Whomp ‘em est connu au Japon sous le nom de Saiyuuki World II. Et si le premier épisode n’était rien de plus qu’un plagiat éhonté de Wonder Boy III, cette suite s’avère nettement plus intéressante, au point de traverser les frontières nipponnes d’ailleurs.
JOE L’INDIEN
Whomp ‘em, c’est d’abord une histoire, et une histoire pas trop naze et un poil originale pour une fois. C’est l’histoire d’un amérindien nommé Aigle qui Monte, on a vu pire, et qui cherche à parfaire ses talents en matière de magie chamanique. Pour ce faire, il doit mettre la main sur six totems qui lui ouvriront les yeux sur les anciens esprits. Mais ces totems sont dans des lieux consacrés, et jalousement gardés par des créatures monstrueuses. Notez que dans la version japonaise, c’est la magie de Bouddha que recherche le héros.
DÉTERRONS LA HACHE DE GUERRE
Whomp ‘em est un jeu de plates-formes linéaire, qui se déroule le long de huit stages. Le premier est un simple niveau d’entraînement, sans boss à la différence des autres. Une fois celui-ci traversé, vous aurez le choix entre six mondes à franchir dans n’importe quel ordre, puis une fois les six bouclés, vous accèderez au dernier niveau.
Notre petit indien traversera des forêts magiques, des glaciers, des volcans ou encore des fonds marins en prenant garde à la faune locale, à savoir des champignons, des phénix ou encore des sortes de gobelins.
Aigle qui Monte saute lorsque vous appuyez sur le bouton A et donne des coups de javelot lorsque vous pressez B. Il peut viser vers le haut, mais uniquement lors d’un saut pour toucher les ennemis volants. Notez que c’est avec le bouton Select, et non Start, que l’on met le jeu en pause.
En détruisant les boss, vous récupèrerez des totems, qui vous serviront de pouvoirs magiques. Ils ont une utilisation illimitée et sont sélectionnables en appuyant sur Start, et utilisables en appuyant sur B. La tornade permet de briser les rochers, la flèche permet de jeter sa lance sur les ennemis, la flamme permet de projeter du feu, le nuage sert à voler, la toile et le cristal paralysent les ennemis. Le dernier pouvoir sert de smart bomb, nettoyant l’écran de tout ennemi, mais c’est le seul qui ait une utilisation limitée puisqu’il vous coûte de la vie à chaque utilisation.
Il existe également divers items que vous obtiendrez en tuant les ennemis : les cœurs restaurent votre jauge de santé, les gourdes l’accroissent et les potions vous octroient une vie supplémentaires. Vous trouverez aussi diverses pièces d’équipement pour accroître votre force, votre résistance et la portée de vos coups, mais aussi pour vous rendre temporairement invincible.
PIED TENDRE
Il ne paye pas de mine, ce petit Whomp ‘em. Et pourtant, il est franchement plaisant à jouer. D’abord parce qu’il prend pour cadre l’Amérique pré-coloniale, ce qui est plutôt original.
Les graphismes ne sont pas d’une exceptionnelle beauté, mais les décors sont mignonnets et très colorés et les sprites, notamment celui du héros en SD, sont fort réussis.
Les animations sont également à la hauteur, vives et variées, et non dénuées d’humour, notamment lorsque le héros se fait toucher. La bande-son guillerette risque de vous taper rapidement sur les nerfs avec ses notes suraiguës par contre.
Manette en main, Whomp ‘em se montre très agréable. Le héros est docile, ses sauts et ses coups ont une portée raisonnable et le système des totems est très facile d’accès.
De fait, le jeu est franchement facile. En dehors des boss et de certains ennemis qui ont tendance à vous foncer dessus, vous ne rencontrerez pas un grand nombre d’obstacles. Le level-design assez plat ne réserve lui non plus aucune surprise. Si bien que malgré huit niveaux, l’aventure se révèle bien courte.
Mais au final on tient là un petit jeu apéritif des plus réussis, qu’il aurait été malheureux d’acheter à l’époque mais qu’il est tout aussi dommage de rater aujourd’hui.