Aidyn Chronicles : The First Mage est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par THQen 2001 .

  • 2001
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Aidyn Chronicles : The First Mage

3/5 — Très bien par

P’TAIN JE L’AI TROUVÉ !!!

Ouais ouais, après avoir épluché les bases de registres N64, cherché partout le jeu en vrai (je me fais un avis sur émulateur, mais me refuse à tester là dessus), je me suis enfin retrouvé face à un VRAI RPG sur N64.

Vrai RPG ? Bah oui, un Final Fantasy-like, un Dragon Quest-like quoi. On avait beau avoir quelques titres d’aventure, comme Zelda (plutôt un action/RPG), Harvest Moon (RPG à la ferme) ou Ogre Battle 64 (lui c’est un Tactical RPG), on n’avait pas eu de vrais RPG à se mettre sous la dent.

Enfin là encore c’est inexact, on avait quand même Holy Magic Century (j’ai déjà testé, bien moyen quand même) ou Hybrid Heaven… mais bon, moi je parle d’une aventure qui en jette, un truc épique quoi, bordel de merde ! Un truc dont on a pas honte d’avouer que p’tain de crotte, on y a joué, et ouais man ! Et j’l’ai même fini, p’tain oui !

Bref, ce p’tain de jeu c’est Aidyn Chronicles, The First Mage sur Nintendo 64. Et il tient sur 256 mega (32 mo) soit autant que Zelda 64, bah vi môssieur !

Bon cela dit, j’vais revoir mon enthousiasme, parce que c’est pas si terrible que ça après quelques jours de jeu :(

Un vrai scénario !!!

Vous incarnez, dans un monde médiéval fantastique, un dénommé Alaron, 17 ans (p’tain même là ça fait heroic fantasy). Ce jeune couillon est orphelin de naissance et n’a jamais connu ses vrais parents (snif). Un jour, en se baladant, il est attaqué par des brigands/barbares/voleurs et est laissé pour mort. Heureusement (sinon y’aurait pas de jeu), il est sauvé par une jeune femme nommée Oriana. Cette jeunette remarqua que notre jeune puceau avait quelque chose de spécial (pas un troisième téton, plutôt une énergie salvatrice, un destin à la con, la routine quoi). Celle-ci obligea donc Alaron à partir pour une dangereuse quête, un combat mené contre Ehud, seigneur du mal sur ces terres, qui lorgne sur le pouvoir d’Alaron (Ganondorf vs Link quoi).

À ce niveau-là du scénario, et comme nous sommes dans un RPG, vous savez déjà que vous attendent donjons, levelling plus ou moins pénible, quêtes diverses, poutrage de boss, énigmes plus ou moins complexes, tronchage de pucelles et détartrage de dents de monstres pas beaux.

Originalité, quand tu nous tiens

Non j’rigole hein, ce jeu n’invente pas grand chose.

Un système de combats assez classique

Le système de combats est, à l’instar d’un Dragon Quest ou d’un Final Fantasy, au tour par tour, dans une « arène » inspirée de la carte sur laquelle on évoluait avant de se faire attaquer.

Que dire sur les combats, si ce n’est qu’ils sont très classiques, et tout en 3D, selon les mêmes graphismes que la carte (j’y reviendrai plus bas).

C’est du tour par tour donc. Comme d’hab vous aurez la possibilité de fuir (vos ennemis aussi). Vous pourrez bien évidemment choisir entre le combat au corps à corps (vous tapez avec l’arme équipée) ou la magie.

Parlons un peu de la magie… ce n’est pas un système de PM ou d’une quelconque réserve de points à dépenser. Ici c’est une jaune d’énergie qui se remplit doucement (de manière Role Play on dira que le perso se concentre). Impossible d’utiliser la magie avant d’avoir un minimum d’énergie disponible.

Ces magies sont de type élémentaire (eau, air, feu et eau) et bien sûr, chacune a son point faible (l’eau bat le feu etc.). Bref, l’intérêt sera d’apprendre aux membres de votre équipe à être les plus polyvalents possible.

Bah tiens, parlons-en de l’équipe. Là non plus rien de bien original. En plus d’Alaron, vous pourrez recruter 3 ploucs pour vous accompagner. Tiens, ça fait une équipe de 4… et quatre types de magies, dingue ça… enfin bref. Vous pourrez recruter ces 3 persos au choix parmi une dizaine en tout. Mais impossible d’en changer une fois ceci fait.

Une carte… classique aussi

Bah la carte… Comme dans tout RPG ou presque, c’est l’interface via laquelle vous vous déplacerez dans le (hum) vaste monde d’Aidyn. Elle présente une vue en 3D de dos, à la Zelda 64. Une boussole vous est donnée (afin de pas vous perdre).

Les villes sont assez nombreuses (8 je crois) et assez vastes. À l’instar d’un Grandia, je m’y suis facilement perdu (oh le noob).

Bon allez, parlons technique

Le jeu, comme je l’ai dit plus haut, présente une vue à la Zelda 64. Cela dit, c’est moins beau. Faut dire que Zelda est très beau pour de la N64.

Non non, Aidyn Chronicles n’est pas laid, loin de là. Pas vraiment accrocheur quand, comme moi, on le découvre plus de 10 ans après avoir joué à un Skies of Arcadia (Dreamcast), il n’empêche qu’il exploite bien les capacités de la console. L’effet de flou, certes présent, est assez restreint.

Les personnages présentent des expressions très réussies, franchement, et ils sont correctement modélisés. Par contre, niveau animation, c’est déjà moins bon, sans être très grave. Les décors en intérieur sont souvent superbes, voire grandioses. Ceux en extérieur sont un peu plus dépouillés, même si là aussi ça reste très bon… L’animation ne rame jamais… Franchement, j’ai été très impressionné par ce jeu.

Bon, bien sûr les défauts récurrents à la N64 sont présents. On trouve pas mal de décors de forêts en 2D (façon Bois Perdus dans Zelda). De même, les effets lumineux et magiques sont assez mauvais.

Niveau jouabilité, le personnage répond parfaitement, même si la caméra a un poil de retard. Les menus sont clairs, précis, on s’y retrouve très bien, même en anglais.

Reste la bande-son. La musique fait très médiévale, avec ses rythmes et mélodies façon troubadour. J’ai beaucoup aimé. Les bruitages sont très réussis pour de la N64, que ce soit les chocs des armes entre elles, les bruits de chevaux qui galopent, ou les sons d’ambiance (oiseaux, vent) c’est du tout bon.

Bon bah alors, c’est super non ?

Pas tellement. Hormis son manque d’originalité, Aidyn Chronicles cumule de lourds défauts.

Déjà, le héros est charismatique comme une huître. Pas de chance, surtout dans un RPG. S’il n’y avait que cela, ce ne serait pas trop grave… mais un RPG avec un héros auquel on ne s’attache pas ne sera JAMAIS une légende.

Ensuite, comme dans beaucoup de RPG, il y a énormément de dialogues. Et comme dans l’immense majorité de jeux N64, ils sont seulement textuels et non sonores, sans aucune parole, ni même aucun marmonnement pour convaincre nos oreilles que nous assistons bel et bien à une discussion. Cela crée, pendant les moments de dialogue, une grosse sensation de vide, et casse pas mal l’ambiance. Ce défaut, dû au support cartouche, est visible dès la scène d’introduction.

Continuons… Les combats, certes beaux, clairs, nets, précis, manquent de pêche. Bah vi, c’est comme ça.

Re-continuons… Le jeu est très linéaire. Trop linéaire. Certes l’histoire peut changer par moment, et la suite est influencée par le choix des persos que l’on recrute dans l’équipe. Cependant il faut recommencer le jeu pour en profiter… et on n’en a pas trop envie, une fois fini. Il faut dire que si le scénario est intéressant, le nombre de quêtes secondaires et, tout bonnement, la richesse du jeu sont à pleurer, tant c’est pauvre de ce point de vue-là.

Reste que le jeu est prenant, beau, jouable, assez difficile et honorablement long (une quarantaine d’heures, même ça c’est pas original).

Réalisation : 7/10

Beau pour la console, avec un bémol pour la modélisation du corps des persos. Le jeu semble tirer parti du Ram Pack. On sent qu’un vrai effort a été fait tout au long du jeu, pour une fois.

Bande-son : 6/10

L’absence de voix digitalisées se fait vraiment sentir cette fois, contrairement à un Zelda par exemple. La musique est de très bonne facture, les bruitages aussi.

Jouabilité : 8/10

Bah heu… perso maniable, même si caméra un peu chiante. Pour les combats, c’est du RPG quoi.

Durée de vie : 6/10

Non que le jeu soit court ou facile, mais on n’y revient pas après l’avoir terminé.

Conclusion : 12/20

Aidyn Chronicles est un vrai RPG pour la Nintendo 64, enfin ! Et il est correct, même si de lourds défauts l’empêcheront à jamais d’être un hit. Cela dit, la réputation assez nulle qu’il traine derrière lui (d’après pas mal de sites américains) est à mes yeux injustifiée. Aidyn est un premier essai, qui aurait pu donner l’exemple, si le jeu n’était pas sorti alors que la Nintendo 64 était en fin de vie (voire déjà morte). Dommage :(

Aidyn Chronicles : The First Mage