Développé par Probe Entertainment Ltd/Iguana Entertainment, édité par Acclaim Entertainment en 1998.
Forsaken 64 vous place aux commandes d’engins évoluant dans l’espace (Gravitation 0), à une époque future où la Terre n’est plus habitable. En effet, après une catastrophe dont les causes sont bien entendu humaines, le système solaire a été dévasté et est désormais une zone où l’on ne rencontre guère plus que des trafiquants et autres aventuriers en mal de gloriole… et d’argent facile.
Dans ce tableau idyllique, notre chère planète bleue est désormais un dépotoir où seuls les plus téméraires osent encore s’aventurer pour piller ce qui reste (et a de la valeur of course).
Somme toute, Forsaken 64 est un peu la version post-apocalyptique d’un après-midi passé à faire ses courses chez Auchan ou Carrefour. Vous évoluez dans des niveaux labyrinthiques à souhait (vous comprenez mieux l’allusion aux supermarchés ?) et tâchez de mettre la main sur tout ce que vous pourrez bien trouver de revendable ou utilisable. Simple, non ?
Touche pas à ma capsule d’énergie !
Bon. Il va de soi que ce jeu est un peu plus fouillé que cela. Hormis la difficulté inhérente aux dédales à explorer à 360 degrés – qui peuvent franchement emm… par moments, car il n’y a aucune carte et il vaut mieux bien mémoriser par où on est passé, ce qui est loin d’être toujours évident – à la recherche de boucliers, capsules, armes, ennemis, etc., on trouve le système de défense automatisé. Eh oui, malgré le fait que la planète soit désertée, son système de défense, composé d’androïdes, de tourelles et autres tanks et vaisseaux, est resté en l’état, parfaitement opérationnel et hostile. Et donc, il va falloir bourriner quelque peu (ah, je vois Kékidi qui dresse l’oreille).
Ces adversaires présentent divers degrés de résistance, et de puissance de feu. Vous apprendrez vite à les connaître… et à attaquer ou fuir, c’est selon !
Différents objectifs
Le but à atteindre varie selon les niveaux : il peut s’agir de détruire tous les adversaires rencontrés, obtenir un ou plusieurs objet(s) spécifique(s), protéger une nacelle autoguidée en lui nettoyant le chemin, affronter un boss…
Cela contribue à diversifier le jeu puisque selon l’objectif visé, on adapte sa façon de jouer et sa stratégie quelque peu. Néanmoins, la marche à suivre demeure telle quelle. N’attendez pas des quêtes annexes, on n’est pas dans Zelda (eeeeeeh, à quand un Zelda se déroulant dans le futur ?).
Certains passages ne sont accessibles qu’après avoir débloqué une porte ailleurs dans le niveau.
Dégommage tous azimuts
Rhaaaaaa, mais quel plaisir, ce jeu ! Il existe en effet une foultitude d’armes différentes dont vous pouvez faire usage, selon l’ennemi confronté, la configuration de la pièce dans laquelle vous vous trouvez, ou encore, votre sensibilité propre. On distingue les armes primaires, constituées de lasers et autres projectiles de ce genre, et les armes secondaires, à savoir des missiles et autres mines. Les premières sont disponibles en quantités respectables, les secondes moins.
Projectiles chercheurs, à fragmentation, de différentes puissances, qui permettent de voler les bonus d’un adversaire ou bien de préparer une embuscade dans un couloir étroit, … Il y en a vraiment pour tous les goûts, et c’est jouissif à donf ! Sauf que vous pouvez tout aussi bien en être victime !
Réalisation technique
Les déplacements s’effectuent avec fluidité ; l’engin se manipule facilement, les commandes sont bien pensées. On s’oriente avec le stick analogique, ou avance avec un bouton, on recule avec l’autre. Les boutons C permettent de se livrer aux joies du «strafing », la croix sert à choisir quelles armes (primaires comme secondaires) vous voulez équiper. Bien entendu, en fonction des ennemis que vous rencontrez et de la taille de la pièce où vous êtes, il s’agit de garder à l’esprit les effets et la puissance de vos armes.
Selon votre appareil, les paramètres de vitesse ou encore de résistance varieront. A vous de tester et de choisir celui qui vous conviendra le mieux. En effet, certains appareils parmi les plus rapides présentent des soucis de maniabilité qui sont à prendre en considération.
A noter que le système de visée est fort sommaire. En effet, aucun signal ne vous confirme que vous avez verrouillé un ennemi avec succès. Ceci peut toutefois être considéré comme un relèvement bienvenu du défi qu’offre le jeu.
Les graphismes sont beaux mais les décors sont souvent dans les mêmes tons – souvent assez sombres – et cela contribue à ce que l’on se perde (ce qui est un souci qui peut énerver : chercher son chemin… comme mentionné plus haut : il n’y a pas de carte). Certains niveaux se passent sous l’eau, mais une certaine monotonie s’installe malgré tout en ce qui concerne les décors.
Personnellement, avec des engins très rapides, je trouve que le défilement du décor, et les rotations rapides foutent un peu la gerbe.
De plus, les nombreux bonus qui flottent en suspens peuvent être confondus avec certains adversaires ; une meilleure différenciation aurait été la bienvenue pour éviter quelques surprises désagréables.
Les musiques sont bonnes et rythmées, ou angoissantes et retenues. Les bruitages sont excellents et en mettent plein les oreilles.
Et à plusieurs ?
Il est possible de jouer jusqu’à quatre en même temps. Etant un solitaire sans amis et asocial de surcroît, je n’ai pu tester le jeu à plusieurs que contre la console, qui contrôlait les trois autres « scavengers ».
Mieux vaut avoir un téléviseur à écran large, car avec une image divisée en quatre, il est très ardu de bien distinguer ce qui se passe, et donc de jouer convenablement.
Il y a deux modes de jeux : le premier consiste à exploser le score en abattant autant d’ennemis que possible, le second est un « deathmatch » entre les différents protagonistes.
En bref
Forsaken 64, malgré une certaine monotonie dans la construction des niveaux, et l’irritation – engendrée par l’absence de carte – de devoir parcourir le même niveau dans tous les sens pendant de longues minutes à la recherche du dernier ennemi à éliminer, Forsaken 64, donc, est un très bon shoot 3D. L’excellente maniabilité, la grande variété d’armes et d’ennemis, les objectifs qui varient d’un niveau à un autre, les beaux graphismes, les musiques convaincantes, etc., concourent à procurer un plaisir de jeu et un défi conséquents.
Verdict : 7/10