Bomberman 64 (Baku Bomberman) est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par Hudson Soften 1997 .

  • 1997
  • Inclassable

Test du jeu vidéo Bomberman 64 (Baku Bomberman)

2/5 — Presque bien par

Qui ne connaît pas Bomberman ?

Ayant fait les beaux jours de la PC-Engine, la première saga sur des terroristes poseurs de bombes a également fait le tour des machines, des générations 8 bits jusqu’aux récents opus DS, en passant par… la N64.

Personne n’est parfait…

C’EST D’LA BOMBE BABY !

Comme souvent, ce Bomberman possède un semblant de scénario, mais cette fois-ci il est un poil plus poussé.

C’est donc cinq pirates de l’espace, des cousins d’Albator peut-être, qui après maintes malversations arrivent sur la planète Bomber et entament leur œuvre de pillage, brûlage, explosionnage et tous les trucs en -age.

Les Bombermen vont donc devoir parcourir la planète pour leur botter les fesses.

TERRE À TERRE

Bomberman va donc, dans le mode solo, traverser cinq mondes de quatre niveaux chacun, défendus par un boss et possédant un demi-boss à mi-parcours. Les demi-boss sont bien entendu les cinq pirates.

Une fois ces niveaux passés, un dernier monde s’ouvre, bien plus délicat.

Pour se frayer un chemin à travers les ennemis, Bomberman dispose… de ses bombes bien sûr. Suivant les items récoltés, il est possible de les faire grossir, d’obtenir des bombes atomiques surpuissantes, de créer des bombes à retardement qui n’explosent qu’au moment où vous le souhaitez.

Vous pouvez aussi obtenir un bonus de bombes, vous permettant d’en sortir jusqu’à huit. Ceci peut vous servir notamment à créer des ponts, Bomberman ne pouvant pas sauter.

Par contre, il peut simplement poser une bombe, ou lui donner un coup de pied (elle ne s’arrêtera que contre un mur ou un ennemi, sauf si elle explose avant ; si elle frappe un ennemi, elle l’assomme quelques secondes), ou même la soulever pour la jeter.

Dans chaque niveau, vous récolterez des cartes dorées. Il y en a cinq par niveau :

Pour les niveaux normaux, trois sont cachées dans le niveau, une dépend des gems (des rubis, quoi) récoltés et la dernière est obtenue en finissant le niveau le plus rapidement possible.

Pour les boss, quatre sont obtenues suivant l’attaque que vous faites au boss, la dernière en le battant rapidement.

Cent cartes au total donc, qui permettent d’ouvrir le dernier niveau. Mais pas de panique, les niveaux terminés peuvent être refaits indéfiniment, et les cartes peuvent être obtenues en plusieurs fois.

Hormis ces cartes, vous pourrez aussi trouver dans ces niveaux des pièces d’armures. Une fois récoltées, elles sont débloquées dans le menu « custom », vous permettant de vous créer un Bomberman personnalisé. Celui-ci est uniquement valable en multi.

À DEUX C’EST MIEUX, À QUATRE C’EST UN DÉBUT DE PARTOUZE

Le mode multi de Bomberman 64 est donc jouable à quatre. Vous choisissez la couleur de votre Bomberman (blanc, bleu, noir ou rouge), vous réglez vos options (temps du round, options à ramasser, mort subite ou non, etc.) et vous choisissez le terrain (notez que ceux-ci sont nombreux et variés). Un point amusant : il est sympa d’activer la mort subite, celle-ci offrant quelques catastrophes sympas, genre pluie de météorites ou montée des eaux.

Les options à récolter dans ce mode sont les mêmes que dans le mode solo. De nombreux objets sont là pour vous sauver/vous empêcher de tuer l’adversaire, mais la plupart sont destructibles. Il est aussi possible de porter un adversaire assommé, par exemple pour le lâcher sur une bombe, ou dans le vide (NIARK, NIARK !!!).

Enfin vous pouvez, une fois mort, continuer à jouer sous forme de fantôme, en gênant un adversaire, voire en en prenant un court moment le contrôle s’il est assommé.

BOMBE VIDÉOLUDIQUE ?

On va faire la critique en deux parties. Déjà le mode solo. Ce qui frappe en premier lieu dans ce Bomberman, c’est qu’il est en 3D. Assez polygonale, quelques bugs de collision, mais dans l’ensemble le jeu est assez beau. Les décors ne sont pas très fouillés mais les couleurs chatoyantes et les designs kawai apportent une touche de fraîcheur (comme Vania, mais pas au même endroit).

Les musiques sont quant à elles anecdotiques, et bien souvent peu présentes.

Le gros problème vient surtout du gameplay. Qui dit 3D dit explosions en 3D. Finies donc les longues portées horizontales/verticales, et place à des « bulles de feu » peu esthétiques et surtout peu efficaces. Quand on sait qu’en plus le poseur de bombes est peu évolué et que ses lancers sont peu précis, on se dit qu’on va s’arracher les cheveux avec ce p***** de dragon de m**** qui fait emballer la caméra de ch*****s. Oui, parce que la caméra n’aide pas beaucoup, et les erreurs d’appréciation de cette 3D approximative vont vous en faire baver.

Le mode multi est hélas dans la même veine. Les décors 3D sur plusieurs niveaux posent des problèmes de visualisation, et on est parfois surpris que l’adversaire ne se soit pas fait toucher par cette b****l de bombe qu’on avait soigneusement placée à côté de lui…

Les thèmes musicaux restent banals (eheh, je ne suis toujours pas tombé dans le banaux), mais de toute façon on s’en fout puisqu’ils sont couverts par les « Eh, enc***, comment t’as fait pour éviter ma bombe atomique ? » et autres « Mais casse-toi sale fantôme de m****, va n***** ta race ! » des joueurs pris au jeu.

Le gameplay est un peu moins catastrophique toutefois, déjà parce que les quatre joueurs sont logés à la même enseigne, et puis aussi parce que la caméra est fixe, le niveau vu de loin.

En conclusion, le mode solo sympa mais injouable parfois (le niveau vu d’en dessous, avec commandes inversées et sol glissant, vous laissera un souvenir mémorable ^^) et pas très varié, et le mode multi toujours appréciable, hélas gâché par cette mauvaise maîtrise de la 3D, font de ce jeu un soft tout juste passable. Donc passez. Ou trépassez.

Bomberman 64 (Baku Bomberman)