L’histoire nous est contée lors de l’introduction somme toute assez laide mais ficelée du manière à vous mettre l’eau à la bouche. A l’aube du nouveau millénaire, lors des fêtes de fin d’année, la Russie et les Etats-Unis sont sur le point de conclure un accord portant sur le désarmement des têtes nucléaires. Une organisation secrète extrêmement plus dangereuse que toutes les armes atomiques réunies essaye de s’immiscer dans la politique des Etats-Unis pour faire échouer l’accord et surtout dominer la planète. Cet organisme a sa base principale cachée sous la ville de New-York. Diaz est le seul de tout le personnel à se rebeller et il ne devra compter que sur lui-même pour éviter que le pire n’arrive.
Page field :
La mission du héros sera de s’enfoncer de plus en plus profondément dans le gigantesque complexe souterrain peuplé de multiples mutants. Au départ, les employés pensent que Diaz est encore de leur côté et lui donnent quelques renseignements. Le but essentiel est d’avancer toujours plus loin pour trouver un moyen de mettre un terme aux plans de domination de cette organisation. Il faut se trimbaler un peu partout pour découvrir les interrupteurs qui lèveront les barrières qui bloquent la progression, récupérer les codes-clefs nécessaires à l’ouverture de portes spécifiques et si possible ramasser des objets utiles. Lors de l’exploration de toute l’infrastructure, Diaz n’aura comme arme que son diffuseur. Il s’agit d’un pistolet qui n’endommage que les objets électroniques. Il servira donc à détruire les gênants drones de surveillance et aussi les interrupteurs. Cette partie du jeu est sans grand relief car le parcours est trop linéaire. Quand on bloque à un endroit, il suffit de prendre l’autre porte qui s’offre à nous et le tour est joué. De plus les robots de surveillance ne sont ni très futés ni très résistants et ne donnent donc pas un challenge hyper passionnant.
Page battle :
Les instants importants arrivent quand Diaz rencontre un adversaire de taille qui est généralement un mutant. Le jeu passe désormais en mode combat et il s’affiche à l’écran, en plus des HP, les barres de Power et de Stamina. La barre de Power gouverne les attaques du héros et celle du Stamina son endurance. Hybrid Heaven n’est pas un habituel jeu de combat, il mélange deux styles qui ne semblent pas compatibles : le Beat Them Up et le RPG. Les prises ne s’effectuent pas par des combinaisons compliquées de boutons, elles s’exécutent après la validation de différents paramètres au travers d’un menu. Quand la barre de Power est suffisamment pleine, si on appuie sur le bouton A, le jeu se met en pause et affiche un menu. On choisit entre faire une attaque à mains nues ou utiliser des objets. Les attaques sont apprises lors des combats précédents, si un ennemi nous atteint avec une prise inconnue. Chaque partie du corps est soumise à des levels, par exemple plus Diaz frappe avec son poing gauche, plus son bras gauche devient fort. Ainsi en fonction des prises que le héros inflige à ses adversaires, chaque partie de son corps se renforce en conséquence. De la même façon, plus Diaz reçoit des coups et les pare, plus sa défense augmente. Comme dans tout bon jeu de rôle, chaque combat améliore l’expérience du personnage et augmente ses HP. Si on veut parfaire les caractéristiques du héros, le mieux serait donc de rencontrer le plus d’adversaires possible.
C’est vraiment pas beau :
La première chose qui frappe après quelques minutes est la pauvreté des décors. Le jeu n’est qu’une succession de couloirs sombres aux couleurs fades et ternes. Les salles se ressemblent désespérément et sont tristement vides. L’environnement manque de polygones et est donc fatalement très carré. Le complexe militaire souterrain est en définitive moche. On peut penser que les polygones ont été utilisés dans la modélisation des personnages plutôt que celle du décor. Si c’est le cas, ce n’est pas évident. La plupart des monstres ne sont pas très crédibles mais cela est sûrement dû à un défaut d’imagination plus qu’à un manque de technique. Hybrid Heaven ne se rattrape même pas sur les musiques. Il s’agit souvent des mêmes airs et en plus ils ne sont pas inoubliables. Malgré tout on peut sortir un bon point de ces défauts. Il règne une ambiance froide et sinistre tout au long de la partie, ce qui colle bien au jeu.
Moyen, moyen :
De par sa gestion des combats, qui se rapproche du tour par tour, Hybrid Heaven peut s’apparenter à un RPG. Cela est une bonne chose vu le nombre de jeu de ce genre sur la N64. Par contre les fans de ce style de jeu seront, je pense, déçus par ce soft de Konami. Premièrement il n’y a pas de sorts magiques, ils sont remplacés par l’utilisation d’armes. On peut penser que ce n’est pas très grave, mais quand on sait que ces armes n’ont pas de niveaux d’expérience, on sent une grosse lacune. Deuxièmement les RPG sont souvent synonymes d’une longue aventure, ce qui n’est pas le cas d’Hybrid Heaven. Il n’est pas court mais n’est pas long non plus. Une fois la quête terminée, on peut tout de même se rabattre sur le Creature Battle qui propose une succession de combats contre tous les ennemis du jeu. Si vous gagnez, vous pouvez enregistrer votre statut et ainsi l’augmenter jusqu’à l’infini. Enfin, le pire de tout est la réalisation médiocre qui enfonce complètement ce titre.