The Magic of Scheherazade est un jeu vidéo NES publié par Culture Brainen 1989 .

  • 1989
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo The Magic of Scheherazade

2.5/5 — Moyen par

Développé et édité par Culture Brain.

C’est vrai que les prénoms, les noms propres en général, prennent n’importe quelle orthographe. Mais quand même, Scheherazade ?! Et pourquoi pas Cher Azad ? Ou Chez Rasade ? Voilà voilà… Si ça c’est pas de l’intro qui pulse hein, moi je m’appelle plus Rémi Julienne.

AUX NUITS D’ARABIE, MILLE ET UNE FOLIES

Il y a bien longtemps, la paisible Arabie fut attaquée par des hordes de démons envoyées par le sorcier Sabaron, qui ne savait sans doute que faire de ses dimanches après-midi. Faut dire que Drucker, au bout d’un moment, ça gonfle (sisi, Drucker existait déjà à l’époque). Un jeune magicien tenta de l’arrêter, mais le sorcier le rendit amnésique et le téléporta à une autre époque. Parce que bon, tuer c’est marrant deux minutes mais faut changer de temps en temps. Bref, le magicien c’est vous, et l’esprit du temps vient vous voir pour vous dire que même si vous avez merdé il va falloir recommencer. En jeu, la virginité de votre copine Scheherazade, de ses trois chaudasses de frangines, et la vie de beau-papa. Sans compter le monde à sauver, mais ça c’est la cerise sur le gâteau.

PRINCE ALI, C’EST ENCORE LUI

Au tout début de la partie, vous nommez votre héros et choisissez votre classe entre le guerrier, qui manie le mieux l’épée, le magicien qui manie le mieux le bâton, et le saint qui est nul en attaque mais très doué en magie.

Ensuite, Magic of Scheherazade se présente comme un action-RPG (type Secret of Mana) mêlé de phases en tour par tour (type Final Fantasy). L’univers est moins ouvert que dans les autres jeux du genre, et l’aventure est découpée en cinq mondes au terme desquels vous entrerez dans un donjon et affronterez un boss. Le jeu est vu de trois quarts haut.

Les présentations étant faites, passons au menu du jour. Le principe de Magic of Scheherazade suit ceux de beaucoup de jeux du genre. Vous commencez chaque niveau dans une ville, vous en trouverez d’ailleurs d’autres le long de votre parcours. Dans ces villes, vous pouvez parler aux habitants pour obtenir des informations, vous reposer à l’auberge et acheter des objets à même de restaurer votre santé et votre magie, de vous téléporter de ville en ville, etc.

Une fois grobillisé à bloc, vous parcourrez le monde à la recherche d’un allié, en affrontant les lots d’ennemis qui vous barrent la route à chaque écran ou presque. Vous voyagerez ensuite dans le temps et revisiterez les endroits précédemment traversés, tout ça pour mettre la main sur un objet qui, une fois revenu dans le présent, vous permettra de vaincre le boss du donjon. Et rebelotte à chaque monde.

Concernant les combats, la plupart se déroulent donc façon « action directe », les ennemis et vous même vous déplacez sur l’écran et vous vous tatanez en live. Mais certains se présentent comme dans un RPG classique, en tour par tour, et vous choisissez l’action à mener dans un menu contextuel. A chaque ennemi tué vous prenez de l’expérience, qui se traduira tôt ou tard par une montée en niveau et donc plus de grobillisme. Vous gagnez aussi quelques pépettes parce que vous êtes non seulement un assassin mais aussi un voleur.

Pour jouer à MOS (c’est plus rapide et ça nous rappelle presque les vieilleries de chez Thomson), tout passe par l’écran de pause, qui appelle l’inventaire. Vous pouvez y assigner une action (sauter en l’occurrence) ou un sort au bouton A, et une action (sauter ou parler) ou un objet (une arme plus précisément) au bouton B.

Pour ce qui est des alliés, à chaque niveau vous rencontrerez un ou plusieurs PNJ qui se joindront à votre quête et utiliseront leurs capacités pour vous aider, notamment face aux boss. Ces derniers ont en effet deux formes chacun et généralement, la première nécessite que vous fassiez appel à votre allié.

CE RÊVE BLEU, JE N’Y CROIS PAS ET JE FAIS BIEN

Les jeux mettant en scène, même de façon très détournée, les contes des 1001 nuits, ont quelque chose de fort plaisant, une ambiance exotique qui a tendance à me botter.

Sauf que voilà. Le souci ici c’est que l’exotisme est de courte durée. Certes, le héros porte bien sa serviette de bain sur la tête et est armé d’un sabre en demi-lune, mais à part ça les décors sont tout sauf dans le move. En plus de ça ils ne sont pas particulièrement réussis et les sprites, bien qu’imposants, ne sont pas très jolis non plus.

Deuxième effet Kiss Cool, la bande-son a un côté soporifique que ne renierait pas Édouard Balladur, et les animations sont foutrement rigides, pire encore que l’asticot de votre grand-père quand il avale sa petite pilule bleue.

Ce qui aurait pu nous faire craindre pour la jouabilité. Heureusement, il n’en est rien. Les coups portent bien, le gameplay est assez simple à appréhender et les combats contre les boss ont un petit côté grandiloquent plutôt sympathique.

Bref, s’il n’est pas très beau, MOS est au moins à peu près jouable. Il n’est pas non plus excessivement difficile. Contrepartie malheureuse, il n’est pas non plus extrêmement long, malgré les incessants retours dans le temps et les donjons labyrinthiques à souhait.

MOS porte donc bien son titre, puisqu’à l’instar de la Kate du même nom, il est plat mais agréable à jouer. Ceci dit, on préfèrera, à l’un comme à l’autre, quelques concurrent(e)s un peu plus vicieux(-euses) et qui tiennent plus sur la durée. Surtout si on prend des petites pilules bleues comme papy.

The Magic of Scheherazade