GT 64 est un jeu de course dit de « grand tourisme » sur Nintendo 64. Entendez par là, conduire des voitures de série surpuissantes que le premier pouilleux (snif) ne pourra jamais s’acheter : Aston Martin, Mercedes SL, Porsche, Ferrari, Chrysler Viper…
En bref, voici que dès 1998 se pointait sur N64 ce qui semblait être, au vu des screens, un concurrent sérieux à Gran Tourismo sur Playstation. P’tain, voilà qui est cool ! Sauf que vous qui lisez ces lignes, 12 ans au moins après la sortie de ce titre, vous ne le connaissez sans doute pas… Que s’est-il donc passé ?
Bon, pour le contenu du jeu, on attendra quelques lignes. Lançons une couse rapide et voyons direct ce à quoi nous avons affaire.
Pas folichon…
Bon, nous sommes sur N64 en 1997. Donc le début de la console. Pourtant, GT 64 s’en sort assez bien, même en tenant compte de la concurrence plus récente sur cette console. Les caisses sont bien modélisées (aussi bien voire mieux qu’un Gran Turismo sur PS), les décors assez pauvres mais ça reste correct. Pas trop flou, pas pixelisé, pas de brouillard…
La course se lance, je constate un léger clipping, rien de bien méchant. Bon j’accélère. Nom de dieu, c’est quoi ce bruit ? Mon moteur ? Mais on dirait un aspirateur ? Je laisse le son histoire de jauger la musique.
La voiture que j’ai prise doit être lente parce que ça ne va pas très vite. Heureusement, les adversaires ne vont pas plus vite.
Oh p’tain, mon compteur indique les 190 Km/H ? Mais j’ai l’impression d’être à 30-40 en étant gentil moi ! En plus c’est pas hyper fluide ; pas de gros laggage (pour l’instant) mais on sent que le framerate est bas, probablement pas plus de 25 images par seconde.
Premier virage, j’vais niquer l’espèce de voiture non identifiée devant moi. Bon, je freine pour ne pas me rétamer dans le virage… Ouch, c’est bizarre, la bagnole donne l’impression d’être super lourde, ça me rappelle 18 Wheeler sur Dreamcast. Pareil pour tourner, je pèse de tout mon poids sur le stick (simple réflexe, ça marche pas mieux) pour ne pas sortir de la route. Hum, je suis passé, cool.
Mais j’ai perdu de la vitesse. Bordel, je me fais doubler et… P’TAIN ! C’était quoi cette grosse saccade ? Bon, ça redevient a peu près fluide (mais lent), alors reviens là que je te montre comment on pilote, cornebleu ! Ah tiens, oui, la musique… Ça me rappelle les ascenseurs pour handicapés à l’hôpital, et toujours le même bruit d’aspirateur dans mon moteur… Je pense que j’ai fini pour la bande-son.
Voilà une série de p’tits virages, puis j’en vois un plus gros après. Voyons comment ça se pilote VRAIMENT. Ça me rappelle un peu Ridge Racer, en plus lourd. J’arrive à passer le gros virage sans freiner, les petits sont passés en dérapant un peu. La bagnole s’est quasiment mise perpendiculaire à la route, sans trop me faire perdre de vitesse. Voyons si je peux me faire un 360° tout en roulant ? Arf ! Merde, me suis planté, c’pas tout à fait pareil donc.
Deux minutes plus tard j’ai fini ma course. J’ai eu droit à quelques lags assez méchants, chose assez révoltante vu la lenteur du soft. Je me dis que cette lenteur est p’t-être due au fait que je commence juste le jeu (les saccades par contre, j’ai pas trop d’espoir).
Une impression déjà mitigée sur ce titre ; la N64 m’ayant habitué aux titres « j’aurais pu être un grand jeu mais je me plante bêtement à cause de quelques trucs à la con », je ne suis pas surpris.
Graphismes corrects voire beaux, animations à priori lentes (à confirmer), jouabilité moyenne, ça rame pas mal et la bande-son est pour l’instant une des pires que je connaisse… Retournons au menu.
Contenu mitigé
Le menu n’est pas très fourni… ni très beau. Les options sont quasi inutiles (réglages de l’affichage, compteur de vitesse, etc.).
On trouve 3 modes de jeu.
Championship : le mode « scénario ». On peut choisir, dans l’ordre : son pilote (sur une quinzaine, qui aura sa bagnole attitrée). Le jeu n’ayant pas de licence, les bagnoles, au design de GT, n’existent pas dans la réalité (quoi que j’en ai vu une avec un gros logo Nissan devant). On choisit enfin le mode de transmission (automatique ou manuel).
Je n’ai pas noté de grosses différences (vitesse, accélération, négociation de virages) entre les tutures.
C’est seulement ensuite qu’on pourra choisir la difficulté de la course (easy, normal, hard), le nombre de tours (3, 6, 12 ou 24) et le modèle de qualification (on attaque direct ou on fait un tour pour rien pour se familiariser avec le tracé). Ensuite, on peut choisir les réglages de la caisse (transmissions et tout, j’y pige jamais rien perso. Ça tombe bien, ça peut aussi se faire automatiquement).
Le nombre de tracés est de… 3. :/ Oui oui, 3 courses. Enfin c’est inexact, puisque des p’tits parcours alternatifs (de nouvelles portions) viennent se greffer sur chaque circuit à chaque avancée dans le championnat, mais ça change 10% du circuit, pas 90%… On visitera une ville américaine, une japonaise et la campagne européenne. Les 3 tracés sont très beaux.
Le mode Time trial, comme vous vous en doutez, vous permettra de faire le meilleur temps possible, et d’enregistrer vos records.
Le mode Battle vous permettra de défier un de vos potes. Pas de mode 4 joueurs, seulement deux joueurs. Ça rame pas plus que seul, et ça a même l’air un poil plus rapide.
Conclusion :
J’ai fini ce jeu très rapidement. La difficulté est basse (surtout les adversaires qui sont nuls) et le jeu est court, en fait. Même sur la fin, le jeu reste très lent, et rame pas mal à certains moments.
Réalisation : 5/10
J’aimerais distinguer, dans cette sous-catégorie, les graphismes, qui sont vraiment chouettes, et l’animation, catastrophique. Ça rame beaucoup par moment, et surtout… c’est lent.
Bande-son : 1/10
Revendez votre ‘best of’ des musiques d’ascenseur et achetez ce jeu ! Les bruitages sont horribles.
Jouabilité : 7/10
Bah, ça réagit correctement, même si les bagnoles donnent l’impression d’être TRÈS lourdes.
Durée de vie : 5/10
Le jeu est court et répétitif ; par contre le mode deux joueurs est presque drôle.
Fun : 4/10
Je rajoute cette sous-catégorie pour l’occasion. À cause de sa lenteur, le jeu manque de fun, de pêche. Bien dommage.
Conclusion : 10/20
Pas une daube, mais clairement un coup dans l’eau pour Ocean. Graphismes chouettes, mais jeu lent, très lent, trop lent… Et trop court aussi. Enfin, si vous le trouvez à 3 euros, ça peut être sympa. Le jeu s’émule relativement mal par contre.