Zanac est un jeu vidéo NES publié par Ponyen 1986 .

  • 1986
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Zanac

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Passons le scénario habituel qui fait intervenir des extraterrestres belliqueux et commençons directement par le vif du sujet. Le premier niveau démarre très fort et présume déjà d’une difficulté très élevée. Les escadrons ennemis sont véloces et arrivent de tous côtés. Tout se déroule tellement vite que la survie dans cet enfer est une affaire de réflexes. Face à l’adversité l’armement du vaisseau est insuffisant et parfois même insignifiant. Chercher à détruire l’intégralité des extraterrestres est déconseillé, car ils sont beaucoup trop nombreux. La solution la plus raisonnable est de se frayer un chemin contre vents et marées.

Les ennemis adaptent leur stratégie en fonction de vos déplacements et de votre habilité. Si vous êtes placés à gauche de l’écran, les méchants viendront préférentiellement de la droite. Les malins ont mis en place cette tactique, car ils auront ainsi le temps de vous canarder avant que vous puissiez les atteindre. Les bougres ne sont pas débiles et mettent toutes les chances de leur côté. Ils deviennent même plus agressifs s’ils jugent que vous êtes doué et qu’ils s’en prennent plein les dents. Par conséquent, Zanac n’est pas le genre de shoot them up où il ne faut compter que sur sa mémoire. Elle a son utilité pour anticiper la venue de certaines vagues adverses, mais lui faire aveuglement confiance est une erreur. Chaque nouvelle partie est légèrement différente de la précédente, renouvelant ainsi le plaisir.

L’armement est très varié et présage de nombreux blastages dans les règles de l’art. Au choix, il y a 8 armes secondaires et une arme fixe. Chacune d’elles peut être améliorée et devenir de plus en plus puissante. Les pastilles augmentent la force de l’arme principale et les bonus avec les chiffres modifient la fonction de l’arme secondaire. Quand le vaisseau est au maximum de sa puissance, la partie n’est pas gagnée d’avance. Les munitions n’étant pas illimitées, il faut toujours faire la course aux bonus pour réapprovisionner le chargeur (le nombre en bas à droite). Cette idée est géniale pour annuler l’ennui des excellents joueurs.

De plus, le jeu est bourré d’astuces. Par exemple on ne peut atteindre le niveau suprême d’une arme qu’en ayant le chargeur plein et en prenant 2 fois à la suite le même bonus. Dans les décors, il y a des vies cachées, des bombes, des fées qui vous suivent pour détruire instantanément le prochain boss et des Warp Zones. Avec ces Warp Zones, ce qui est amusant est que certaines vous redirigent vers des niveaux antérieurs. Il est possible de retourner indéfiniment en arrière et de faire le plein de vies. Comme dans la plupart des shoots programmés par Compile, les vies s’entassent et s’entassent, mais elles chutent aussi rapidement qu’elles sont venues. Les Boss sont légions, ardus et il y a un temps limité pour les éradiquer. L’efficacité est donc de rigueur.

Zanac ne vous rappelle pas un autre shoot them up ? Le système d’armement est similaire à celui de Super Aleste sur Super NES et ce dernier a également été programmé par Compile. Zanac est en fait un ancêtre du monstrueux Super Aleste et est déjà génial. L’action est aussi frénétique pour ne pas dire plus. Zanac est sûrement le shoot le plus explosif de la NES.

Graphismes : Le visuel n’est pas très beau mais cela est souvent le cas des shoot them up verticaux de la NES. Les Boss ne sont pas impressionnants car ils sont simplement des éléments du décor et non des sprites.

Animation : Zanac apporte la preuve qu’un shoot rapide sans ralentissements ni clignotements est possible sur la 8 bits de Nintendo. Les sprites ne sont pas énormes, par contre ils sont extrêmement nombreux et véloces.

Musiques : Très entraînantes et très speed.

Jouabilité : Idéale. Le vaisseau se manipule simplement et la main droite n’occupe pas le cerveau. Le pouce reste toujours appuyé sur les 2 boutons de tir.

Durée de vie : Enorme. Une fois qu’on a goûté aux subtilités qu’apporte l’armement de l’appareil, on ne veut plus lâcher le pad avant d’avoir vu la fin. Et comme le jeu est excessivement dur, vous comprenez que cela peut prendre du temps.

Zanac