Bust-a-Move 3 DX est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par Acclaimen 1999 .

  • 1999
  • Réflexion

Test du jeu vidéo Bust-a-Move 3 DX

5/5 — Parfait ! par

Développé par Taito, édité par Acclaim

Puzzle Bobble 3, Bust-a-Move 3, Bust-a-Move ‘99 ou Bust-a-Move 3 DX, tout ça c’est pareil. L’immortel jeu de cafés revient en arcade à peine un an après le précédent, qui avait déjà grandement amélioré le concept du premier. Il faudra attendre trois ans pour qu’il parvienne sur les rives de chez Nintendo, merci Acclaim, mais on ne le regrettera pas : Bust-a-Move 3, dans sa version Deluxe, c’est d’la boulette !

UNITED COLORS OF BUB & BOB

Le principe de Bust-a-Move mélange réflexion et réflexes. Le but du jeu est de détruire les billes multicolores accrochées au plafond. Pour ce faire, vous en tirez une d’une couleur définie au hasard, et si elle touche au moins deux autres billes de la même couleur, les trois disparaissent.

Mieux, si d’autres billes étaient accrochées à celle que vous vouliez détruire, elles tombent avec. A vous de bien viser donc, et n’hésitez pas à vous servir des murs pour faire des rebonds et ainsi contourner un cheptel de bulles gênant.

Mais à ce principe simple s’ajoutent quelques complications : ainsi le plafond descend régulièrement, entraînant les bulles avec lui. Et si elles touchent le bas de l’écran, vous avez perdu. Heureusement, il existe aussi quelques aides dans le jeu, comme les bulles transparentes qui, une fois touchées par une bille d’une certaine couleur, font disparaître toutes celles de cette couleur à l’écran. Ou bien encore les bulles arc-en-ciel qui se teignent de la couleur de la bille qui les frappe, etc.

UN JEU SÉVÈREMENT BORNÉ

Bust-a-Move 3 DX propose un grand nombre de modes de jeu. Le premier d’entre eux se nomme le mode arcade, et comme son nom l’indique il s’agit d’une conversion de la borne d’origine. Non pas un simple arcade perfect, mais une conversion supérieure à l’original !

Au cœur du mode arcade, plusieurs modes sont disponibles : le 2P V.S. vous permet d’affronter soit un adversaire humain, soit l’ordinateur selon trois modes de difficulté. Vous pouvez choisir parmi huit personnages (Bub, mais aussi une sorcière, une clown, un guerrier galactique, un karatéka, etc.) et devez enchaîner les destructions de billes pour réaliser des combos, et ainsi faire apparaître de nouvelles billes sur l’écran du voisin. Cela lui compliquera la tâche, mais il pourra vous retourner la politesse ; le puzzle pour sa part se joue seul, là encore en choisissant votre personnage parmi les mêmes huit. Trois modes de jeu existent contre deux en arcade : le practice pour s’entraîner sur cinq tableaux, le mode normal et le mode 2.5, qui vous fait découvrir des tableaux jusque là inédits. Dans le mode puzzle, le but est de détruire en temps limité les billes, qui ici forment des figures plus ou moins géométriques.

LA VERSION DE LUXE

Soyons honnête hein, le mode arcade se suffisait largement à lui-même. Mais Taito l’a joué comme votre boucher : il y’en a deux kilos de plus, je vous le mets quand même ? Du coup ce sont rien moins que quatre, oui QUATRE, nouveaux modes de jeu qui vous sont proposés.

Le mode multiplayer profite de la principale qualité de la Nintendo 64 : la possibilité de jouer à quatre. L’écran devient alors un peu bordélique puisque les quatre tableaux sont assez petits, mais les fous rires et les engueulades sont garantis puisque, là encore, il est possible de réaliser des enchaînements pour pourrir ses adversaires !

Le mode challenge est une sorte de variation du mode puzzle, qui vous demande de réaliser diverses « missions » si l’on peut dire, des sortes d’objectifs à accomplir pour progresser de tableau en tableau.

Un peu plus intéressant, le mode Win Challenge est un enchaînement de combats contre le CPU, formant une sorte de tournoi.

Enfin, le dernier mode, nommé Collection, est une sorte de morceau de bravoure. Il s’agit d’une variation du mode puzzle, qui a l’énorme avantage de vous laisser choisir le niveau que vous souhaitez passer. Les puzzles sont tous différents de ceux du mode éponyme, et ils sont au nombre non pas d’une centaine, non pas de deux ni même de trois cents, mais très exactement de mille vingt-cinq. 1025 ! (Pour ceux qui ne savent lire que les chiffres, et qui ne comprendront donc rien à tout ce qui a été écrit au-dessus.)

BUST-A-MUST

Le mot-clé de Bust-a-Move 3 DX, c’est richesse. Richesse en ce qui concerne la réalisation tout d’abord, puisque c’est tout simplement le plus beau jeu de la saga. Les couleurs sont vives, les graphismes plus fins que dans le second épisode et de superbes fonds d’écran remplacent les décors floutés de la version arcade. Ajoutons une bande-son toujours aussi entraînante, voire stressante lorsque le temps presse, ainsi que des bruitages et voix digits toujours très agréables.

Richesse en ce qui concerne le contenu également. Déjà très raisonnable, le mode arcade s’adjoint de nombreux modes supplémentaires, pas forcément indispensables mais qui augmentent la durée de vie déjà colossale, que dis-je, KOLOSSALE, du soft. C’est bien simple, il vous faudra au moins trois vies avant de commencer à dire que vous en avez fait le tour.

Avec son gameplay simple et addictif et son univers mignon et coloré, la série des Puzzle Bobble est sans doute ce qui se fait de mieux en la matière. Cet épisode étant en outre le plus beau et le plus vaste, il se classe sans souci dans la top liste de n’importe quel joueur N64 un tant soit peu aware. Parce que tu comprends, dans la pomme, y a de la pectine.

Bust-a-Move 3 DX