Automobili Lamborghini est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par Titusen 1997 .

  • 1997
  • Course

Test du jeu vidéo Automobili Lamborghini

2.5/5 — Moyen par

Ce qui est formidable avec les jeux vidéo, c’est qu’on peut assouvir nos fantasmes très facilement. Répondre au gun au premier flic qui nous demande nos papiers dans GTA, manger des champis hallucinogènes dans Mario ou conduire de grosses Lamborghini sur Nintendo 64.

Un jeu qui tire la gueule

Bah oui, dans Automobili Lamborghini vous conduisez des Lamborghini, qui l’eût cru ? C’est donc à un jeu de course que nous avons affaire.

Comme d’hab’ avec moi, oublions dans un premier temps les menus, on verra après. Voyons une course en elle-même.

Amène-toi, belle italienne…

Premier constat, c’est beau, très très beau. Les bagnoles sont superbes, la route magnifiquement rendue. Okay, les décors sont un peu vides mais restent très jolis.

Et surtout… p’tain ça va vite ! C’est pas seulement rapide, mais aussi… puissant ! On a vraiment une sensation énorme d’accélération, on sent vraiment l’adhérence se renforcer quand on écrase la pédale. Par contre, il arrive de voir quelques lags.

Enfin concernant l’adhérence qui augmente avec l’accélération… pas assez malgré tout. Est-ce la faute de la vitesse ? Je sais pas, mais l’adhérence reste assez limite, je trouve.

Globalement, c’est toute la jouabilité qui est curieuse. Elle manque de précision déjà, voire est carrément grossière (si on enfonce un peu le stick, on ne tourne presque pas ; si on insiste, on fait un tête à queue).

C’est assez peu réaliste en fait. Les collisions, dues au manque de précision, sont très fréquentes. Heureusement, même à 280 km/h, un choc frontal ne vous fera pas grand mal, vous ralentissant 2 secondes avant de vous faire rebondir dans le sens de la route.

Traces de pneus ?

Le jeu, au pilotage, manque un peu de fun, en fait. On ralentit à peine en sortant de la piste, aucune trace de dérapage, pas de bruit de crissements de pneus…

Même la bande-son manque de pêche. Si la musique est insignifiante (okay, l’excuse pour dire que je m’en souviens déjà plus), les bruitages sont tout juste moyens, ou plutôt pas assez présents. Bruits de moteur, quelques chocs et c’est tout.

Les courses se font par checkpoints. C’est-à-dire qu’en plus de devoir finir la course bien classé, vous devez arriver à chaque checkpoint avant la fin du compte à rebours.

Là aussi ça casse le fun. Autant les concurrents (5 par course, sans compter votre propre personne) ne sont pas vraiment durs à semer, autant le temps disponible est un peu chaud. Il m’est arrivé d’être premier avec plus de 5 secondes d’avance, et pourtant de louper le checkpoint de peu… curieux. :/ Enfin, globalement, ça reste pas bien dur une fois qu’on y a joué plus d’une heure, et qu’on a compris la jouabilité.

Une petite gestion des dégâts : même si c’est peu visible sur le véhicule lui-même, vous pouvez le détruire si vous tapez trop de murs.

Pas beaucoup d’atouts sous le corsage

2 voitures disponibles au début (gasp), mais on peut en débloquer 2 autres, qui se ressemblent trop de toute façon.

Le jeu n’offre pas la possibilité de booster un peu ses voitures ou leurs composants.

6 circuits, c’est pas énorme non plus, et ils sont assez peu variés en plus. De la montagne, de la plaine, un peu de ville. Ils sont assez peu adaptés au type de voiture (certains présentent même des petits sauts), peu de lignes droites, un peu de relief et beaucoup de virages… Rien de bien original là-dedans encore, si ce n’est qu’en général on s’attend plus à des voitures type Ridge Racer qu’à des Lamborghini pour ce genre de circuits.

Là encore, impossible de choisir la météo, le nombre de tours… On peut juste activer ou non la gestion des dégâts.

Niveau modes, c’est pas terrible non plus. Single Race, pour courir une course, Arcade, qui en fait 3 aléatoirement, et le Championnat, qui permet de les faire toutes et de débloquer les véhicules.

Le mode 4 joueurs est sympa, bien que la visibilité en pâtisse pas mal. Cela dit, la réalisation reste assez bonne ; c’est aussi beau, aussi rapide, mais aussi sensible avec le stick, donc le plaisir de jouer en prend un coup quand même.

Décevant sans être trop mauvais : 11/20

Automobili Lamborghini est un peu comme certaines femmes trop artificielles : on bave sur la carrosserie et l’emballage. En plus, c’est particulier à prendre en main, mais pas trop dur, et on prend du plaisir. Mais une fois qu’on creuse un peu on voit bien les lacunes, tellement évidentes qu’on s’en veut de ne pas les avoir vues plus tôt. On s’en lasse, on fait vite le tour, et ça manque un peu de contenu tout ça.

Donc, même si c’était pas mal, on se dit qu’on a connu bien mieux, et on laisse tomber.

Automobili Lamborghini