Dingue comment les p’tits soldats verts d’Army Men furent prolifiques à une époque.
Ainsi, personne ne s’étonnera de l’arrivée d’Army Men : Air Combat sur Nintendo 64 en ce milieu d’année 2000.
Cela dit, là où les deux autres titres sortis sur N64 étaient des jeux d’action à la 3ème personne, Air Combat est un Strike-like. A savoir un concurrent direct de Nuclear Strike sur N64.
T’as le teint bizarre là…
Franchement, j’ai zappé le scénario de ce Army Men, qui n’était pas vraiment intéressant de toute façon. Il reprend le background des Sarge’s Heroes, à savoir que vous incarnez un membre de l’armée verte (les gentils) combattant l’armée beige, pendant que l’armée bleue ne sait pas trop sur quel pied danser (mais globalement, est contente quand vous gagnez).
Vous dirigez donc un hélicoptère tout vert, et devez exploser tout ce qui bouge tout en accomplissant diverses missions.
Niveaux missions, justement, on trouve des classiques adaptées aux personnages (qui, je le rappelle, sont des soldats en plastoc de 10 cm de haut). Donc, pulvériser une base ennemie, escorter un train électrique, se défendre contre une invasion de fourmis/sauterelles, récupérer du plastique et des armes en plastique.
Impeccable au premier abord
Bon, premier constat, et je spoile un max : c’est beau ! Pas exceptionnel, mais de très loin supérieur à Chopper Attack et même à Nuclear Strike (qui lui, n’était pas moche).
L’hélico est bien modélisé, de même que les décors (certes un peu vides) et les ennemis. Le jeu est très coloré et très net… je veux dire qu’on ne voit pas du tout le flou habituel de la N64. Pas de brouillard ni de clipping non plus. Curieusement, les explosions sont jolies (vous avez déjà vu un mini tank en plastique exploser, vous ?).
Notons aussi la grande diversité des environnements. Entre le bac à sable, l’étang, le jardin enneigé, le jardin en été…
Le tout reste crédible à l’échelle de ces soldats de plastique. Votre hélico est certes une arme de guerre, mais toute petite, et même quelques abeilles peuvent représenter une menace. Une pomme sur la tronche ne vous fera pas du bien non plus.
L’animation est rapide et le jeu toujours fluide. Non, c’est vraiment un régal pour les yeux.
Un contenu très appréciable
En solo, le jeu est assez court. La quinzaine de missions se finit assez vite, malgré la difficulté progressive mais jamais trop élevée.
Le mode multijoueur est… super, comme souvent sur N64.
A deux, il est possible de jouer en coopération ! Ultra-fun, même si ça simplifie encore plus le jeu.
Mais à côté de cela, on dispose de modes de jeu jouables de 2 à 4, comme un Deathmatch, un Capture the Flag, un genre de course (chaque équipe doit amener de la bouffe à un endroit précis).
Et pour finir, un gameplay excellent !
Le jeu est beau, long, dispose d’un bon mode multijoueur… mais il se passe quoi concrètement, là-dedans ?
Bon alors, vous pouvez diriger 4 hélicos plus ou moins rapides, puissants et gros. De même, vous pouvez choisir un copilote, qui pourra là aussi améliorer directement les caractéristiques de votre appareil (le rendre un peu plus résistant, un peu plus rapide, un peu plus puissant).
Le jeu est un shoot à la base… et ça se ressent pas mal. La majorité du jeu consistera effectivement à tout péter. Et là, franchement… on a beau incarner et combattre des jouets, c’est la guerre ! Ça pète de partout, on voit les tanks, l’infanterie, les hélicos ennemis qui larguent moult soldats en parachute… On se croirait dans une version verte du Soldat Ryan. Les ennemis comme les alliés sont donc nombreux.
Et tout est destructible, ou presque, en respectant une certaine « logique » étant donné la puissance de nos jouets. Par exemple, larguez une pomme sur un soldat le tuera sans peine.
Ensuite… cela ne se résume néanmoins pas qu’à ça. Évoquons déjà le principe des portails dimensionnels, permettant de passer instantanément du monde réel au monde des jouets. Même décor, mêmes surface et géographie, mais pas les mêmes ennemis, et des obstacles souvent inédits… Ça rappelle un peu le principe de Zelda : A Link to the Past, mais on navigue plus facilement entre les dimensions.
Cela offre pas mal de possibilités. Un groupe ennemi vous empêche de joindre votre base ? Passez dans le monde réel et il ne sera plus présent. Cela vous permettra non seulement de mener des frappes surprises, mais ça rendra également plus faciles certaines missions de soutien, voire de l’acheminement d’objets.
Car enfin, si <blaster tout ce qui bouge reste l’essence de ce jeu, il ne faudrait pas croire que les missions ne se résument qu’à cela. Ainsi, vous aurez également les classiques mais efficaces missions de soutien et protection, d’autres où il faudra livrer un tank ou une dizaine de soldats à tel endroit…
Une très bonne surprise : 16/20
Je m’étais déjà fait à l’idée que les Army Men étaient tous des jeux oscillant entre le moyen et le correct… grave erreur !
Ce Army Men écrase la concurrence du genre sur N64. Il est très beau, super fun, dispose d’un mode multijoueur superbe… Non franchement, c’est presque un hit ! Presque, parce que le jeu est quand même assez facile et court en solo… et si on fait le jeu à deux en coopération, ça tient plus de la balade que d’un vrai challenge.