Aerofighter’s Assault (Sonic Wings au japon) est un shoot 3D dans la lignée de la série des Air Combat sur Playstation. Sorti au tout début de la Nintendo 64, c’est à ma connaissance le seul de sa catégorie sur cette console, si on excepte Lilat Wars ou Knife Edge, beaucoup plus orienté SF.
Il a été conçu par les mêmes types qui ont pondu Pilotwing, donc… prometteur non ?
Le jeu était probablement, au départ, un projet de film avec Steven Seagal. Y’a.. pas de scénario, juste des missions avec un p’tit briefing au départ pour justifier nos futures actions de sociopathes sur-armés. A priori le jeu prend place dans un futur apocalyptique : y’a un briefing où on voit un mécha-crabe détruire Tokyo ; de même, on voit plusieurs villes englouties (voyez sur le screenshot).
Le but est le même dans chaque mission : abattre le boss. Vous n’êtes même pas obligé de vous occuper de la plèbe (mais c’est conseillé quand même).
La plèbe, ce sont quelques avions et quelques cuirassés.
Les boss sont énormes et totalement… fantastiques ? On trouve un léviathan, une forteresse volante, etc.
Plusieurs avions sont disponibles, aux noms obscurs et compliqués comme le F14-B, le FS-X, le SU-35 et le A-10A. Chacun bien entendu différent des autres au niveau de la vitesse, des armes, de la cadence de tir…
Les armes disponibles sont très peu nombreuses : une mitrailleuse (faible, en quantité illimitée) et des missiles (pas illimités mais on en a vraiment beaucoup), différents pour chaque avion mais un seul modèle par avion.
Bon, on se blaste la gueule alors ?
Bon allez, disons-le texto : c’est pas beau.
J’veux dire, les avions sont bien modélisés (After Burner HD lol) mais les niveaux sont assez vides. En plus les niveaux sont peu variés (la mer toute bleue, sans remous, le désert tout jaune, et une montagne assez vilaine).
Le pire que tout, c’est la lenteur du titre. Déjà l’avion est lent, vraiment lent, trop lent. Bon y’a peu de décors au sol, donc de toute façons le rase-mottes aurait été chiant. Mais même, j’ai retrouvé les mêmes sensations que j’avais sur ma vieille 103, quelle nostalgie, merci Aerofighters Assault.
Et le jeu aussi est lent. On sent un framerate poussif, on a l’impression que la console galère vraiment à nous offrir une fluidité (somme toute relative, ça doit tourner à 15-20 images/secondes sur une N64 PAL) du même niveau du début à la fin. Ça fait franchement mal au crâne passé 10 minutes.
Cela dit, comme dit plus haut : les avions et ennemis sont cools, de même que les explosions, franchement réussies.
Kékiya ? Déjà fini ?
Second énorme défaut : la durée de vie. J’ai rien contre un jeu court, si la qualité y est. De même, avec un jeu moyen voire mauvais, le fait qu’il dure 200 heures est inutile si on n’a pas la volonté d’y jouer.
J’ai fini Aerofighters Assault (le mode histoire) en 50 minutes, en loupant deux fois la dernière mission. Je dirais qu’en une demi-heure c’est bouclé, si on maîtrise, et une heure pour la totalité.
Voilà comment se présente le titre : 6 missions en tout, quatre bonus supplémentaires, et une 7ème mission avec le boss de fin.
On dispose d’un compteur de temps pour chaque niveau (entre 10 et 15 minutes) mais on en voit rarement ne serait-ce que la moitié. Dans ces conditions, 6 missions c’est peu.
Mais est-ce qu’on se marre au moins ? Bah… Le jeu est un action/simulation. Or, il y a clairement trop d’action pour une simulation, et pas assez pour un vrai shoot.
Ce qui m’avait branché dans Air Combat, c’est le mode deux joueurs. Celui d’Aerofighters Assault est un bête Deathmatch en 1 vs 1, lent et chiant.
En chute libre
Bon heu… dans les bons points, citons la jouabilité, parfaite. L’avion réagit bien, on vise très facilement (du coup le jeu devient encore plus facile).
La bande-son est… fade. On ne fait pas gaffe à la zique, et les bruitages sont assez nuls. On notera quelques digits vocaux affreux.
Un jeu qui pue du cul : 3/10
Ouais, au final, c’est ce qu’on retient de ce jeu : moche, lent, facile et très court, et ne présentant rien pour relancer l’intérêt du titre (genre un bon mode deux joueurs).
J’ai vraiment pas aimé ; pourtant j’adore les shoot them up 3D, et je suis d’autant plus dubitatif devant l’accueil et les critiques chaleureuses qu’a pu recevoir ce titre outre-Atlantique.