et des étuis vous permettant de porter davantage de munitions, ce qui n’est pas du luxe.

Certains se trouvent à même le sol, d’autres apparaissent après que vous ayez abattu un ennemi ou détruit une caisse.

Certains passages sont protégés par des faisceaux lasers. Il faut détruire le générateur pour poursuivre sa route. Parfois ils sont aisés à toucher, parfois pas et nécessitent de faire tout un tour avant de dénicher la fameuse boîte.

Différents modes de jeu

Outre le mode principal, il existe un mode duel, pour le jeu à plusieurs (jusque quatre). Dans le duel à mort, le dernier survivant gagne. Dans la marque mortelle, le premier à obtenir sept points en ‘marquant’ l’adversaire – sans le tuer – gagne.

La chasse au cube permet de marquer des points en tirant sur des cubes de différentes couleurs. Dans les parties rapides, le premier à obtenir sept points en tirant sur les cubes de couleurs dans un ordre précis remporte la victoire. On trouve enfin les duels par équipe et le points match, où il s’agit d’infliger le plus de dommages possibles.

Je n’ai personnellement pu tester le multijoueur et ne peux donc me prononcer sur ses qualités.

Techniquement

Graphismes : les sprites sont bien détaillés et de bonne taille, mais présentent le flou caractéristique de la N64. Leur animation est très bien rendue (roulades, embûches).

Les décors sont de bonne facture, sans chichis. Un petit plus aurait toutefois pu être fourni, notamment grâce à l’expansion pack. Ils manquent de netteté. Les couleurs sont plutôt ternes dans l’ensemble (bruns, gris, verts foncés, bleus sombres).

Musiques/sons : les musiques accompagnent bien l’action sans se faire trop remarquer. On n’y prête guère attention de toute manière, lorsqu’on est pris par le jeu. Les bruitages en tous genres (détonations, explosions, cris des terroristes, impacts, etc.) sont très bien faits et réalistes.

Maniabilité : le personnage, souple, se manœuvre facilement et la prise en main est naturelle, car les commandes sont bien pensées.

En bref

Operation WinBack est un bon jeu d’infiltration / tir. Il faut vraiment faire preuve de patience et éviter de succomber aux appels de la précipitation pour avancer sans trop de dommages.

Les commandes bien pensées aident à oublier la manette et à s’immerger dans cet univers. Un effort au niveau de la réalisation (graphismes) aurait été le bienvenu, néanmoins.

Verdict : 7/10

Operation WinBack