Quand les deux entités « jeux de course » et « Nintendo 64 » se sont rencontrées, ça a fait des étincelles. Y’avait des marmots partout. Et force est de reconnaître qu’à quelques exceptions près, la descendance était pas très jolie. Que vaut California Speed ?
Encore un coup dans l’eau
Bon je m’excuse d’avance, le test sera court ; faut dire que le jeu m’aide pas vraiment à construire un dossier en sa faveur.
Comme d’hab, lançons une course.
Tout d’abord, c’est extrêmement laid ! Je regarde la date de sortie… 1999 ! Mais c’est encore plus moche que Cruis’n USA ! J’ai rien contre les jeux colorés, mais les couleurs criardes comme ça… beark !
Et puis les décors vides, les effets de lumière dignes des premiers essaies 3D de la 32X… pas top tout ça.
C’est très rapide et fluide par contre, sans être véritablement fabuleux dans le domaine, sauf en vue interne.
Je ne dirais pas que la bande-son est nulle ; disons qu’elle est banale, ennuyante, sans vraiment d’intérêt. On oublie la musique sitôt la console éteinte et les bruits de moteur, dérapages, etc. sont assez bons pour ne pas choquer, mais pas assez pour qu’on s’arrête dessus.
La jouabilité est assez délicate, ça ressemble à du San Francisco Rush… Donc très sensible, et assez dure à prendre en main. A part ça, le gameplay reste très arcade, avec sauts et circuits surréalistes (montagnes russes et OVNI). On note 3 vue disponibles : vue de derrière la voiture (trop près à mon goût), interne avec capot, et interne sans capot (les deux vont très vite par contre).
En vue interne, ça va vraiment très très vite, et la jouabilité s’en trouve beaucoup atténuée.
Décidément pas terrible…
Si l’on jette un coup d’œil aux menus, c’est mieux sans être véritablement transcendant.
14 circuits… Cool, bien mieux que la concurrence moyenne de la N64 (les Top Gear, GT 64, MRC ou Monster Truck). Mais ils se ressemblent un peu, sont très simples (quelques virages qu’on voit de loin, pas de véritables défis). Quelques fantaisies, comme dit plus haut (une course dans un vaisseau spatial, une autre dans des montagnes russes, une qui permet de monter le long des câbles du Golden Gate Bridge de San Francisco, d’autres qui permettent de prendre les lignes de métro) font que California Speed ne se prend pas vraiment au sérieux.
Là où Beetle Adventure Racing ou les San Francisco Rush proposaient moult raccourcis, rien de tout ça dans ce Californa Speed.
Une dizaine de bagnoles, assez délirantes parfois. Cela va de la GT des familles à la Jeep boostée en passant par la voiturette de golf (!!?). Chacune ayant ses points forts et faibles en accélération, vitesse de pointe, maniabilité.
Pas de mode 4 joueurs. Le mode deux joueurs est aussi mal réalisé que le mode solo, mais n’est pas plus moche (cool). Il est également aussi rapide, et ne rame pas. La visibilité est malgré tout réduite par l’écran splitté. Associé à la jouabilité perfectible du titre, c’est loin d’être le meilleur jeu multijoueur de la N64.
En mode solo, pas grand-chose non plus. Un mode d’entraînement (vous jouez seul), un mode « single » (une seule course avec des concurrents) et le mode « séries » où vous enchaînerez les courses.
Bien sûr, le mode « séries » vous permettra de débloquer la plupart des voitures et courses du jeu (seules une demi-douzaine de chaque sont disponibles dès le début), ainsi qu’un mode miroir assez sympa qui permet de rallonger un peu la durée du titre.
Le principe du mode miroir, beaucoup le connaissent. Il s’agit de faire un circuit… à l’envers. Les virages à gauche tournent donc sur la droite, les décors changent de côté, etc. En gros, un tracé complètement nouveau sur le décor d’un circuit déjà fait.
Par contre, aucune option permettant d’améliorer nos bolides.
Encore une fois un jeu trop moyen : 8/20
California Speed aurait pu être un bon jeu s’il était sorti bien avant… Genre en 94-95 sur arcade, il aurait eu sa p’tite heure de gloire aux côtés de Cruis’n USA et Daytona USA (enfin, il resterait le moins bon des 3 à mes yeux). Mais sur N64 en 1999, on trouve bien plus complet, jouable, beau et intéressant. California Speed est loin de faire le poids.