Command and Conquer est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par Westwood Studiosen 1999 .

  • 1999
  • Wargame

Test du jeu vidéo Command and Conquer

3.5/5 — Très bien par

Célèbre jeu sorti à l’origine sur PC en 1995, puis adapté sur Playstation et Saturn, C&C débarque sur la Nintendo 64 en 1999. Cette version fait-elle honneur à sa mère-grand ?

N’ayant pas joué à la version PC, je ne peux me hasarder à affirmer que cette version-ci lui est inférieure ou non. Mais soyons réalistes : les jeux PC sont habituellement mieux aboutis techniquement que ceux sur consoles, et puis les jeux de stratégie se manipulent plus facilement à la souris qu’au pad. (Mon dernier contact prolongé avec un jeu similaire sur PC remonte à… Dune 2 !!! Oui je suis hors de la réalité temporelle, hé, hé.)

Ceci précisé, je teste donc cette version du jeu sans tenir compte des précédentes. J’attends que nombre d’entre vous laissent un commentaire pour étoffer ce point.

Mais de quoi s’agit-il donc ?

Appartenant à la catégorie des jeux de stratégie militaire, Command & Conquer vous offre la possibilité de servir l’humanité au service du GDI (Global Defense Initiative), une force d’intervention rattachée aux Nations Unies ou, si comme moi vous aimez les méchants dans les films et applaudissez / pleurez de joie / vous faites dessus lorsque les héros crétins et sans charisme aucun se prennent une branlée, vous opterez sans nul doute pour la confrérie du NOD, sorte de secte paramilitaire œuvrant à la destruction du monde, cette sorte de choses bien sympathiques et pas si éloignées du monde réel.

Chaque groupe possède ses particularités, notamment au niveau des bâtiments et de l’armement. La tactique à mettre en place varie selon celui que vous aurez choisi. Mais le but ultime est le même : faire tout péter !

Il vous faudra avant cela construire votre base, et comme rien n’est gratuit en ce bas monde, même dans les jeux vidéos, vous aurez besoin de récolter des minerais de Tiberium qui constitueront vos fonds. A vous alors de les dépenser de la manière la plus judicieuse.

Vous commencez bien entendu par n’avoir comme possibilité de troupes que des fantassins, et quelques véhicules légers. Vous aimeriez bien faire joujou avec les hélicoptères de combat et les gros tanks bien mastocs, hein ? Ben faudra attendre ! Eh oui, plus vous ferez vos preuves et impressionnerez vos supérieurs, plus les possibilités augmenteront. Ce qui n’est que logique et se retrouve dans bien des jeux similaires. Après tout, De Gaulle n’est pas devenu général en un jour…

Maniabilité

La souris est bien meilleure qu’une manette pour commander et sélectionner vos troupes. Elle prend aussi moins de place sur le bureau que le rat ou encore le mulot (oups, je m’égare… et je sors !).

Bon, ceci dit, la manette de la N64 s’en sort bien. Une critique que je formule est qu’il n’est pas toujours aisé de sélectionner des unités avec grande précision (en particulier des fantassins) et donc, plusieurs tentatives sont parfois nécessaires avant de pouvoir commander le groupe que l’on désire, notamment lorsque vous avez créé un peloton et qu’il se trouve au beau milieu un ingénieur que vous ne souhaitez bien entendu pas inclure dedans. Mais il faut signaler l’emploi bien pratique des boutons C, puisqu’un groupe d’unités peut être attribué à chacun d’eux, fonction bien utile lorsque l’on souhaite attaquer de front avec l’artillerie lourde tout en contournant l’objectif avec un groupe plus léger. Le menu est affichable / dissimulable grâce au bouton Z, ce qui est bien pensé aussi. Il faut un petit temps d’adaptation pour bien mémoriser et maîtriser les boutons (j’ai plusieurs fois annulé une construction en cours par erreur, en voulant dissimuler le menu).

Il est aussi possible de faire garder (par exemple) un bâtiment par des unités, de sorte qu’elles attaquent plus systématiquement et plus agressivement qu’à l’ordinaire. Un plus bien appréciable pour améliorer la défense d’intérêts stratégiques.

Plein les mirettes et les feuilles ?

Les graphismes sont beaux mais on peut regretter que, pour un jeu N64, ils ne soient pas plus nets. On n’est pas sur PC, c’est certain. Les fantassins en particulier sont peu définis, en plus d’être minuscules. Il n’y a guère que ceux armés d’un bazooka que l’on reconnaît grâce à leur appendice (Le canon de l’arme, bien sûr ! Ne rêvez pas, mesdemoiselles…). Moyen, et ce malgré l’expansion pack. Heureusement que le nom de chaque unité apparaît au-dessus lorsqu’on positionne le curseur dessus… sans quoi il serait ardu de les différencier.

Les musiques d’accompagnement vont du rock à des rythmes plus technoïdes, mais elles ne sont pas vraiment mémorables (je les ai écoutées hier soir en boucle en digérant ma pita au poulet et je ne m’en souviens d’aucune ce matin). En fait on les oublie pendant qu’on joue, elles ne sont là que pour meubler, ce qui n’est pas plus mal car elles ne distraient pas de l’action.

Les bruitages en tous genres sont corrects et mettent bien dans l’ambiance. Les hurlements d’agonie des soldats sont toujours bien agréables à l’oreille (Surtout s’il s’agit d’un membre du GDI ! Le NOD vaincra !!!).

Et donc ?

N’ayant donc pas joué à la version PC, j’ai bien apprécié celle-ci. Elle est un bon défouloir et il faut un bon moment pour parcourir toutes les missions, d’autant plus que l’on peut incarner les deux factions en présence.

Verdict : 7/10

Command and Conquer