Airboarder 64 est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par Humanen 1998 .

  • 1998
  • Sport

Test du jeu vidéo Airboarder 64

1.5/5 — Bof… par

Airboarder 64 est un jeu d’hoverboard sur Nintendo 64.

QUOI ? J’en ai entendu qui demandent ce qu’était un hoverboard ? Oublions le sort que je voudrais vous faire subir, et concentrons-nous sur la réponse à donner.

L’hoverboard est un skate-board du futur. En gros c’la même chose, mais sans les roues, et ça flotte à 30 cm du sol. Pour plus de détails, voyez « Retour vers le futur 2 » (et le 3, mais moins) et admirez Marty MacFly faisant le cake sur son engin.

Le retour de la suite du remake de la fausse bonne idée

Bon, rappelons le contexte de l’époque… Les jeux de skate (car enfin, c’est presque la même chose), ça avait jamais trop été ça… jusqu’à l’arrivée récente d’un grand hit : Tony Hawk’s Pro Skater. Du coup, ça ne rata pas : suite à ce gros succès, les clones se sont multipliés (et se sont vautrés) et on a eu des tentatives de concurrencer ce hit de manière détournée… en remplaçant le skate par une trottinette, un quad, voire… un hoverboard.

Moi perso, j’ai même pas réussi à adhérer à Tony Hawk (même si je reconnaissais ses qualités, hein). Du coup, mal barré pour Airboarder.

Car avouons-le, ce jeu, c’est un jeu de skate… sans skate.

C’est tout ?

Voyons le contenu d’Airboarder 64.

4 personnages sélectionnables (+ 4 à débloquer d’après d’autres sites, moi j’ai pas joué jusque là).

5 modes de jeu… voyons ça.

Le mode Coin, qui nous lâche dans un niveau et où l’on doit attraper 111 pièces pendant une durée limitée. Rigolo mais rébarbatif.

Le mode Street Work, où l’on doit à la fois réaliser un maximum de figures, et ne pas oublier de passer dans des checkpoints… Le souci est que ces checkpoints sont disséminés au hasard dans le niveaux, et que ça casse le fun de les chercher.

Le Free Run… j’ai pas pigé le principe, là. En gros, on fait ce qu’on veut sans aucune contrainte, jusqu’à en avoir marre (ça arrive vite).

Le mode Time Attack, qui est une course… sans concurrents. Le seul adversaire est le temps, représenté par un décompte rapide et des checkpoints où l’on doit passer.

Et le mode multijoueur, j’en reparlerai.

5 terrains en tout, tous modes confondus… c’est foutrement peu !

Une réalisation catastrophique…

Disons-le tout net : ce jeu est très laid.

Déjà, objectivement, c’est une catastrophe.

A savoir que la modélisation des persos est grossière, de même que celle des décors. Les couleurs sont très laides (le jeu est flashy, mais dans des tons de mauvais goût, genre le perso tout orange avec des habits verts).

Subjectivement, c’est encore pire. Le design général du titre est ignoble, les persos sont dépourvus de charisme, voire des têtes à claques, les niveaux hyper mal pensés…

L’animation est assez lente, mais malgré tout fluide (ouf) et sans clipping. Par contre, on note des bugs graphiques impressionnants (« traversage » de murs, murs invisibles, voire le jeu qui freeze carrément).

Les niveaux sont assez variés, on trouve une usine, une ville côtière, une station hivernale…

Un gameplay bien moyen

La jouabilité en elle-même est assez bonne. L’hoverboard se dirige correctement, et on sort des figures correctes assez vite. On se vautre pas mal au début, et parfois sans raison… même après plusieurs heures de jeu. Enfin, ça reste très abordable quoi qu’un peu frustrant.

Par contre, niveau gameplay, 0 !

L’hoverboard flottant à 40 cm du sol, il n’a aucune adhérence… quand ça l’arrange. Parce qu’il peut très bien se vautrer contre un petit obstacle qu’il aurait dû survoler. Mais la différence d’adhérence entre l’eau, la neige, le goudron ou une plaque de métal est nulle. C’est exactement la même chose ! Bref, une diversité des niveaux qui ne sera que visuelle.

Ensuite, les possibilités de figures sont très pauvres, on est à des millions d’années-lumière de 1080° Snowboarding ou Tony Hawk. On doit avoir une demi-douzaine de mouvements disponibles (180° et 360°, des holy, sauts sur rampe, etc.).

Bref, on fait très vite le tour de ce jeu. D’autant que le contenu est pauvre (8 persos, 5 niveaux…), et le jeu pas vraiment fun finalement.

Le multijoueur ne remonte pas le niveau. En fait, c’est sympa parce que finalement, c’est le seul mode où vous pouvez ne plus être seul dans le niveau (y’a AUCUN concurrent contrôlé par le CPU dans les autres modes :/), mais c’est aussi moche et pauvre en contenu. Et vous ne pourrez jouer qu’à deux.

Ouais bon, pas terrible quoi : 7/20

Airboarder est un mauvais jeu. Moche, plein de bugs, au gameplay extrêmement pauvre. J’irai pas jusqu’à dire que c’est une daube infâme… mais on n’en est pas loin. C’est surtout un manque énorme de finition (contenu, réalisation et jouabilité) que de réels défauts commis avec la volonté de nuire.

Airboarder 64