Gex : Enter the Gecko est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par Midwayen 1998 .

  • 1998
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Gex : Enter the Gecko

3.5/5 — Très bien par

Seul bon jeu sur 3DO, sans doute même seul jeu tout court sur le corbillard de Panasonic, Sanyo et Goldstar, Gex est, avec Pandemonium, le jeu qui a véritablement lancé la carrière du studio Crystal Dynamics. Porté ensuite sur de nombreux supports, il a aussi connu deux suites, Gex : Enter the Gecko et Gex 3 : Deep Cover Gecko. Et pour l’occasion le studio de San Francisco a fait table rase du passé. Bonne idée ?

GEX IN BLACK

Deux ans après avoir sauvé le monde, Gex n’est plus qu’un bête gecko télévore. Il passe son temps à zapper de chaîne en chaîne, jusqu’au jour où apparaît un visage ignoble et familier, celui de Rez. Peu après, deux hommes en noir débarquent dans l’appartement du lézard pour lui demander son aide. Devant son refus, l’un d’eux l’assomme.

Gex se réveille dans une salle d’interrogatoire. Après avoir été contraint de révéler son histoire aux Men in Black, il se voit réitérer une demande d’aide de la part des agents secrets. Accompagnée cette fois par une valise pleine de billets, et la possibilité de porter le costard super classe des agents fédéraux. Cette fois-ci, Gex signe sans sourciller.

C’est en quittant l’immeuble gouvernemental que Gex rencontre l’agent Xtra, une splendide créature qui lui souhaite bonne chance. Ça pète la classe une intro comme ça hein ? Eh bien pleurez amis, cette séquence n’existe pas sur N64, uniquement sur PC et Playstation.

VIDEO KILLS THE RADIO STARS

Gex 64, ou Gex 3D, ou Gex : Enter the Gecko, tout ça c’est le même jeu, et c’est un jeu de plates-formes. Il se compose d’une quinzaine de niveaux, auxquels vous accédez par le biais d’écrans télévisuels répartis un peu partout autour d’une grande zone dans laquelle vous revenez après avoir terminé un stage. C’est exactement le même principe que le château de Bowser et ses tableaux dans Mario 64.

De la même manière, certaines parties de cette vaste zone seront inaccessibles en début de partie, certaines seront cachées aussi, et il vous faudra trouver le moyen d’ouvrir les portes qui renferment les niveaux plus avancés.

Gex va traverser des environnements variés (préhistoire, pays des toons, châteaux hantés, fonds marins, décors de films de kung-fu, etc.) au cours de stages hautement parodiques. Rien que les noms sont évocateurs : Gecques Cousteau, Samurai Night Fever, Smellraiser, Honey I Shrunk the Gecko… Même les combats contre les boss sont humoristiques, notamment le pastiche de Godzilla.

Le bouton A permettra à notre anti-héros saurien de sauter, le bouton B de donner des coups de queue un peu partout (après tout, le pape a dit que le préservatif n’était pas la solution…), la gâchette Z de s’accroupir et la gâchette R de gober les insectes. Les directions gauche et droite du bouton C dirigent la caméra et la direction haute permet de passer en vue subjective.

Chaque niveau comporte une ou plusieurs missions (pour un total de trente-cinq) qui vous permettront de récupérer des télécommandes rouges, qui activent de nouvelles télévisions dans la zone principale et vous permettent donc d’accéder aux niveaux suivants. Vous pourrez aussi récupérer deux télécommandes argentées par niveau (l’une bien cachée, l’autre en ramassant tout ce qu’il y a à collecter dans le stage), qui donnent accès aux stages bonus du jeu, au cours desquels vous devrez faire la chasse aux objets en un temps limité. Notez que dans ces stages comme face aux boss, vous gagnerez des télécommandes dorées cette fois-ci.

Pour le reste il y a aussi diverses sortes d’insectes à gober, les verts qui vous redonnent de la vie, les rouges qui vous permettent de réaliser une attaque de feu et les bleus qui gèlent les ennemis.

DURA GEX, SED GEX

Déjà assez débile et humoristique lors de sa première apparition, Gex est ici un peu plus travaillé encore et fait dans le pastiche à tout va, ce qui ne pourra qu’amuser les fans du genre.

Pourtant, d’un point de vue visuel, le jeu est assez médiocre. Les environnements sont souvent vides, parfois brouillons dans leur level-design et en plus de cela ils ne se renouvellent pas : on a ainsi quatorze niveaux mais, par exemple, Out of Toon et Fine Tooning proposent le même décor. Idem pour The Umpire Strikes Out et Pain in the Asteroids, ou pour Pangea 90210 et This Old Cave…

Au final tout cela manque un peu de variété. Les animations sont par contre très convaincantes, et le gecko dispose d’une palette de mimiques à faire rougir le mime Marceau. Très bon point aussi pour la partie sonore, avec des thèmes musicaux entraînants et des dialogues joués souvent amusants (mais en anglais et non sous-titrés, et le niveau est parfois un peu ardu).

La jouabilité est assez basique, Gex se comportant comme un bon nombre de héros de jeux de plates-formes. Mais cela permet une prise en main aisée, et un plaisir de jeu immédiat.

La difficulté est progressive mais aucune mission n’est véritablement compliquée, et l’énergie ne manque que rarement. Ce sont surtout les sauts ratés qui vous feront perdre des vies assez bêtement. Par contre avec trente-cinq missions, quatre boss et six niveaux bonus, Gex 64 est d’une longueur à peine correcte, et en tout cas bien en deçà de la référence sur la console, Super Mario 64.

Malgré tout notre ami à sang froid obtient là une aventure à sa hauteur, aussi prenante que la première et tout aussi délirante. En bref et pour finir sur une note un peu moins formelle, y’a pas d’lézard. Cette vanne était sponsorisée par RTL et Arté.

Gex : Enter the Gecko