Hercules : The Legendary Journeys est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par Titusen 2000 .

  • 2000
  • Aventure

Test du jeu vidéo Hercules : The Legendary Journeys

2.5/5 — Moyen par

On dit souvent que les jeux adaptés de grands films sont assez nuls.

Et bien, l’expérience nous a démontré que c’était vrai, à quelques exceptions près bien sûr.

Un truc marrant : que va donner une adaptation d’un mauvais film ? On peut supposer que le nom peu glorieux du film ne suffira pas à assurer au jeu la gloire et la prospérité, et que donc, un minimum de boulot sera nécessaire.

Que penser alors d’un jeu vidéo adapté d’une très mauvaise série ? Et bien, nous allons voir ça de suite.

A demi gode

Ça c’est de l’humour nase. Enfin d’après pas mal de femmes, Hercules (dans cette série) ressemble plus à un objet de plaisir qu’à un vrai acteur.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit : la série télévisée mettant en scène le demi-dieu Hercules, intitulée « Hercules : The Legendary Journeys ». Le genre de truc qui passait sur M6 vers 18h, avec Highlander et Xena la guerrière.

Pour faire simple, imaginez un blond baraqué (Hercules), guerrier qui passe ses nuits dehors mais à la peau plus nette que le plus soigneux des geeks, qui, accompagné de ses fidèles compagnons, castagne du méchant à tout-va (soldats, cyclopes, golems, etc.) tout en contemplant les splendides femmes d’il y a deux millénaires. Oubliez ce qu’en disent les historiens, elles ressemblaient toutes à des miss et portaient de la lingerie fine en peau de bête, qui couvrait ce qu’il faut là où il faut, mais vraiment pas plus, et étaient très propres et bien nourries.

Ça commence mal…

C’est le genre de série, donc, totalement dépourvue de background et d’intérêt.

Enfin, assez parlé de la série, le pire est à venir, puisque le développeur de ce jeu ô combien prometteur est… TITUS ! Génial non ? J’imaginais déjà une sorte de Superman 64 couplé à un univers heroic fantasy. Donc je m’en frottais les mains.

Résumons la situation : les dieux sont méchants, Hercules est fort et gentil.

Histoire du jeu : Héra a emprisonné Zeus pour faire chier tout le monde et placer Ares, dieu de la guerre, à la tête de l’Olympe, ce qui serait malvenu. Hercules doit empêcher ça.

Un système de jeu pas très original…

Bon, le jeu est une sorte de Tomb Raider-like, où on remplacerait la demoiselle avec 105 de tour de poitrine par un mec avec 105 de tour de biceps.

Hercules commence assez mal, avec un scénario franchement… curieux. On avance dans le jeu en aidant les gens, qui nous filent un item pour aider d’autres gens, etc. Sauf que la suite est à peu près… illogique et frustrante.

Un exemple fréquemment repris dans la presse à la sortie du jeu : il faut trouver le livre de cuisine d’une jeune fille, qui vous remettra la clé d’un coffre contenant un ours en peluche, qu’il faut donner à un type qui nous remettra la clé vers le château-fort du cyclope.

Bref, vous avez du mal à trouver une logique, vous qui n’avez jamais joué au jeu ? Bah pour moi ça change rien, pourtant j’y ai joué.

C’est toujours un peu le même bordel : Hercules doit garder des poules avant d’aller exterminer les harpies. Hercules doit sauver le chat de la princesse avant de décapiter Méduse.

Globalement, le jeu consiste en des phases alternées de recherche et de combat.

Des bonnes idées repiquées

La jouabilité est assez bonne, repompée en partie sur Zelda 64, avec un système de combat même plus performant. Le bouton A sert d’action, comme sauter, pousser un objet, grimper…

Bémol : le jeu comprend moins bien que dans Zelda quelles actions accomplir, et du coup, on s’y reprend souvent à plusieurs fois.

Pour attaquer, bouton B. C-gauche pour attaquer derrière soi. C-droite pour une vue interne façon FPS (sauf qu’on ne peut plus avancer, façon Zelda ou Mission Impossible) et C-bas pour bloquer.

Le bouton C-haut est une sorte de menu, qui nous permet d’accéder à plusieurs sortes de potions, qui se retrouvent assignées aux autres boutons C-. Il faudra du coup ré-appuyez sur C-haut pour remettre le réglage initial. Ça a l’air compliqué, mais c’est intuitif.

Hercules et ses potes

3 persos sont contrôlables : Hercules, Iolaus et Serena. Mais malgré leurs aspects différents, ils se ressemblent tous pas mal dans le gameplay.

Parlons un peu des ennemis. Bah, on trouve le bestiaire classique de ce genre d’univers : des soldats, des squelettes, des gros cyclopes et golems, des géants, etc. La gestion des collisions est assez mal foutue, et du coup les combats sont assez difficiles. Vraiment le contraire de la série, où Hercules pouvait asservir seul toute la Perse.

Le pire, c’est que les ennemis ont tendance à être nombreux, voire infinis… Dans certains cas, il vaut mieux fuir que rester combattre pour rien.

Une technique correcte

Le jeu est beaucoup moins moche que ce à quoi je m’attendais, bien meilleur que Superman 64 par exemple.

Enfin, de là à dire que c’est beau, c’est exagéré… Les persos sont correctement modélisés, mais leur level design est franchement pourri, et ils se ressemblent tous. Les décors sont de bonne facture quoi qu’un peu répétitifs, mais on a un gros clipping dans les décors.

Bon point pour les ennemis et les boss, gigantesques et foutrement réussis.

L’animation des persos est curieuse, pas très souple… mais le framerate est bon.

La bande-son est de facture moyenne… une musique saoulante et des bruitages corrects ; même s’ils remplissent leurs rôles.

Moyen quand même : 10/20

Hercules est… disons… correct, mais pas plus, ce qui est exceptionnel de la part de Titus. Enfin franchement, le jeu est moyen sur à peu près tout, et ne parvient jamais à réellement passionner ou immerger le joueur.

Reste qu’on pouvait s’attendre à pire vu la licence de base. A vous de voir ; Hercules n’a pas que des mauvais côtés.

Hercules : The Legendary Journeys