Carmageddon 64 est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par Titusen 1999 .

  • 1999
  • Action

Test du jeu vidéo Carmageddon 64

1/5 — Bof… par

Développé par Software Creations, publié en France par Titus le 1er décembre 1999.

En 2026, les corridas espagnoles ayant vraisemblablement été interdites, on a inventé un autre truc marrant : Carmageddon. Une compétition entre plusieurs pilotes de bagnoles qui se coursent pour se rentrer dedans, et aussi qui écrabouillent des… dinosaures.

Ben oui, ici point de quidams humains, on course de pauvres sauriens qui n’en demandaient pas tant.

Vroum, vroum, crash, crash, splash, splash

Il est possible d’entamer une série de courses / missions ou de commencer directement via un démarrage rapide. Il existe aussi un mode multijoueur mais je n’ai pu essayer ce dernier, ne possédant pas le don d’ubiquité. On a le choix entre deux voitures différentes pour se livrer aux joies du stock-car et de l’écrasage en règle.

L’objectif des missions est sommaire : il s’agit de parcourir des circuits et de bousiller ses concurrents en leur rentrant dedans et / ou d’écraser toutes les bestioles visibles à l’horizon. Les circuits doivent être bouclés en franchissant des points de contrôle sous peine de se retrouver éliminé lorsque le chronomètre arrive à zéro ; mais on peut toutefois s’écarter du chemin principal pour dénicher toutes les bébêtes innocentes qui se trouvent çà et là. Au début on ne trouve que trois circuits sélectionnables, les suivants seront débloqués lorsque les précédents seront terminés.

On dispose de plusieurs données lors du jeu, telles que le nombre de tours de circuit effectués (et ceux restant à boucler), les dégâts subis, les points de contrôle franchis / à franchir, ainsi que le nombre de véhicules adverses et de sauriens éliminés ou encore à massacrer. On note aussi la présence d’un radar en bas à droite.

Certains bonus sont disséminés le long du parcours, certains faisant effet dès qu’on s’en saisit (accélérations…) et d’autres que l’on peut utiliser lorsqu’on veut (mines à laisser sur le circuit…). Il existe par ailleurs une fonction ‘réparation’ qui permet de réduire les dommages subis moyennant une contrepartie en points.

Les circuits vont d’environnements urbains avec autoroutes et buildings à des autres plus champêtres avec des maisonnettes, des barrières blanches de jardin et beaucoup de verdure. Certains comportent des étendues d’eau dans lesquelles on plongera souvent, et au fond desquelles se trouvent des mines ou des bonus.

On obtient des points en amochant ses concurrents et en génocidant les reptiles ; des points bonus sont obtenus en se prenant une gamelle mémorable (genre en se propulsant dans les airs depuis un toit et effectuant des tonneaux à n’en plus finir avant d’atterrir sur les roues plus bas), en se prenant des collisions frontales avec un adversaire ou encore en écrasant plusieurs dinos à la chaîne ou en marche arrière.

Réalisation technique

La maniabilité laisse vraiment à désirer. C’est atroce ! Autant le freinage-marche arrière est instantané, autant les véhicules mettent un temps fou pour repartir vers l’avant. C’est vraiment ridicule. Cela rend la conduite vraiment pénible puisque pour peu que l’on freine avant d’aborder un virage, on se retrouve tout de suite coupé dans son élan et on redémarre parfois presque d’une position d’arrêt. La dynamique de course s’en trouve détruite. La maniabilité générale des véhicules n’est franchement pas un modèle du genre. Je ne suis pas un fan de jeux de course et n’ai pas joué à nombre d’entre eux, mais j’en ai connu de beaucoup plus maniables.

Les voitures ont aussi une propension à décoller comme une fusée dès qu’elles heurtent un obstacle que je trouve exagérée. D’accord, c’est marrant une fois ou deux de récolter des points pour une cascade impressionnante, mais comment fait-on pour jouer avec une bagnole en apesanteur ? D’autant que les cabrioles s’effectuent lentement. D’ailleurs le jeu ne donne pas une impression de rapidité extrême.

Visuellement ça reste pas mal flou ; davantage de définition autant au point de vue décors que véhicules n’aurait pas fait de mal. Même le texte des menus n’est pas complètement net.

On n’éprouve par ailleurs pas de plaisir à rentrer dans les autres voitures ni à écraser les animaux, car cela ne se traduit par rien de franchement plaisant : pas d’explosions spectaculaires ni de cadavres mutilés, les dinosaures semblant s’évanouir dans l’espace après quelques secondes. Après tout, le principal motif de jouer à ce genre de carnage sur roues réside bien dans la mise à mort brutale et gore de créatures innocentes et sans défense. Rien de tout ça ici, c’est monotone et plat. En parlant des bestiaux, on peut dire qu’ils ne se déplacent pas beaucoup et lentement, restant ainsi vraiment aisés à démonter.

Les musiques sont dans un registre dynamique de par le style de musique employé mais l’un dans l’autre elles ne sont guère impressionnantes ni particulièrement accrocheuses. Les bruitages divers (explosions, chocs, dérapages, …) sont décevants dans l’ensemble.

En bref

Un jeu pas convaincant, dont la maniabilité et l’animation frustrent beaucoup. Ecrabouiller les dinosaures ne donne lieu à rien de spectaculaire ou de sadiquement jouissif, et on s’ennuie finalement vite.

Verdict : 2/10

Carmageddon 64