Le jeu vidéo est un bon moyen de suivre l’actualité sportive. Une coupe du monde ? PAM ! 600 jeux qui sortent sur le sujet. Des J.O. d’hiver ? Re-belote, revoilà une fournée d’EA Sports.
Cette fois, ce sont les championnats du monde d’athlétisme de l’an 2000 qui débarquent sur N64, et c’est Konami qui s’y colle.
Allez plus haut… Allez plus HAAAUUUUT !!!
Bon, alors, au programme :
De la course, avec le 100 mètres, le 110 mètres haies.
Du saut : en longueur, en hauteur, du triple-saut, du saut à la perche.
Du lancer : du marteau, du javelot, de nains (ah non, tiens).
Du barbotage : 100m nage libre, 100m brasse.
Du matage de beaux blacks si c’est votre truc : gym aux barres fixes et haltérophilie.
Niveau modes de jeu… on a un « trial mode », qui permet de faire l’épreuve que vous voulez, et le mode « championnat », pour enchaîner tout ça.
Avant chaque épreuve, on vous fait un p’tit topo des règles et des commandes.
Tâte-moi ce pouce bodybuildé !
Niveau gameplay, c’est EXTRÊMEMENT simple : faut appuyer comme un con sur les boutons. Alors soyons honnête, c’pas toujours le même bouton… Mais ça reste du matraquage de bouton : pour courir plus vite, pour prendre son élan, pour concentrer sa force… et souvent un autre bouton pour déclencher l’action (sauter, lâcher le projectile).
Ce genre de gameplay est ultra simple (j’ai fini mon championnat au second essai), ultra fun au début, mais ultra répétitif… et ça fait ultra mal aux doigts, aussi. :/ Après une heure de jeu, on a le pouce gros comme les cuisses de Josiane Balasko et dur comme la queue de Rocco.
Ainsi, y’a 2 voire 3 boutons qui servent réellement sur ce pad, et le stick est quasi inutile.
Je connaissais pas du tout ce type de jeu, et ça m’a pas mal fait penser à du Mario Party, en fait, au niveau jouabilité.
Une durée de vie qui en pâtit pas mal
Le jeu est extrêmement facile en solo, et comme je l’ai dit, très répétitif. Une fois les 14 épreuves bouclées (ce qui vous prendra au moins… une heure), on y revient peu.
Heureusement, Konami nous donne un mode multijoueur, chouette alors !
Cela offre du coup un vrai challenge (les humains sont bien meilleurs que le CPU) et rend le jeu beaucoup plus fun. A deux c’est mieux, à quatre c’est du délire… un temps seulement.
Parce que bon, hein, ça use quand même gravement les pouces, et 14 épreuves ça reste très peu.
Et techniquement ?
Je garde le meilleur pour la fin.
ITF est un jeu magnifique sur N64. Les persos sont superbement modélisés et leur animation est l’une des meilleures sur la machine. C’est, cela dit, une norme pour ce type de jeux ; scriptés jusqu’au bout des ongles et assez avares en effets spéciaux (logique vu le genre), ils peuvent se permettre d’afficher de belles tablettes de chocolat, tout en 3D, sur des consoles finalement assez modestes.
Les caméras sont très proches de ce qu’on peut observer à la télé pendant ces championnats, et finalement, ça contribue à l’ambiance particulière du jeu.
De même pour la bande-son qui, sans être extraordinaire, rappelle ces moments devant sa télé, avec les commentateurs qui… commentent, et le brouhaha du public.
Sympa mais lassant
Bon finalement, j’ai bien aimé ce ITF, mais il est vraiment trop lassant. J’veux dire, si vous avez l’occasion d’y jouer chez un pote, n’hésitez pas une seconde ! Mais sachant qu’il sera marrant un voire deux jours, ça me semble trop peu pour justifier l’achat de ce titre.
Y jouer en solo ne présente à mes yeux aucun intérêt, donc y jouer sur émulateur… J’pense que ça vaut pas le coup.
Je mets 4/10, pour le manque de contenu et le côté répétitif. En solo, il vaut 2/10.
_Erratum : Bah je pourrais dire : voir le commentaire du dessous.
Développons : Effectivement, c’est mon premier titre de cette série, et le titre je m’en fichais un peu. Donc ce ne sont PAS les championnats du monde d’athlétisme qui sont représentés ici, mais bien les J.O. de Sydney en 2000.
Cela dit, ça ne change rien à mes yeux au contenu du jeu, et donc à sa qualité. Je ne modifierai donc pas mon avis. _