Indiana Jones et la machine infernale est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par Lucasfilm / LucasArtsen 2001 .

  • 2001
  • Aventure

Test du jeu vidéo Indiana Jones et la machine infernale

3.5/5 — Très bien par

De kwéééé ? Un Indiana Jones sur N64 ? Mais kékidi (dédicace) cui’là ? J’ai pourtant tous mes numéros de Joypad, de Consoles +, de X64 et Nintendo magazine, et j’ai pas le test de ce jeu-là. Comment ki s’appelle ? Indiana Jones et la machine infernale ? Mais c’est débiiiiiile ! P’tain mais y a même pas de film avec ce nom-là ! Non mais sans déconner, il existe ce jeu ? Ah oué ? Aux États-Unis qu’tu m’dis ? Mais pourquoi qu’il est jamais sorti en France ?!

Tin tin tin tiiiiiin, tin tin tin !

Oui, triste de voir comme le monde est petit et comme la France a toujours un train de retard.

Bon ben oui, je teste un Indiana Jones sur Nintendo 64. Celui-ci n’est pas directement tiré d’un film, et ma foi… Qu’en penser en premier lieu ?

D’une part, nous pouvons émettre des craintes vu que le jeu n’est pas vraiment connu (s’il était exceptionnel, il serait célèbre), et que la plupart des grosses licences à dollars sont souvent bâclées…

D’autre part, c’est un jeu LucasArt, développé par Factor 5. Ceux-ci ont démontré leur maîtrise de la N64 avec Rogue Squadron (à défaut d’originalité) et avec Battle for Naboo (je teste bientôt). En exceptant Rare et Nintendo, s’il y a UN développeur qui semble pouvoir correctement exploiter la N64, c’est bien eux… alors voyons. :s

Un scénario… pratique

L’intrigue se déroule en 1947, en pleine guerre froide. Les Russes (eh oui, les nazis sont vaincus) vont faire des recherches, dirigées par le scientifique Gennadi Volodnikov, près de la Tour de Babel, en Irak. Mais que recherchent-ils ? Pourquoi ? Comment ? Et c’est quoi cette machine que les Babyloniens ont construite puis détruite à l’époque, avant de la disperser aux 4 coins du monde ? Et ils croient quoi ces sales rouges ? Que la CIA va les laisser faire ? Bah presque… La CIA appelle donc à la rescousse le Dr. Jones, pour tirer tout ça au clair.

Indiana Croft

Parlons du jeu. Celui-ci est un portage d’un jeu PC du même nom, à savoir un Tomb Raider-like pur et dur.

Entendez par là que vous incarnez un personnage (ici le célèbre Indiana Jones) dans une vue à la 3e personne (vu de dos) dans un jeu d’action, avant tout.

Dès le début du jeu, on peut constater l’agilité d’Indiana Jones sur les parois du Grand Canyon. Il se débrouille bien, les commandes sont précises (ça ressemble à du Zelda 64 pour les déplacements), R.A.S de ce côté-là.

Par contre pour le reste… Le bouton A sert à sauter, le bouton B est le bouton « action » (récupérer un truc par terre, ouvrir une porte, équiper un objet), et les boutons C, comme dans un Zelda, servent à assigner des objets (fouet, armes).

Globalement… le jeu s’en tire beaucoup moins bien qu’un Zelda 64, voire un Tomb Raider, au niveau de la jouabilité. Là où la commande action de Zelda s’adaptait aux situations (quand on arrive dans l’eau, on plonge ; quand on est suspendu à une falaise, on se hisse au sommet), c’est pas le cas dans Indiana Jones. Le jeu semble un peu buggé de ce point de vue-là, et le jeu ne fait pas toujours ce qu’on lui demande. :/

Lors de phases de tir, lorsqu’Indy dégaine une arme, un système de lock se met en place (façon Zelda 64). Ainsi, la système de visée semi-automatique est très pratique.

Les caméras, elles, sont toujours nickelles.

Dépaysement garanti

Indiana Jones, c’est avant tout du voyage. La célèbre carte sur laquelle l’avion se déplace, symbolisant les voyages de notre Indy adoré… Eh bien de ce point de vue, tout va bien !

Ainsi vous voyagerez beaucoup : Irak (les ruines de Babylone), Kazakhstan, ruines Mayas (ou Inca, je suis pas historien). Chacun de ces niveaux est très différent des autres, tant au niveau de la structure que des décors.

Cela n’offre pas qu’une simple diversité visuelle, cela motive assez pour qu’on se pousse à finir chaque niveau, juste pour pouvoir visiter le suivant.

Comme dans un Tomb Raider (ou les films), il faudra parfois faire très attention aux décors, et chercher le petit interrupteur à la con qui va pouvoir débloquer telle porte ou mécanisme qui vous permettra d’avancer. Or, les niveaux sont très détaillés, et riches ! Je veux dire, la jungle est une jungle, la montagne est une montagne… avec leur lot de pierres, arbres, et trucs certes très beaux, mais pas pratiques pour ce qui est de chercher l’interrupteur ou le mécanisme en question.

Bref, ce Indiana Jones ressemble ÉNORMÉMENT à un Tomb Raider, si ce n’est qu’Indy a remplacé Lara Croft. On retrouve la même diversité de lieux, d’armement. Même les énigmes se ressemblent…

Graphiquement motocultable…

Parlons graphismes.

Le jeu est beau, très beau, et semble tirer parti du ram pack. Pas le plus beau des jeux N64 (Zelda, Banjo Tooie, Turok 2, Donkey Kong) mais, pour ceux qui connaissent la version PC (que j’ai essayée pour l’occasion), la version N64 est vraiment plus belle (oui ça surprend).

Je veux dire, les décors, très diversifiés, sont vraiment magnifiques, très détaillés ! Les différents ennemis (bêtes sauvages ou raclures communistes) sont très bien modélisés. De même, les différents effets lumineux sont magnifiques. En fait, le seul bémol vient d’Indy lui-même, curieusement modélisé (maigre surtout) et mal animé (ridicule quand il saute).

On note quelques bugs graphiques, comme souvent lors d’une conversion PC. Des textures qui ‘bugguent’, qui flashent, rien de vraiment grave, mais ça donne une petite impression brouillonne du titre, dommage.

La bande-son est… merveilleuse. Non mais ouais quoi, faut vraiment que j’envoie un don à LucasGame, parce qu’ils assurent niveau sonore. On retrouve bien sûr le thème mythique des Indy (Ta tada taaa ! Ta tadaaa ! Ta tada taaa ! Ta tadaa ta taaaa !), mais les autres thèmes sont également très adaptés à l’action.

Chose surprenante : les bruitages. Souvent assez bons sur N64, c’est surtout la quantité de dialogues qui surprend. Là où j’ai flagellé pas mal de jeux N64 pour l’absence de digits vocaux qui ruinait l’ambiance, Indiana Jones est exemplaire de ce côté-là. Quand on sait que le jeu tient sur à peine 25 MO, c’est franchement bluffant.

Réalisation : 8/10

On apprécie l’effort, on est à des années-lumières des premiers jeux N64. Dommage encore une fois d’avoir tant attendu avant d’obtenir une telle qualité. L’animation est très bonne.

Bande-son : 10/10

Vraiment excellente, comme toujours avec Lucas.

Jouabilité : 6/10

J’ai toujours eu du mal avec les jeux à la 3e personne, et celui-ci connaît quelques imprécisions et de petits bugs de mouvement.

Durée de vie : 7/10

17 niveaux assez longs, mais les énigmes ne sont pas bien compliquées pour peu qu’on prenne la peine de chercher. Combats facile grâce (à cause ?) du système de lock.

Conclusion : 15/20

Indiana Jones est l’exemple-type du bon jeu tel qu’il en manque pas mal sur N64 (des hits, il y en a). C’est aussi, à ma connaissance, le seul Tomb Raider-like de qualité sur cette machine. Beau, varié, intéressant, vous auriez tort de vous en priver.

Indiana Jones et la machine infernale