Attention…
Bio Freaks… dire que j’avais presque réussi à effacer ce souvenir de mon esprit… Je vais maintenant, pour vous, replonger en enfer, le temps de ce test.
Ca fait mal
Avant d’aborder ce jeu, analysons deux gros défauts de la Nintendo 64 : le peu de soin qu’apportaient la plupart des éditeurs tiers à leurs jeux, et l’absence de bons jeux de combat sur la machine.
Bio Freaks représente à l’extrême ces deux défauts.
Nous avons ici un jeu de combat, qui s’adresse à un public adulte. A savoir que comme Mortal Kombat, il est bien sanguin, bien gore, très violent. On peut se servir d’armes (integrées aux persos) dans des arènes en 3D. En étant TRÈS large d’esprit, on pourrait ici voir un hybride entre Mortal Kombat et Soulcalibur (en très très mauvais).
Violent, le choc l’est aussi quand on joue à ce jeu… Enfin, voyons ça.
Dix combattants de base. Possibilité d’en débloquer deux. C’est peu, comparé aux références du genre, mais pourquoi pas. Tous sont « armés » de prothèses différentes. Ainsi on a un type avec un lance-flamme intégré, un autre avec des ciseaux à la place des mains, un autre avec une sorte de tire-bouchon géant…
Bref, comme vous l’imaginez, un prétexte à moult décapitations, démembrages et ‘eunuquages’ d’adversaires. On notera un système de fatalities à la Mortal Kombat, en moins intéressant.
Niveau arène, on en a une quinzaine, assez diverses.
Voyons maintenant les défauts.
Réalisation
A gerber. Je parle pas du contenu, mais de la réalisation. Rarement jeu N64 n’a été aussi vilain. C’est pixelisé et flou à la fois. Les couleurs sont criardes à en vomir, les personnages extrêmement mal modélisés, mal animés. Les quelques effets spéciaux et sanguins auraient été acceptables pour un jeu de la première vague 32 bits, mais pas sur Nintendo 64.
Son
J’avoue ne pas avoir prêté attention à la musique. Elle ne doit donc pas être si mal. Les bruitages sont affreux, mal rendus et décalés par rapport à l’action.
Jouabilité
Amateurs de combos travaillés, passez votre chemin. Ici c’est surréaliste… et injouable. La caméra ne se place pas trop mal en général, mais les persos réagissent très mal. Ils tournent parfois sur eux-mêmes sans raison, on a l’impression que le jeu n’a pas été debuggué. Les coups frappent même sans qu’on voit forcément d’impact. On finit pas s’énerver franchement sur notre pad.
Durée de vie
Le mode deux joueurs est meilleur que le mode un joueur, comme dans la plupart des jeux de baston. En l’occurence, ici ça veut pas dire grand chose.
En solo, la difficulté du titre tient surtout à la jouabilité affreuse. Les persos sont assez peu nombreux.
Conclusion
Midway était un dieu sur PC à l’époque, mais ses jeux consoles oscillaient entre le mauvais et l’exécrable. Bio Freaks représente le genre de jeux qui a fait couler la N64 : une daube à 500 balles, une honte, tant au niveau de la réalisation que de la jouabilité. Une version inachevée sortie dans la panique suite à l’overdose massive des développeurs du jeu.
Dommage, certaines idées étaient bonnes (décors interactifs, système de fatalities, et puis ça faisait chier Familles de France), mais je serai intransigeant : Bio Freaks est une infamie.