Duke Nukem : Zero Hour est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par GT Interactiveen 1999 .

  • 1999
  • Action

Test du jeu vidéo Duke Nukem : Zero Hour

3.5/5 — Très bien par

Duke is back !

Planquez vos grand-mères et vos membres de Familles de France, Duke Nukem est de retour sur la 64 bits de Nintendo.

Let’s rock !

Rappelons le contexte : vous êtes Duke Nukem, sorte de Terminator blond ; un mec qui en a, et de la taille de melons. Vous êtes le héros d’un des jeux qui a popularisé les FPS et qui les a imposés sur le net : Duke Nukem 3D.

Dans cette fausse suite (on attend toujours Duke Nukem Forever), vous dirigez quand même Duke. Cela dit, ce n’est plus vraiment un FPS. Il en a toute la couleur… sauf la vue, à la 3e personne, qui transforme le jeu en un espèce de Tomb Raider-like. Un jeu d’action quoi.

Pour faire simple et pour changer : les aliens tuent tout le monde. Personne ne peut rien faire contre eux, donc on vous envoie. Mais cette fois, les E.T. ont un plan de secours : anéantir les ancêtres de Duke avant même sa venue au monde (qui a dit Terminator ?), et Duke doit donc voyager dans le temps pour empêcher ça.

Votre boulot sera donc de « nettoyer » une époque, puis le boss, pour ensuite passer à une autre époque, et recommencer. Par « nettoyer », j’entends bien sûr « trucider tout ce qui est moche et a plein de dents ».

Quatre époques sont disponibles : le présent, un New York apocalyptique où les aliens ont gagné, le Far-West et le Londres de la fin du XIXe siècle.

Born to be wild !

Ne vous inquiétez pas hein, le scénario, c’est juste un prétexte. ^^

Bref, Duke n’a pas changé, toujours ses répliques acides, ses gros biceps, ses armes de folie.

En parlant d’armes, elles sont très nombreuses ; on retrouve les classiques grenades télécommandées ou autres laserguns, mais aussi des nouveautés comme le canon gamma et d’autres dont j’ai zappé le nom.

Pour faire simple, c’est comme dans un bon resto : on a tellement de choix qu’on ne sait plus quel menu prendre.

Globalement, les ennemis et les armes s’adaptent aux époques que Duke traversera. De même, Duke se la joue Lara Croft en adaptant sa tenue aux époques.

Ainsi au Far-West, Duke aura un vrai 6 coups, de la dynamite, un chapeau de cow-boy… Curieusement, les ennemis s’adaptent aussi aux époques et combattent avec les armes humaines de l’époque.

Rassurez-vous, quelle que soit l’époque, vous y croiserez des danseuses nues ; Duke Nukem reste Duke Nukem.

Les niveaux sont… immenses. Vraiment gigantesques. Le tout est très riche, plein de petits détails, et très interactif (beaucoup de choses destructibles). Globalement, malgré toute cette débauche de détails, le tout reste assez peu varié au sein d’une même époque. Beaucoup de villes, à part pour le Far-West. Ca manque un peu d’espace en plein air à mon goût.

Un mieux par rapport à avant : les niveaux sont moins linéaires. C’pas de l’exploration non plus, mais on peut utiliser de nombreux chemins pour arriver au lieu voulu.

YEAH ! Piece of cake !

Graphiquement, c’est très beau. Bon il paraîtrait que sans l’expansion pack ce n’est pas tellement le cas. J’en sais rien à vrai dire, moi je l’ai et ça tue la gueule. C’est très beau, très fluide. Un des plus beaux jeux de la Nintendo 64, je le trouve même supérieur à Turok 2.

La jouabilité est… curieuse. On a un peu de mal à s’y faire, ça manque… d’intuitivité. Duke peut, comme Lara Croft, tirer, changer d’arme, dispose d’un bouton action (qui sert à actionner certains interrupteurs), peut sauter et se baisser, et c’est tout.

Cela dit, dans l’ensemble, c’est jouable. Disons que les configurations possibles de la manette sont nombreuses, et pas toutes super. Enfin, si parmi toutes ces configurations vous ne trouvez pas votre bonheur, c’est de votre faute.

La durée de vie est très conséquente. Le jeu en soi est assez long, et dur. Ce qui complique surtout le jeu c’est le système de sauvegarde pourri. En effet, j’ai déjà dit que les niveaux étaient immenses… et il est seulement possible de sauvegarder entre ces niveaux. Pas rare donc de perdre au bout de deux heures… pour rien donc. D’autant qu’il y a des pièges qu’on ne peut décemment pas éviter la première fois (ou c’est louche).

Get that crap outta here

En fait, le jeu n’a qu’un seul réel (et énorme à mes yeux) défaut : la vue proposée. La vue dite à la 3e personne, soit à la Tomb Raider.

Comme si un gros blond baraqué pouvait concurrence une bombe en cuir moulant… Non franchement. :/ Le jeu perd beaucoup de son charme de cette manière, l’ambiance en pâtit vraiment, malgré les efforts des développeurs. Ce jeu aurait été un hit avec une vue à la 1e personne.

Je terminerai par le mode multijoueur. Très bon. Du très classique Deathmatch (en équipe ou pas), du mode survivant (le dernier à survivre). Le plus énervant, c’est que ces modes se jouent avec une vue à la première personne, EUX !

En bref :

Graphismes : 9/10

Avec l’expansion pack. Sans lui… j’en sais rien.

Bande-son : 7/10

Les musiques sont bien rock, perso j’aime bien. Niveau bruitages, rien de transcendant, à part les répliques de Duke, toujours aussi poilantes.

Jouabilité : 8/10

Du tout bon !

Durée de vie : 8/10

Lassant car très dur en solo. Le mode multijoueur est très réussi.

Conclusion: 14/20

C’est vraiment dommage. Ce jeu, bon jeu s’il en est, aurait pu être bien meilleur. Une difficulté un poil allégée, un système de sauvegarde plus pratique (diviser les niveaux en sous-zones) et une vue à la PREMIÈRE PERSONNE, et on aurait eu une alternative musclée à Golden Eye et Perfect Dark.

Ce n’est pas le cas. Dommage.

Je terminerai par un petit mot sur la censure dans ce jeu. Il n’y en a pas. On se souvient tous à quel point Nintendo était frileux concernant toute trace de sang ou d’allusion au sexe dans les jeux vidéos… et bien ils ont fait avec. On croise moult danseuses nues, les ennemis perdent des hectolitres de sang (rouge) dès qu’ils perdent un bras. Super donc ;)

Duke Nukem : Zero Hour