Histoire :
Après plusieurs années de calme et de sérénité, la Transylvanie se recouvre peu à peu d’une mystérieuse ombre noire. La nuit, des meurtres horribles sont commis et beaucoup de jeunes filles disparaissent. Les habitants de la région ne se font guère d’illusions, ils savent ce qui les attend. Cela fait 100 ans que le seigneur des ténèbres est endormi dans son cercueil et ses forces sont maintenant revigorées. Nous sommes au milieu du 19ième siècle et ce ne sont plus les Belmont qui chassent les vampires mais leurs descendants.
Le jeu :
Au début de l’aventure vous aurez à votre disposition 2 personnages : Reinhardt Schneider ou Carrie Fernandez. En fonction de votre choix certains levels seront différents . Le premier utilise le fouet et une dague pour abattre du méchant, la seconde lance des boules d’énergie autoguidées et se sert aussi d’anneaux magiques. Au cours du jeu des Power-up vous permettront d’augmenter les pouvoirs de votre arme jusqu’au niveau 3 de puissance. Le fouet s’agrandit et fait plus de dégâts, tandis que les boules grossissent et deviennent également plus fortes. Des objets spéciaux, comme un couteau, une hache, une fiole d’eau bénite et une croix seront les bienvenus pour tuer du vampire. Ces armes sont puissantes mais il faut des joyaux pour les utiliser. N’hésitez pas à vous en servir contre la flopée d’ennemis. Des squelettes, des cerbères, des vampires et autres bestioles du genre vous barreront la route, mais en plus vous aurez droit à des passages plates-formes assez délicats. En fait, dans le jeu vous traverserez 2 sortes de niveaux, certains auront une nette prédominance beat them all tandis que d’autres seront plus orientés plate-forme.
Graphismes :
Il y a des niveaux vraiment très beaux et certains vraiment laids. De plus dans certains, l’atmosphère glauque des Castlevania n’est pas respectée, il manque un petit quelque chose pour qu’on plonge intégralement dans l’ambiance. Certes ces niveaux sont très sombres, mais ils ne sont pas assez détaillés et les décors sont pauvres. Le premier niveau est dans ce cas, il est fade et peu coloré. Au contraire, le manoir et ses jardins sont superbes, en plus l’action y est trépidante : ici un macchabée avec une tronçonneuse vous poursuivra sans relâche.
On peut dire la même chose pour les ennemis, certains sont moches alors que d’autres ont beaucoup de classe. On peut regretter que la caméra soit souvent trop loin du personnage. Ce dernier et les ennemis qui l’entourent apparaissent donc petits à l’écran, ce qui gêne l’observation des détails de nos adversaires. La plupart des Boss sont énormes et très bien faits, mais ne vous inquiétez pas, les apparences sont souvent trompeuses, les plus durs ne sont pas les plus gros. Un petit mot sur les personnages qu’on incarne, ils sont très bien modélisés et sont agréables à regarder mais ne sont pas charismatiques.
Son :
Les musiques ne sont pas transcendantes, certaines sont quelconques mais le plus souvent elles sont bien et aident tout de même à rentrer dans le jeu. Ce n’est pas assez pour un Castlevania, on attendait des morceaux lugubres avec de l’orgue comme instrument. Mais il faut souligner que le jeu est sur cartouche. On peut souligner que la musique d’intro est bien choisie, on voit un jeune garçon en train de nous jouer un morceau de violon, c’est triste à souhait et ça met directement dans l’ambiance.
Les bruitages sont du même acabit. Il n’y a rien d’extraordinaire mais ils sont dans les tons du jeu. Un petit cri par là et une porte qui grince par ici, pour peu on se croirait dans un petit film d’épouvante.
Animation :
Il n’y a pas de problème de ce côté là. Tout bouge correctement, pas de ralentissements, ni rien d’autre de désagréable, mais il n’y a jamais beaucoup de monde à l’écran, donc ça aide. Les adversaires et le personnage principal se déplacent avec fluidité.
Jouabilité :
Le héros qu’on dirige répond au doigt et à l’œil mais ses mouvements sont un peu lents, ça gêne un peu quand on doit fuir à cause d’un danger imminent. Le personnage ne court pas assez vite et termine sa course par une glissade. C’est gênant, mais enfin bon, dans la réalité je n’ai jamais vu quelqu’un en train de courir réussissant à s’arrêter net.
Tout ça, ce sont des petits défauts comparés au reste. Le jeu étant en 3D, nous sommes souvent gênés par des caméras mal placées. Quelquefois un objet gêne notre vue, ou par moments l’adversaire qu’on veut viser n’est plus visible car il est derrière la caméra. Il devient difficile dans ces conditions de ne pas se faire toucher ou carrément il arrive assez souvent de tomber dans un précipice. A cause de cela certains passages deviennent très difficiles et surtout très énervants.
A mon avis :
Le résultat du passage à la 3D de cette série mythique est assez déconcertant. Il y a du bon comme du mauvais à tous les points de vue. Le jeu est parfois assez moche avec une action répétitive et une musique banale, alors que par moments il est superbe, avec de la bonne musique et de fortes émotions. Mais j’ai tout de même apprécié ce jeu, malgré tous ses défauts je n’ai pas eu besoin de me forcer pour plonger dans l’ambiance. C’est sûr sans ses défauts le jeu aurait pu être un hit, mais il reste quand même très bon pour les fans de la série. D’ailleurs Konami sortit peu de temps après Castlevania Legacy of Darkness pour essayer de gommer les défauts du jeu. Legacy of Darkness reprend l’histoire et les niveaux de son prédécesseur en lui en ajoutant d’autres, de plus on a maintenant le choix entre 4 personnages. A cause de ce jeu, l’intérêt de Castlevania 64 est fortement limité.