Daikatana… un vide dans l’histoire vidéoludique.
Imaginez : 4 ans de développement pour ce qui était annoncé comme le compromis parfait entre FPS et jeu de rôle (Deus Ex n’a qu’a bien se tenir), developpé par John Romero himself.
Le tout annoncé sur PC et N64. Bizarrement, Daikatana n’est pas si célèbre que ça, alors que s’est-il passé ?
Une catastrophe
Et c’est peu dire.
L’histoire se déroule en 2055. Nous incarnons Miyamoto, non pas le créateur de Zelda et Mario, mais un plouc, héros de notre histoire, qui doit voyager dans le temps pour récupérer les 4 morceaux de la puissante épée magique Daikatana (d’où le nom du jeu). Ainsi, vous irez au Japon du futur, en Norvège pendant le moyen-âge, en Grèce antique ou à San Francisco en 2047.
Deux autres ploucs vous accompagneront. Enfin, faudra les trouver dans votre quête avant.
Une honte !
Disons le texto : c’est bâclé (enfin, 4 ans de développement ? Disons raté, alors).
Les 4 époques (4 niveaux par époque) n’ont rien à voir entre elles, certes, mais au point qu’on se demande s’il s’agit encore du même jeu, tant le design des niveaux ou des ennemis peut changer là-dedans. Qui plus est, quasiment aucun rappel ou progression de scénario ne viendra jamais nous éclairer, si ce n’est, assez rarement, sous la forme d’un texte défilant de haut en bas sur fond noir, bourré de fautes d’orthographe.
Une infamie !
Reprenons depuis le début.
Daikatana se joue comme un FPS. Vous avez des armes, et vous tuez les ennemis.
Prenons le premier niveau : Tokyo. Les ennemis sont de gros insectes et des robots tueurs. Et vous tirez. Ce qui est cool, par contre, c’est que vous avez plein d’armes différentes, au moins une vingtaine, très variées. Le soucis, c’est que le jeu est très facile, et qu’avec une seule arme vous pouvez nettoyer tout un niveau sans soucis, boss compris.
Ah ouais, les boss… Les mêmes que les ennemis, en plus gros, et aussi fragile.
On peut voir que c’est moche, moins beau que Quake II dont Daikatana est censé utiliser le moteur. Si la modélisation des niveaux et les textures sont correctes pour une N64 (quoi qu’hyper répétitives), ce n’est clairement pas le cas pour les effets lumineux, voire même les personnages (indigne même de Mario 64). Les effets de tirs et d’explosions sont honteux, on dirait Hexen, franchement. Non, Daikatana est très vilain.
Mais Daikatana présente aussi d’autres défauts : parlons de l’intelligence artificielle des ennemis… qui oublient parfois de vous tirer dessus. Ils ne réagissent pas forcément à vos tirs, donc c’est pas trop dur. C’est la pire IA que j’ai jamais vue, même comparé au premier Doom.
Un pic, un roc, une péninsule !
Qui dit RPG dit progression de la puissance des ennemis.
C’est pas le cas ici, ils se one-shottent (se tuent avec un seul coup) du début à la fin.
En fait, le côté RPG du jeu (ne pleurez pas), c’est la possibilité de booster le héros (force, vitesse, saut). Sauf que ça sert à rien… C’est juste sur des menus, des statistiques. In game, ça ne change RIEN !
Les compagnons de Miyamoto ne servent à rien, si ce n’est à vous tirer dans le dos. Comme dans certains jeux, ils ne doivent pas mourir, sinon vous perdez. Heureusement, même en restant derrière eux, ils finissent le jeu tout seuls. :/ Enfin, sauf qu’ils ont une grosse tendance à se faire écraser par les portes.
Pas croyable de nullité !
Pour ne rien arranger, le jeu est super linéaire, facile et convenu comme tout. L’aspect RPG est une grosse blague, et le jeu se résumera vite à descendre des ennemis ridiculement lents et fragiles qui n’arrivent jamais à plus de 3 ou 4 à la fois.
On a bien un mode multijoueur, qui propose un simple Deathmatch, chacun pour sa pomme. Lent, moche et inutile.
Le plus mauvais FPS de la N64 : 1/10
Je sais même pas pourquoi je lui mets pas 0… peut-être parce que le concepteur de Quake vaut mieux ? Ce jeu est vraiment, vraiment, vraiment nul.
Même South Park est une merveille à côté.