The Krion Conquest est un jeu vidéo NES publié par Vic Tokaien 1991 .

  • 1991
  • Action

Test du jeu vidéo The Krion Conquest

3.5/5 — Très bien par

Je crois que j’ai définitivement tourné casaque. Non rassurez-vous, mes hémorroïdes vont bien, ce coming-out là est moins douloureux pour mon fondement, mais tout aussi surprenant : je me mets à aimer les jeux Vic Tokai. Oui, ces immondes plagiats éhontés.

THE BLAIR WITCH PROJECT

En 1999, l’empire robotique de Krion a pris le contrôle de la Terre. Les forces de défense de la planète ont bien entendu eu autant d’effet face à cette hégémonie qu’une aspirine face à un cancer des os, mais il reste une solution. Allons allons, rangez donc cette vilaine mitrailleuse, le héros du jour n’est pas un soldat. Le héros du jour n’est d’ailleurs pas un héros, mais une héroïne. Franscesca est une sorcière figurez-vous, et c’est elle qui va nous sauver nos pelisses.

NON, PAS DANS LE CUL LE BALAI

Cinq niveaux s’offrent à vous dans ce jeu d’action/plate-forme. Chacun est composé de trois parties, plus une zone dédiée au combat contre le boss. Exception notable, le dernier stage ne compte qu’une zone qui se conclut par la tanière du boss final.

Vous commencez votre périple sous terre, puis vos pas vous conduiront sur la glace, sous les eaux, dans les airs et enfin dans l’espace. Face à vous, ce sont exclusivement des robots qui se présenteront.

Franscesca saute lorsque vous appuyez sur le bouton A et tire lorsque vous appuyez sur B. Vous pouvez charger votre tir en maintenant la touche pressée, et vous pouvez viser vers le haut en maintenant cette direction appuyée.

Vous disposez également de divers pouvoirs auxquels vous accédez grâce au bouton Start. Le pouvoir de feu détruit tous les ennemis à l’écran mais vous coute la moitié de votre jauge de vie, le pouvoir de glace peut être chargé pour geler ce qu’il touche, la balle part en diagonale et rebondit aux murs, et le balai vous permet de créer une plate-forme que vous pourrez diriger vers le côté ou le haut en ré-appuyant sur la touche B une fois que vous serez monté dessus.

En détruisant les ennemis, vous récupèrerez de quoi recharger votre jauge de vie. L’item en question existe en deux tailles, pour recharger un ou plusieurs échelons. Il existe aussi des poupées éparpillées dans le décor, et qui représentent une vie supplémentaire chacune. Enfin dans le stage sous-marin, il faudra régulièrement remonter à la surface pour refaire le plein d’oxygène.

MEGAWITCH

C’est un fait. Une sorcière face à des robots, y’a que dans les jeux de l’époque qu’on pouvait trouver ça. D’ailleurs, y’a comme un décalage, comme si les développeurs avaient changé un sprite en cours de route.

Mais oui ! C’est ça ! Remplacez la sorcière… Allez, au hasard, par un petit robot bleu avec un bras canon. C’est mieux là, non ? Krion Conquest n’est ni plus ni moins qu’un clone de Mega Man. Cela tient dans les décors métalliques, dans les sprites ennemis, dans les animations de l’héroïne, dans le gameplay et même dans la partie sonore.

Tout est pompé et repompé. Pourtant, difficile de faire la fine bouche. Techniquement, on tient là un jeu fort honorable pour le support. Les décors sont jolis et colorés, les sprites de belle taille, les animations sont correctes et la bande-son est dans la veine de celle des Rockman. Seuls les clignotements incessants risquent de vous chagriner.

La jouabilité est également très correcte, même si elle est plus primitive que celle de son modèle (pas de choix des niveaux, des armes secondaires très limitées…). Le balai est un mix entre le rush jet et le rush coil, et si on peut mettre du temps à comprendre comment s’en servir (si, on peut, et je vous emmerde), on prend beaucoup de plaisir à le diriger ensuite.

La difficulté n’a par contre rien à envier à celle de la saga de Capcom. Mais le faible nombre de niveaux et leur relative petitesse font que l’on ne passera pas toute sa vie devant ce jeu.

Pourtant en toute franchise, Vic Tokai a réalisé du beau boulot. Ouais, enfin ils ont bien plagié. C’est pas le jeu du siècle, mais on ne dit pas non à une petite partie de temps en temps. Non, on dit pas non. J’ai dit.

The Krion Conquest