Ys II : Ancient Ys Vanished - The Final Chapter est un jeu vidéo NES publié par Marvelous Interactive, Inc.en 1990 .

  • 1990
  • Aventure

Test du jeu vidéo Ys II : Ancient Ys Vanished - The Final Chapter

4/5 — Exceptionnel ! par

Ah ben fallait le dire que c’était une suite, t’es marrant toi : c’est pas marqué dessus. Quoi, le II ? Ah ça veut dire 2 ? Ben t’as qu’à écrire normalement. Et puis oh, c’est quoi ces titres qui se ressemblent tous ? The Vanished Omens par ci, Ancient Ys Vanished par là… C’est une pub pour la lessive ?

Moins coté que son aîné, et d’ailleurs sorti sur moins de supports, Ys II est la suite directe du premier, et reprend pile poil là où nous avait laissé l’image de fin.

J’AI VU DE LA LUMIÈRE, JE SUIS ENTRÉ

À la fin du premier épisode… Non attends.

[SPOILER] Voilà, on est pas mieux comme ça ? À la fin du premier épisode disais-je, Adol est en haut de la tour de Dahm, il rencontre les déesses et s’imagine qu’il va enfin pouvoir pécho un peu. Manque de pot, une lumière aveuglante l’entoure d’un coup et l’entraîne vers l’étrange île flottante - pas le dessert, juste une île qui vole - qui est apparue au-dessus de la tour. [/SPOILER]

Adol (le pauvre n’a même pas eu le temps de changer de nom entre les deux épisodes… même pas de couleur de cheveux, et sans doute pas de caleçon non plus) se réveille face contre terre en un lieu qu’il ne reconnaît pas. À ses côtés, une charmante demoiselle qu’Adol voudrait bien pécho aussi - c’est qu’il a faim le bougre - mais qui ne lui en laisse pas le temps : elle se présente comme étant Lilia, et lui indique qu’il se trouve sur Ys. Le rouquin oublie ses fantasmes lubriques, se souvenant que sa quête n’est pas terminée : il doit désormais arrêter l’entité maléfique qui contrôlait l’infâme Dark Fact.

RENGAGEZ-VOUS QU’ILS DISAIENT…

Comme son aîné, Ys II est un jeu d’aventure vu du dessus qui s’inspire pour une très grande part des premiers Zelda. On y dirige le gars Adol à travers toute la contrée d’Ys, le but étant cette fois-ci de mettre la main sur Darm et de l’empêcher de nuire une fois pour toutes. Pour ce faire, vous allez traverser des tas de donjons, chacun abritant une relique qui vous permettra d’ouvrir un passage ou de faire avancer un dialogue pour poursuivre votre quête. Je vous la fais en court :

VOIX OFF - Vous venez de trouver le Gland en Bois !

ADOL - Vite, il faut que j’apporte le Gland en Bois au maire de Trou-saint-Cru.

MAIRE - Oh ! Tu m’as apporté le Gland en Bois, vestige de notre glorieux passé [blablabla]… Je vais donc pour te remercier ouvrir la porte sacrée de Trou-saint-Cru, qui te permettra de poursuivre ta quête débile et de te faire transpercer les boyaux pour les beaux yeux d’une donzelle sur laquelle de toute façon tu ne passeras pas. Va, mon grand, amuse-toi.

Vous contrôlez Adol à peu près comme la dernière fois. Start met le jeu en pause, Select appelle l’inventaire, A permet d’utiliser les sorts et B les objets que vous possédez.

Vous l’aurez compris, la méthode de charclage est aussi restée la même : il faut foncer sur l’adversaire pour le toucher. Mais pas n’importe comment. En l’affrontant de face vous courez droit au game over. Optez plutôt pour une approche fourbe, digne de nos voisins de la Perfide Albyon : une attaque de côté, ou mieux, de dos, sera votre meilleure chance. Attention toutefois, face à certains ennemis il faut un niveau approprié pour les tuer, sans quoi vous ne faites que les repousser.

Et pour obtenir un meilleur niveau, il faut de l’expérience. Pas de secret, le seul moyen d’obtenir des points d’expérience et de slasher encore et encore tous les mobs qui passent à votre portée. Cela dit, vous vous doutez bien que cette méthode n’est pas sans risques, et effectivement vos HP vont s’étioler. Pour remédier à votre problème, mettez-vous dans un coin tranquille et… attendez qu’ils se rechargent tous seuls ! Attention, certaines zones ne permettent pas cela.

En plus de ces niveaux, vous allez obtenir tout un tas d’argent, puisque tout le monde sait que les lapins vampires et autres cochons farceurs se trimballent en permanence avec les bourses pleines, et en l’occurence pleines de pièces d’or. Avec toutes ces pépettes, vous pourrez entrer fièrement dans les magasins et y récupérer de quoi alimenter votre collection d’épées, boucliers et armures, et, petite nouveauté, sortilèges. Voilà pour les items de base, les autres peuvent être trouvés au gré de vos pérégrinations. Les artefacts les plus importants étant comme de bien entendu gardés par les boss.

AU DEUX, C’EST MIEUX

L’histoire décolle enfin avec cet opus. Déjà on foule pour la première fois les terres d’Ys, qui est quand même le titre du jeu je le rappelle. Ceci dit ne vous attendez pas non plus à une intrigue alambiquée, on reste dans la lignée des Zelda.

Visuellement, le bond opéré est flagrant. Les décors sont bien plus détaillés et variés, les couleurs mille fois mieux choisies et seuls les sprites restent un peu petits. Les animations ne sont pas non plus beaucoup plus riches, mais l’écran clignote moins et le plaisir de jeu s’en trouve renforcé - parce qu’avant c’était abonnement aux migraines après une demi-heure de jeu. Seule la partie musicale n’a pas été réhaussée, les différents thèmes sont toujours saoulants et bien peu harmonieux, à quelques très rares exceptions près.

La prise en main n’a par contre pas varié d’un iota, et donc les mêmes qualités et défauts persistent : du côté des plus, on a une jouabilité instinctive, et du côté des moins un aspect bourrin qui non seulement complique le jeu, mais provoque aussi rapidement l’ennui.

Néanmoins la quête est moins complexe que précédemment, et plus ouverte aussi, faisant de cet Ys le premier vrai jeu d’aventure de la série là où le premier était trop dirigiste pour mériter l’appellation. On boucle malgré tout l’aventure assez rapidement, ce qui est un peu dommage parce que celle-ci est nettement plus intéressante que sa prédécesseuse. Prédécétrice ? Pré… que son aînée.

Ys II : Ancient Ys Vanished - The Final Chapter