Gecko : n.m. du malais « Gekoq », onomatopée correspondant au cri d’un gecko indonésien 1- Famille de petits lézards. 2- Héros d’une série de jeux vidéo.
Ainsi Gex revient pour sa troisième et dernière aventure, dans un jeu de plates-formes baptisé Deep Cover Gecko sur consoles de salon et Deep Pocket Gecko sur GBC. Autant dire qu’après deux très bons jeux, le troisième sent un peu le réchauffé.
Y A COMME UN LÉZARD
Agent secret hors pair, blindé de thunes, Gex avait tout réussi, y compris sauver le monde par deux fois, et surtout trouvé la fille. LA fille. L’agent Xtra, espionne belle à en mourir.
Oui mais voilà, décidément Rez, némésis de notre lézard favori, n’est pas décidé à disparaître. Non seulement il est revenu à la vie, mais en plus de cela il a organisé un plan monstrueux et kidnappé Xtra. Gex repart donc sous couverture, infiltré dans de nombreuses dimensions télévisuelles.
GECKO MUNIMPRESSIONDEDÉJÀVU
Gex 3 est un jeu de plates-formes composé de seize niveaux, dont trois sont des combats contre des boss. Il y a également plusieurs stages bonus. L’aventure commence dans la salle des contrôles, où vous pourrez participer à un tutoriel avant d’accéder à chacun des niveaux.
En l’occurrence, nous avons encore droit à diverses parodies de films ou d’émissions télévisées. Combattant de catch, gangster durant la prohibition, petit chaperon rouge au pays du haricot magique ou encore soldat dans une base militaire, Gex dispose d’une véritable panoplie de déguisements, propres à chaque environnement traversé.
Les contrôles ont légèrement changé depuis l’aventure précédente. Le bouton A permet toujours de sauter et le bouton B de frapper à coups de queue, mais la gâchette Z sert désormais à gober des insectes, de même que la gâchette R. C’est en effet la gâchette L qui permet de s’accroupir maintenant. On dirige le héros au moyen du stick et la caméra grâce aux boutons C.
Encore une fois, il y a plusieurs missions à accomplir dans chaque stage, pour obtenir des télécommandes. Ces dernières permettent d’ouvrir l’accès à de nouveaux niveaux. Il y a aussi des jetons bonus à récolter, afin d’ouvrir les stages éponymes. Ceux-ci vous demandent par exemple de sonner dix cloches alors que vous vous trouvez dans la poche d’un kangourou, ou encore de faire un combat de tanks. Si vous gagnez, vous obtiendrez des codes pour le coffre-fort.
Ce coffre-fort permet de débloquer divers secrets du jeu ou codes triche, mais il vous faudra le code, donc. Le code, et les signes à entrer. Et pour obtenir les signes, il faudra trouver et compléter quatre zones secrètes cachées dans les quatre grands environnements du jeu. Il y a encore divers collectibles pour les complétistes, de quoi se soigner ou encore diverses « attaques spéciales », rien que nous n’ayons déjà vu dans le précédent opus.
TAMPON GEX
En dehors d’une relation assez axée sur la zoophilie entre Xtra et Gex, il n’y a à vrai dire pas grand chose à reprocher à Gex 3. Il reprend en effet toutes les ficelles de son aîné. Et c’est bien là le problème en fait.
Déjà globalement, le jeu n’est pas plus beau que son prédécesseur. Il n’y a certes eu qu’un an de battement entre les deux jeux, mais voir des décors aussi vides que celui de Bean Stalker ou celui de Lake Flaccid dans un jeu de 99, ça fait un peu peine à voir.
Bref, le moteur est le même, on retrouve les mêmes animations, globalement le même style de bande-son aussi et à peu près la même jouabilité.
Seul le level-design a changé. Les niveaux sont dans l’ensemble plus longs, mais aussi nettement plus chiants. On n’est plus vraiment en face d’un jeu de plates-formes, puisqu’on enchaîne des phases à bord d’un tank, sur un surf, etc. Mais on a malgré tout l’impression de refaire encore et encore la même chose, et l’ennui arrive vite.
Le jeu n’est pas très difficile, le nombre de niveaux est moins important que précédemment… Bref, Crystal Dynamics s’est contenté d’une suite facile et, pour le joueur de Gex 2, totalement dispensable.
Au final, Gex 3 ne vaut que pour le néophyte de la série et à la condition sine qua non de ne pas être trop difficile en matière de réalisation comme en matière de gameplay. Si bien qu’il ne reste plus grand monde d’intéressé, Crave s’étant tiré une balle dans le pied.