Prémices :
Sacré Mario! Il en aura vu du pays, des vilains et des aventures. Mais en l’an de grâce 1998, le voilà qui découvre un tout autre univers, bien à part des roues contre roues dans Mario Kart ou du sauvetage de princesse dans ses aventures plates-formiques éponymes, ainsi que de la mise au poings plus tard dans Super Smash Bros, du fight club de golf dans Mario Golf ou de la montée au filet dans Mario Tennis. Ici, le plombier va promener sa moustache sur un plateau style jeu de l’oie, en compagnie d’irréductibles non pas Gaulois, mais de protagonistes de la bande Nintendo.
Alors, comment se présente la genèse de Mario Party ? Celle qui a finalement posé les bases d’une série qui cartonne, notamment au Japon.
Et c’est party :
L’intro nous montre la bande de Mario en train de se chamailler au sujet du statut de héros, chacun affirmant être le représentant même du terme (ils ont chopé le melon ?)! Personne n’en démord, chacun dans ses explications. Toad, venu pour essayer de comprendre le pourquoi du comment du conflit d’intérêt, s’énerve et décide de régler cette affaire par… un jeu de plateau !
Voilà donc un simili scénario plutôt léger, mais juste prétexte au soft. En résumé, à vous de vous affirmer comme le seul héros de l’histoire. Pour ce haut poste, on trouve Mario, Luigi, Donkey Kong, Yoshi, Wario et la Princesse Peach. N’aurions-nous aucunement affaire à Bowser pour une fois ?
Je laisse encore la surprise. Mais au tout départ, vous voilà au village Toad, qui fait office de menu principal, avec les principales habitations ou moyens de locomotion tenant lieu de différents modes ou options.
Une affaire de dés :
Au milieu de la place se trouve le tuyau Warp, permettant de se lancer dans le mode aventure . Mais autour, on retrouve diverses baraques qui ont chacune leur utilité.
La boutique champignon permet l’achat de bonus de jeu, activables par la suite sur les plateaux. On y dénombre plusieurs blocs aux effets divers (vitesse, ralentissement, perte de pièces…) ainsi que d’autres genres de bonus (Maskass volant, etc.).
La banque champignon est l’endroit permettant de mettre à l’abri ses économies, ses objets ou tout simplement de savoir ce dont on dispose en étoiles. À savoir qu’une surprise vous attend à 100 étoiles !
La maison des options est, comme son nom l’indique, le repaire des options de jeu, réglage du son, juke-box des musiques du soft, perroquet bavard pour la banque de données des voix des personnages ou effacement de la sauvegarde.
La maison des mini-jeux est le lieu où sont regroupées les épreuves que vous aurez glanées au fur et à mesure du jeu, par le biais des plateaux ou de l’île des mini-jeux. Vous pourrez aussi vous y essayer au stade des mini-jeux. (Il s’agit en fait d’un plateau en forme d’étoile.)
Les mini-jeux découverts pourront ensuite être achetés via le maître Toad de maison.
Enfin, un radeau vous emmènera quand vous le souhaiterez jusqu’à l’île des mini-jeux, un long parcours où vous devrez réussir l’ensemble des épreuves présentes dans le soft, entièrement et sans faute !
On dénombre donc un petit choix de modes sympas, même si au final le tour reste vite fait.
Mario party et Luigi resta :
Pour se lancer dans le grand bain, prenez le tuyau Warp. Vous voilà donc parti pour la grande aventure ! Auparavant, il faudra choisir un personnage parmi la pléiade de six proposés. Ensuite, quelques choix de jeux, puis enfin le lieu de l’affrontement, au choix parmi six plateaux aux ambiances différentes et en adéquation avec un des persos.
On trouve le château « Arc-en-ciel » typique de l’univers de Mario, la jungle de DK, le gâteau d’anniversaire de Peach (attention à l’overdose rétinienne de chantilly), l’île tropicale de Yoshi, le ravin guerrier de Wario et la salle des machines de Luigi! À savoir aussi que chaque plateau dispose de sa difficulté selon sa configuration et ses spécificités, avec ses subterfuges et évènements surprises !
Après avoir effectué cela, vous voilà sur le plateau. Tout d’abord il faudra actionner un bloc-dé pour connaître l’ordre de jeu de chacun, encaisser dix pièces pour débuter honnêtement, puis se lancer enfin à l’attaque des cases qui composent les environs ! Chaque case possède bien entendu sa particularité, à savoir si vous vous arrêtez sur l’une d’elle :
Cases bleues : les plus normales et nombreuses du jeu, permettent d’obtenir 3 pièces.
Cases rouges : case de malus, perte de 3 pièces si vous vous arrêtez dessus.
Cases champignons : nouvelle loterie et permet donc de rejouer directement.
Cases interrogations : une surprise du plateau, bonne ou mauvaise, c’est selon !
Cases exclamations : petit jeux de hasard dans l’unique but de chiper pièces ou étoiles aux autres joueurs.
Cases étoiles : mini-jeux solitaires à faire.
Cases Bowser : visites, pas de courtoisie, de Bowser, qui jalousera vos pièces ou étoiles ; évitez-le comme la peste !
Il leur manque une case :
Après le tour de jeu de chaque participant, une épreuve sera commise d’office, selon les cases où se trouveront chacun, avec des principes divers et loufoques. Parfois en solitaire, chacun pour sa peau, à 3 contre 1 ou 2 contre 2 ! Ententes, sournoiseries, fous rires et alliances seront le fruit des parties multi ; en solo on se sent plus… seul.
Chaque mini-jeu dispose de sa manipulation (généralement facile à retenir et à effectuer) qu’il sera possible de revoir avant de participer à celui-ci ; merci encore au champignon sur patte souriant pour expliquer de nouveau le topo à chaque round.
Au passage, c’est bien le seul jeu que je connaisse qui a fini par me donner des ampoules aux mains ! Hé oui, carrément, tout cela sur certaines épreuves barbares utilisant le stick analogique de la manette en le faisant tournoyer le plus rapidement possible (genre le mini-jeu du canoë gonflable). Comme pour de nombreux joueurs, la paume de la main était le meilleur atout pour ces épreuves, mais après plusieurs fois, c’en était fini pour votre mimine ; de nombreux cas au Japon avait été décriés à l’époque.
Bien entendu, l’objectif principal reste de retrouver Toad sur le plateau, pour pouvoir lui acheter une étoile avec les pièces accumulées ! Vous rencontrerez aussi d’autres personnages plus ou moins atypiques, comme Boo par exemple qui, contre rémunération, peut aller piquer pièces ou même étoiles à l’adversaire !
**Conclusion : **
À plusieurs, c’est l’éclate comme seul Mario Party peut le faire ! Seul, c’est plus long dans les mouvements (merci à l’ordi qui met trois plombes) et moins euphorisant quand on se congratule en solo.
Notes :
Graphismes : 7,5/10
On a vu beaucoup mieux sur Nintendo 64, mais ça reste très coloré et réussi pour le type d’univers proposé, sans compter les variétés de mondes traversés, très plaisants. L’animation est sans réelle faille. Seul bémol, la relative lenteur de jeu de l’ensemble.
Jouabilité : 9/10
Y’a rien à redire, chaque mini-jeu étant expliqué avant son commencement. De plus, tout le monde peut s’y laisser tenter sans difficulté.
Musique : 8/10
Musiques entraînantes quoiqu’un peu répétitives à la longue, bruitages audibles et ensemble agréable pour les oreilles.
Durée de vie : 8,5/10
C’est pratiquement de l’infini à plusieurs, pour l’éclate. Ensuite si vous y jouez seul, la lassitude gagnera rapidement, ce qui ramène la note à 6,5/10 même si on trouve 2/3 bonus à débloquer. Cependant, toutes les épreuves sont à débloquer (une cinquantaine au total) au fur et à mesure de la progression dans le mode aventure, l’île des mini-jeux, ou le stade des mini-jeux, pour les avoir dans les modes multi.
Note finale : 8/10
Une saga est née ; ses premiers balbutiements sont encore perfectibles mais ses principales fondations sont déjà présentes. Un des musts multi familiaux de la console, même si les épisodes 2 et 3 sont arrivés par la suite sur la console.