Peuchère !
Nom d’diou, que v’là encore une belle idée qu’a eu l’ami Nintendo. L’a numérisé la Marguerite et les bestiaux et tout ça, dans une cht’te cartouche toute meugnonne. Makareou, que v’là une bonne initiative, des bons p’tits gars chez Nintendo.
Vous l’aurez compris, Harvest Moon est une simulation de… ferme. Présente sur quasiment tous les supports Nintendo à ma connaissance, cette franchise a toujours eu un franc succès au Japon. Me concernant, c’est mon premier Harvest Moon. ^^
NE PARTEZ PAS ! Franchement, ravalez vos préjugés un moment, et rappelez-vous quelques jeux comme, au hasard, les Sims. Je me rappelle du vieil add-on aux Sims, qui permettait d’avoir des animaux de compagnie dans le jeu, qui avait pulvérisé en terme de ventes Unreal 2003 et Warcraft III réunis (qui veut une corde ?). Alors une simulation de ferme… pourquoi pas ?
D’ailleurs, qui ici n’a jamais voulu tout plaquer pour aller vivre en Ariège, vivant de la culture de pieds de canna… de betteraves, avec deux chèvres, une vache, une femme (ou pas si la vache vous contente) et un poulailler ?
Robert est mort, vive Robert !
Et oui, le jeu débute par la mort de votre grand-père, qui vous laisse donc à la tête de l’exploitation familiale. Moi, mon personnage, je l’appelle Robert.
Puis le jeu commence. Vous avez à disposition un petit ranch, une étable, un poulailler et un bout de terre… le tout vide bien sûr, gasp.
Au premier abord, Harvest Moon fait fondre les cœurs. Enfin, le mien. Les graphismes, objectivement moyens, sont tout bonnement trop craquants, dans un style RPG 16 bits terriblement old-school qui a réduit mon cœur à une bouillie nostalgico-gélatineuse. De la 3D isométrique, bien sûr.
Enfin bref, revenons-en à nos moutons, ou plutôt à nos pécules, puisque c’est avec cela que vous commencerez à vous développer.
Le jeu présente un aspect gestion assez développé. Vous connaissez tous le proverbe « qui vole un œuf, vole un bœuf ». Et bien, c’est bien une partie d’Harvest Moon : revendez votre pécule, achetez des graines, cultivez, revendez, achetez encore plus, revendez, achetez des bêtes et ainsi de suite.
Petite parenthèse : vous pouvez aussi très bien dépenser votre argent autrement, genre au bistrot, si si ! Et si vous buvez trop, Robert finira par vomir partout (oui, du coup j’ai un peu tripé, j’avoue, mais pour une fois que Nintendo se lâche).
Les possibilités d’investissement sont nombreuses : agriculture, immobilier (agrandir le ranch, construire une annexe, etc.) et investir dans les bestiaux.
Mais cela ne sera pas une partie de plaisir, il faut gérer beaucoup de choses : arroser les plantes, regarder la météo, nourrir les bêtes, récolter la récolte (si si) et garder de bonnes relations avec vos voisins (sinon vous pourriez avoir de mauvaises surprises).
Entre Bobonne et Cunégonde, mon cœur balance
Le jeu vous semble terriblement répétitif ? Non mais vous n’avez encore RIEN vu, mes très chers.
L’agriculture n’est qu’une petite partie du jeu, Harvest Moon 64 présente aussi un fort aspect social.
On constate de nombreux évènements dans le village : bal, brocante, concours de la plus grosse ou plus belle bestiole, etc.
Vous pouvez faire moult rencontres dans ces évènements, et le but inavoué de la chose est de tisser quelques bons liens avec le voisinage, et bien sûr, grand romantique que vous êtes, de trouver l’âme sœur, et de copuler sauvagement pour assurer votre descendance.
Mais attention, jeune fils des âges farouches, car la demoiselle, elle, est bien farouche. N’espérez pas la garder sans un maximum d’attentions particulières (jardins fleuris, compliments, etc.).
Vous pouvez également rendre services à vos voisins, et ce de bien des manières : en aidant la Marguerite à mettre bas, en aidant à la récolte, en aidant à la construction de bâtiments…
Et vous pouvez également revêtir cirés, bottes, et aller à la pêche, bien sûr.
Et ce n’est pas tout !
En vrac, ce que je n’ai pas encore dit :
Un cycle jour/nuit est bien entendu présent. Robert doit impérativement dormir et manger s’il veut être en forme.
Un cycle des saisons est présent, qui durent 30 jours chacune. Elles sont très réalistes (neige en hiver, semis au printemps, récolte en été, la saison des amours, etc.).
3 points de sauvegarde sont disponibles dans la cartouche, donc 3 parties distinctes possibles.
Ensuite… Harvest Moon est totalement non linéaire. Faut dire qu’il n’y a pas de fin du jeu, à ma connaissance. Et surtout, chaque action en entraîne une autre. Suivant l’heure et le jour de vos récoltes, la façon dont vous traitez vos voisins… tout semble géré par le grand aléatoire. Selon les parties, vous ne rencontrerez jamais les mêmes personnes, ce ne seront jamais les mêmes évènements ou les mêmes soucis que vous pourrez rencontrer.
Réalisation : 7/10
Objectivement, ça me semble indigne de la N64… mais un test est subjectif, donc j’assume mon manque d’objectivité. De la 3D isométrique toute mignonne, avec des persos tout mignons, des effets de lumière tout mi… très bien faits. J’ai aimé.
Bande-son : 7/10
Le best of des musiques d’ascenseur, mais les bruitages sont excellents et nombreux, entre les bruits de ferme et ceux du village. ^^
Jouabilité : 10/10
L’interface est parfaitement claire dans Harvest Moon, et on ne peut plus intuitive.
Durée de vie : 8/10
Assez curieusement peu répétitif (contrairement à ce à quoi je m’attendais), ce Harvest Moon vous assurera de longues heures de labeur.
Conclusion : 16/20
Un très bon jeu que voilà. Alors certes, c’est pas le jeu qui touchera autant de monde qu’un Zelda ou un Final Fantasy, mais qu’importe ; c’est mignon, prenant, ça sent bon le fumier et la jouvencelle, vous auriez tort de vous en priver.