Mace : The Dark Age est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par Atarien 1997 .

  • 1997
  • Combat

Test du jeu vidéo Mace : The Dark Age

3.5/5 — Très bien par

Par le Crâne en Podzob du Grand Portnawak III, Seigneur des Gueux ! Je viens de faire la découverte du siècle : le chaînon manquant entre Soul Calibur et les Smash Bros. Et c’est signé Atari sur Nintendo 64 (tout l’inverse de l’époque où Nintendo développait sur VCS quoi).

À LA MASSE

Nous sommes en 1300. L’Asie souffre des conquêtes dévastatrices de Gengis Khan, la péninsule arabique est en proie aux exactions de la célèbre guilde des Assassins et l’Europe est tombée sous le joug de cruels seigneurs. Tout ce beau merdier à cause d’un sorcier nommé Asmodeus, qui dispose d’une arme maudite nommée la Masse de Tanis. Mais la rébellion gronde, les sbires d’Asmodeus souhaitant assassiner le tyran et lui voler sa Masse.

  • « C’est marrant ça, monsieur Atari. En remplaçant la masse par une épée nommée, mettons, Soul Edge, on se croirait devant un certain jeu Namco. »

  •  » Eh casse-toi pauv’ con. »

TU LA SENS MA GROSSE ÉPÉE ?

Mace est un beat ‘em up 3D, un vrai bon gros jeu de baston soulcaliburné à mort, où tous les participants sont dotés d’armes blanches. Les participants en question, ils sont dix, plus deux boss et quatre personnages cachés.

Mace se joue de manière fort classique, en deux rounds gagnants chronométrés à soixante secondes si vous ne touchez pas aux options. Les modes de jeu sont peu nombreux, puisqu’il n’y a le choix qu’entre le mode arcade, solo, et le versus. Ceci n’est d’ailleurs pas évident à savoir lorsqu’on émule le jeu, puisque ni 1964 ni pj64 n’émulent correctement les textes in-game (et par conséquent on ne voit pas les menus), ce qui fait que vous ne profiterez pas non plus du blabla d’intro ni des fins des persos.

Le gameplay est très inspiré du hit de Namco (Soul Calibur, des fois que vous n’auriez pas compris depuis le début que ce jeu n’est qu’une grosse repompe), avec un bouton destiné aux coups de pied et deux aux coups à l’arme blanche, un faible et un fort. Reste une touche permettant d’esquiver.

Comme dans Soul Calibur (le prochain je le souligne), il est possible d’effectuer un grand nombre de combos en alternant les diverses frappes, combos au cours desquels on peut intégrer les coups spéciaux, ce qui a l’avantage d’être super staïle. Il est possible aussi de contrer les choppes comme les coups, et de se relever sur le côté ou vers l’arrière après avoir été mis au sol. Ça a l’air con dit comme ça, mais avec le nombre de beats sur 64 que je me suis pelé, où cela n’existait pas, je le précise maintenant.

CE N’EST PAS PARCE QU’ON N’A RIEN À DIRE QU’IL FAUT FERMER SA GUEULE

Donc je récapépète : Mace n’est qu’un vaste plagiat. Voilà, c’est dit, il fallait que ça sorte. Tout est pompé, depuis le principe même du jeu jusqu’à son gameplay, en passant par les persos (avec deux minutes d’attention vous vous apercevrez que Lord Deimos est un clone de Segfried / Nightmare, Al’Rashid (oui moi aussi ça m’a fait rire la première fois) de Hwang / Yunsung, Executioner d’Astaroth, Ragnar de Rock, et cætera).

Alors quitte à copier par-dessus l’épaule du voisin, autant le faire bien. Manque de bol pour les défenseurs de la justice, Atari l’a bien fait. Pour rappel, à l’époque, seul Soul Edge est sorti, alors qui copie qui ?

Tout d’abord, l’ambiance moyenâgeuse est foutrement sympathique ; ça pue le fumier et l’armure rance, le string pas lavé et l’hirondelle d’Afrique. En outre, les persos ont de la gueule, à défaut d’avoir des noms classes.

En outre, le visuel est soigné. Les décors sont pour la plupart beaux et colorés, les persos plutôt bien modélisés, et si l’on dénombre un nombre faramineux de bugs graphiques, ils sont plus dûs à leur gestion bizarre par la machine (c’est un fait, la N64 était pas super bonne en calculs) qu’à un quelconque raté dans l’équipe de devs. Et ce même si je n’aime pas Atari.

Les animations sont également vives et fluides, les effets lumineux plutôt sympas. Mais par contre, la caméra fout un bordel pas possible. Il n’est pas rare qu’elle se bloque derrière un décor, vous empêchant de voir ce qu’il se passe, où qu’elle se place dans un angle fuyant qui vous file des hallus, du genre je croyais t’avoir collé mon poing dans la gueule alors qu’en fait je t’ai juste enrhumé en balayant l’air. Un petit mot sur la partie sonore : les thèmes musicaux m’ont paru extrêmement chiants et les voix digits grésillantes, mais je sais qu’il y a parmi vous des gens de peu de goûts qui risquent d’aimer, je ne les blâme pas.

À jouer en tous cas, Mace est vraiment plaisant. On retrouve des sensations très soulcaliburniennes, ce qui est gênant puisque comme dit plus haut, Soul Calibur n’arrivera que deux ans plus tard. Namco serait-il en fait l’infâme voleur d’un obscur jeu d’arcade vite oublié ? Possible. En tout cas ce dernier n’a quasiment rien à envier au géant… si ce n’est un peu de douceur. Déjà franchement orienté campeur (j’attends que t’attaques, je pare et je t’en colle une derrière les oreilles histoire que tu t’en souviennes), le jeu est également affreusement difficile. Le gameplay est certes exigeant, mais c’est surtout que le jeu ne vous laissera aucun faux mouvement. Si bien que le système de combos est à peu près aussi utile que Benoît XVI, puisqu’on passe les trois quarts d’un round à attendre que l’autre attaque.

Enfin, la durée de vie est très correcte. Aux dix combattants s’en ajoutent quatre cachés, ce qui est déjà raisonnable pour un mode solo. Quant au multi, Mace étant sans doute l’une des meilleures acquisitions sur la machine, il devait être possible à l’époque de trouver des potes qui aiment.

Ce sera la morale de l’histoire. Laquelle ? Eh bien, que même quand on n’apporte rien… Non attends, c’est con ça. Que David… Non plus, non. Ah ben écoutez, je vous laisse méditer, et on en reparle dans mon prochain test.

Mace : The Dark Age