Histoire :
Dans ce coin reculé de la galaxie les tyrans sont légion, mais ils sont peu dangereux et la Jet Force Gemini arrive à les éliminer sans problème. Ces méchants bonshommes disparaissent aussi rapidement qu’ils sont venus. L’arrivée de ce nouveau dictateur, Mizar, n’inquiète pas la Jet Force, elle le surveille et est prête à intervenir si celui-ci devient trop ambitieux. Justement il commet l’erreur de vouloir envahir une planète peuplée de gentils petits Nounouss. Un escadron est immédiatement envoyé pour stopper cette infamie mais la libération de la planète est un énorme désastre. L’escadron est vite décimé et les seuls à pouvoir contrer les plans de Mizar sont : Juno, sa sœur jumelle Vela et leur chien cybernétique Lupus.
L’aventure :
Au début de l’aventure vous ne contrôlez que Juno et vous n’avez qu’un simple flingue à 6 coups. Par la suite vous récupérerez des armes aux noms un peu loufoques mais très évocateurs. Il y a la lance-fouineuse qui lance des projectiles autoguidés, le fusil d’lâche qui est un fusil sniper, l’Etoile à Ja-nin et plein d’autres encore. Vous l’avez bien remarqué, le jeu possède une certaine touche humoristique, les dialogues sont souvent ponctués de petites blagues.
Le jeune Juno devra se battre contre l’armée de gros insectes du méchant Mizar et libérer les pauvres Nounouss mais aussi sa sœur et son chien. C’est un shoot qui respecte les règles du genre, c’est-à-dire tirer sur tout et n’importe quoi, tout sauf sur les Nounouss quand même. Ben oui, il faut les délivrer mais pas les tuer. L’action ne se limite pas qu’à cela, rassurez-vous. La partie recherche et exploration est très présente, beaucoup de portes ne s’ouvrent qu’avec des clefs bien planquées et il y a une foultitude de passages plus ou moins secrets. En plus pour avancer dans le jeu, il faudra obligatoirement récupérer des morceaux d’un vaisseau et d’un robot qui vous aidera par la suite. Ces objets seront soit bien cachés, soit offerts après l’accomplissement d’une tâche bien précise. La bonne utilisation des personnages est aussi un point important, chaque protagoniste a des caractéristiques particulières, par exemple Vela sait nager sous l’eau et Lupus peut voler plus loin que ses compères.
A côté de tout ceci vient se greffer des mini jeux, comme des courses en 3D ou 2D et aussi des petits défis qui servent à débloquer des bonus spéciaux dans le mode multijoueurs.
Le mode multijoueurs :
On retrouve le fidèle mode Deathmatch qui est ici appelé Mode tue Forrest, tue !. Pas trop besoin d’explications, on lâche 2, 3 ou 4 joueurs dans une arène et le but est de tuer tous ses adversaires. Au fur et à mesure qu’on découvre des armes et des personnages dans le mode aventure, on les retrouve ici. La chose vraiment intéressante est que chaque personnage garde ses propres caractéristiques, par exemple Vela peut nager sous l’eau et pas les autres. Dans certains niveaux, un personnage est clairement avantagé par rapport à un autre et ça donne plus de piment à la partie.
Chaque personnage est vu à la troisième personne, c’est-à-dire que la caméra est derrière le joueur. Cette dernière colle mal au joueur et est souvent mal placée, il arrive parfois qu’un mur se dresse entre le joueur et la caméra et plus souvent que la caméra ne pointe pas le même endroit que votre arme. Il arrive donc que vous tiriez assez régulièrement à l’aveuglette, chose plutôt énervante. Heureusement, vous êtes assisté par une visée automatique qui est des plus pratique. Pour éviter ce problème, il suffit de se mettre en mode ciblage en appuyant sur R. La caméra se rapproche et se place directement derrière le personnage qui devient transparent. La vue devient presque subjective comme dans un FPS et de cette manière il n’y a plus aucun problème de visée. Sous ce mode spécial, la fonction de certaines touches change et ainsi il n’est plus possible de sauter ou de s’accroupir. Pour se déplacer correctement il faut donc alterner régulièrement entre les deux modes de visée sans se mélanger les pinceaux.
On retrouve le même problème dans le mode solo, alors les premiers niveaux sont assez faciles et construits d’une manière telle qu’on puisse s’adapter à cette maniabilité peu évidente. La prise en main n’est pas immédiate et il faut s’acharner pour dompter toutes les commandes et tous les mouvements du personnage. Une fois chose faite, on peut enfin prendre plaisir au jeu sans s’énerver contre la caméra. Et on prend beaucoup beaucoup de plaisir. L’aventure est vraiment très longue et complexe pour qu’on ait suffisamment le temps d’apprécier toutes les qualités du soft. Il n’en est pas de même en multijoueurs, car la plupart du temps on invite des potes qui n’ont pas le jeu, ce qui fait qu’ils n’ont pas du tout la manette en main et ont du mal à se plonger dans l’action.
Il existe 2 autres modes multijoueurs où la prise en main est immédiate : c’est le mode _Entraînement au tir _et le mode course. Dans le premier, il faut dégommer les cibles ennemies en évitant de toucher les cibles représentant des Nounouss, un peu à la Point Blank en fait. L’autre mode est très explicite, il s’agit d’arriver premier au terme d’une course. Tous les coups sont permis pour ralentir vos adversaires, en ramassant les bonus qui traînent sur la piste, vous pourrez y jeter des mines. Ce mode de jeu est marrant 5 minutes mais devient très vite lassant car les bonus sont peu variés et pas marrants du tout.
L’ambiance :
Les graphismes sont enfantins, les personnages sont dessinés de façon caricaturale, ils ont une grosse tête et des gros yeux. Ils sont mignons tout plein en fait. Leurs mouvements ne sont pas très fluides, quand ils courent ou marchent, on croirait qu’ils sont sur une savonnette. Ce défaut s’explique par le remaniement du jeu peu avant sa sortie. Lors du salon de l’E3 de 1998, les critiques de la presse étaient très incendiaires et Rare a dû repenser tout le jeu et en particulier les personnages qui ont changé du tout au tout. Les décors sont très colorés avec des couleurs qui chatouillent les pupilles. Des effets qui sont du plus bel… effet font frémir les rétines tant ils sont superbes. Les reflets du sol du palais de Mizar font comme un choc la première fois que vous les voyez. Oh, que c’est joli, tellement joli que c’est magnifique.
Les musiques sont dans l’ensemble excellentes, la plupart sont ultra-entraînantes et collent parfaitement à l’action. Les bruitages sont très cartoons, c’est-à-dire qu’ils sont exagérés et pas très réalistes, tout pour renforcer l’ambiance enfantine du jeu.
Conclusion :
Jet Force Gemini propose un challenge difficile et très long, malgré son ambiance enfantine. La réalisation est impeccable, les graphismes sont sublimes (un ravissement pour les yeux), les musiques pile-poil dans l’ambiance et l’action est très intense. Ce jeu est une vraie bombe ! En solo bien sûr, car le mode multijoueurs est un peu en dessous de nos espérances, en grande partie à cause de la prise en main délicate du soft.