Vous avez traversé les États-Unis d’ouest en est. C’est bien. Vous avez parcouru le monde à bord de véhicules surgonflés. C’est mieux. Désormais, Midway vous invite à visiter les contrées les plus exotiques que propose notre planète, et même plus encore.
LE CHOIX DANS LA DATE
Lorsque l’on démarre le jeu, Cruis’n Exotica nous propose trois modes de jeu. Le mode challenge propose de finir quatre courses pour chaque circuit, afin d’obtenir un trophée à chaque fois. Le mode free style est un entraînement vous permettant de parcourir librement les circuits. Mais le mode principal reste le cruis’n exotica, un championnat qui vous impose de finir premier sur chaque circuit pour débloquer la course suivante.
Une fois votre mode de jeu choisi, il vous reste à décider si vous souhaitez utiliser une boîte automatique ou manuelle. Je me permets un petit aparté ici (non pas un apartheid, ça serait un peu trop violent) : les puristes auront tendance à vous dire qu’une boîte auto est bonne pour les débutants alors que la boîte manuelle est dédiée aux pros. J’ai envie de dire que c’est une bonne blague, puisque Cruis’n Exotica est un jeu de course arcade, mais alors tout ce qu’il y a de plus arcade. La boîte manuelle n’offre rien d’autre que des contrôles un peu plus chiants, et donc un jeu moins fun qu’en auto, alors que c’est justement le but de ce jeu.
BUT HOW DO I FEEL THIS GOOD SOBER ?
Ceci étant dit, il faut encore sélectionner votre voiture parmi douze, puis vingt-huit si vous débloquez les véhicules cachés (en accumulant les plus gros scores en challenge, en terminant l’exotica avec certains véhicules ou juste à force de jouer ; ou en trichant bien sûr). Au milieu des voitures de course et des simples berlines, vous trouverez entre autres une voiture de police, un van de hippies, une soucoupe volante, etc.
Place ensuite au jeu, et là vous allez pouvoir constater que l’exotisme ne se niche pas que dans le choix des véhicules. Oui oui, c’est bien une baleine que vous voyez sur la capture d’écran. Au nombre de douze, les circuits passent sans sourciller de l’Amazonie à l’Irlande ou à la Hollande, en passant par quelques lieux plus originaux comme Atlantis (faut de bons essuie-glaces, surtout en coupé-cabriolet), les glaciers d’Alaska ou Mars.
Les contrôles sont vraiment très simples, en automatique en tout cas : le stick analogique sert de volant, le bouton A d’accélérateur et le bouton B de frein. La gâchette Z permet de changer de vue. Il est possible de réaliser un départ canon en atteignant les trois quarts de la jauge d’accélération au moment du départ, mais aussi de réaliser quelques figures en passant sur les nombreuses rampes des circuits.
CRUIS’N EXTATICA
Alors soyons très clairs. Si vous êtes fans des grosses simulations pointilleuso-chiatiques, passez votre chemin. Si vous êtes fans des jeux de rallye à la gestion très précise des collisions, passez encore votre chemin. Pour tous les autres, bienvenue dans la suite de ce test.
Tout d’abord, Cruis’n Exotica est très joli. Si les deux premiers épisodes étaient en 3D rudimentaire, très polygonale et finalement très limitée, Exotica est fin et coloré, proposant des décors et véhicules extrêmement variés. La vitesse est bien retranscrite, les circuits fourmillent d’animations et/ou d’effets de lumière bien sentis. Pour autant, n’espérez pas un jeu bluffant de réalisme (outre le fait de rouler en soucoupe volante sous les eaux d’Atlantis), puisque sitôt la moindre collision encaissée, vous vous retrouvez immédiatement dans le sens de la marche, votre vitesse ayant à peine ralenti. Le but n’est pas de faire vrai mais de repartir vite, et à vrai dire il y a même du mieux par rapport au premier Cruis’n USA où le moindre accrochage impliquait douze tonneaux et une mise au point mort. Ça ne plaira pas à tous, mais ça a l’avantage de ne pas froisser le gros bourrin. À propos de ce gars-là, il aura tout intérêt à foncer dans le décor plutôt que dans un véhicule, puisqu’il est plus facile d’abattre un arbre que d’exploser une voiture.
Il est aussi de bon ton de signaler que la bande-son est plus variée que précédemment, plus agréable aussi, il faut bien l’avouer. Concernant la jouabilité, bonne nouvelle là encore, Cruis’n Exotica est encore plus maniable que ses aînés. La difficulté varie beaucoup d’un circuit à l’autre, entre par exemple la Corée et ses longues lignes droites et l’Irlande où le circuit est si serré que les voitures se tamponnent à l’envi, transformant la course en jeu de flipper. Bien que disposant de moins de circuits que les précédents, Cruis’n Exotica possède une plus grande durée de vie grâce à un plus grand nombre de modes de jeu. Et surtout, la rejouabilité est quasi-infinie puisque le plaisir de jeu reste intact, seul ou en multi, parties après parties.
Au final voilà l’un des tous meilleurs jeux de course de la console, à condition de ne pas être trop regardant sur le réalisme. Mais si tel est le cas c’est juste un problème de cerveau, puisque je vous ai quand même pas mal avertis.