Au secours, les petits hommes verts débarquent ! Rappelez Duke Nukem, Chuck Norris, George W. Bush !
Hein ? On me signale que je fais erreur ? Il s’agirait ici des jouets de notre enfance, à savoir ces affreux bonshommes/soldats tout verts, qu’on utilisait pour jouer à la guéguerre dans la bac à sable. Les mêmes qu’on a revu plus tard dans Toy Story.
En vert et contre tous !
Oui, elle était facile.
À l’heure où les jeux vidéo ne rivalisaient pas franchement d’ingéniosité, il était toujours rafraîchissant d’avoir un jeu qui, à défaut de proposer un nouveau concept, présentait néanmoins une vision inédite de la chose.
Voyons le scénario. Vous incarnez le brave soldat Sarge. Vous n’êtes pas vraiment un bleu (mouaaaahahahaha), vous êtes même balèze, et membre de la gentille armée des verts. Votre armée est en guerre contre l’ignoble colonel Plastro et son armée beige (oui oui, la tolérance raciale même chez les jouets, c’est pas ça).
Et ledit colonel a capturé les membres de votre commando, le salaud ! À vous, donc, d’aller libérer vos copains et surtout la douce Vicky, votre dulcinée. Ça, y fallait pas y toucher.
Les niveaux sont assez variés. On trouve la plupart des pièces de la maison, soit chambre, salle de bain, cuisine, le salon le soir de Nowel… Sans oublier le jardin et même une forêt voisine. Ça donne un air très « Toy Story », tout ça.
Les beiges ne sont pas les seuls jouets que vous pourrez rencontrer. On trouvera aussi l’armée des bleus, alliés des beiges (donc vos ennemis) et l’armée des gris, une sorte d’ONU qui sert pas à grand-chose, censée être neutre mais bien contente quand vous gagnez.
À noter que vous devrez aussi faire avec une nature impitoyable à votre égard. Fourmis et araignées ne vous aiment pas, et le chien… le chien… *éclate en sanglots*.
Un béret vert !
Dès le lancement du jeu, on est conquis par l’aspect plastique dudit soldat Sarge. On se prend immédiatement d’affection pour le jouet que l’on incarne ; on a la plastique attitude quoi.
Le début du jeu sera, comme dans bien d’autres avant lui, un niveau d’entraînement aux commandes et capacités de notre soldat.
Et ben, pour du plastique rigide, Sarge est plutôt habile. Il n’a pas grand chose à envie à Lara Croft et peut ramper, grimper, s’agenouiller pour viser, faire des roulades au sol ou sauter.
Les armes sont… très ordinaires pour un jeu d’action ou un FPS, moins quand on se rappelle le bac à sable. M-16, bazooka, sniper, grenades, lance-flammes… Sachant que vos ennemis sont en plastique, c’est parfois franchement marrant (je vous laisse imaginer).
Par contre… le bonhomme est quand même raide au fonctionnement. Il ne réagit pas toujours parfaitement, la visée est parfois difficile, surtout à cause d’un %µ£$¤ de problème de caméra, qu’on retrouve quand même trop souvent à l’époque.
Bon sinon, votre bonhomme a beau être en plastique, il est très sensible aux balles. En guise de barre de santé, vous avez le visage de Sarge affiché en haut à gauche. Son expression vous renseignera sur votre santé. Heureusement, les médikits sont très nombreux, ainsi que les kits de munitions.
Le jeu en lui-même est donc assez long, et assez dur compte tenu du public visé, peut-être en partie à cause des soucis de jouabilité. On trouvera quelques boss vraiment ardus en cours de jeu (dont une paire de robots goldorak).
Un mode multijoueur est disponible, mais impossible de se lancer dans le jeu principal en coopération. Il s’agira d’une arène de combat jouable à 4 maximum, où vous vous entretuerez gaiement sur la lunette des toilettes ou devant la boîte aux lettres. Mais bon, c’est pas plus beau qu’en solo, et la jouabilité est toujours délicate.
Réalisation : 5/10
Le jeu est compatible Ram Pack, ça devient une habitude. Cela dit, c’est pas extrêmement beau non plus. Sarge est assez bien modélisé, mais décors et ennemis sont souvent pixelisés. L’animation est fluide et rapide quoi qu’il arrive. Certains décors sont grossiers (les textures 2D) et il y a un peu de brouillard.
Bande-son : 6/10
La bande-son est moyenne… les musiques, genre « chants de guerre patriotiques », sont répétitives et de qualité moyenne. Les bruitages sont de bonne facture.
Jouabilité : 5/10
Des soucis de caméra et un personnage tout lourdaud malgré ses 5 grammes tout mouillé. On finit par s’y faire, mais ça nécessite d’être assez motivé pour essayer.
Durée de vie : 8/10
Long et difficile. Le mode multijoueur est sympathique, sans plus.
Conclusion : 10/20
Comme dirait un de mes anciens profs : « je mets la moyenne pour l’originalité et les bonnes idées, mais ça ne les vaut pas forcément ». Army Men est un jeu… amusant, à l’ambiance charmante, mais qui possède quelques lourds défauts entachant vraiment son fun. Dommage.