Développé par Interplay Entertainment, édité par Activision en 1990.
Histoire
Au fil des siècles, les hommes maîtrisèrent les voyages spatiaux et colonisèrent de nombreuses planètes. En tout, neuf mondes parmi trois systèmes stellaires furent colonisés. L’un de ces systèmes est Quark, dont Rad Gravity, notre héros, est originaire.
Les planètes faisant partie de ces systèmes étaient appelées les planètes unies, car elles étaient reliées entre elles par un réseau d’ordinateurs (les ordinesprits) qui permettaient des liaisons instantanées où que l’on se trouvât.
Comme bien souvent dans l’Histoire, les hommes s’installèrent peu à peu dans une quiétude imprudente, persuadés qu’une hypothétique menace ne pourrait jamais venir que de l’extérieur.
Pauvres fous !
Un dénommé Agathos, enchanteur de son état, après moult expériences magiques, finit par se transmuter en un cerveau géant. Persuadé d’être supérieur à ses pairs, aux organismes extra-terrestres et même aux ordinesprits, Agathos détruisit l’union qui avait existé depuis des temps immémoriaux. Il isola chacun des trois ordinesprits.
Le résultat ne se fit guère attendre : plongées dans un isolement dont elles ignoraient tout, les planètes sombrèrent peu à peu dans la décadence. Et le temps passa, inexorablement.
Bien longtemps après ces tragiques événements, Kakos, l’ordinesprit de Quark fut découvert et réactivé. Il conçut alors un plan afin de réactiver ses deux alter ego et rétablir ainsi l’union, mettant fin par la même occasion au règne d’Agathos.
Pour ce faire, un volontaire parmi les Cadets de l’espace est requis pour piloter le dernier engin disponible, localiser les neuf planètes (au vu de l’isolement, leur position est désormais totalement inconnue) ainsi que les ordinesprits restants.
Kakos a néanmoins pu retrouver dans ses banques de données la localisation d’un monde isolé. Avec l’aide de Kakos, le volontaire devra localiser un éventuel autre ordinesprit, ainsi que des indices quant à l’endroit où se situent les autres planètes.
Vous êtes ce volontaire, Rad Gravity !
L’exploration
Vous sélectionnez le monde que vous souhaitez explorer à partir de votre engin spatial. Chaque planète possède un point de téléportation. Il n’est possible de se rendre que sur les planètes dont cet endroit a été découvert préalablement.
De même, pour rejoindre le vaisseau, il faut utiliser le communicateur. On peut s’en servir même sans avoir terminé un niveau, si la situation devient trop critique par exemple.
Le principe-clé du jeu est contenu dans son titre : la gravité varie selon le monde exploré, et les réactions de Rad changent en conséquence. Les sauts ne s’effectuent pas de la même manière et avec la même intensité.
Il y a en tout dix mondes à parcourir, chacun possédant ses caractéristiques propres. Ces niveaux sont la plupart du temps composés de plusieurs sous-niveaux dont l’on passe de l’un à l’autre au moyen de portails. On note également la présence de téléporteurs qui permettent de voyager d’un bout à l’autre du niveau en cours, ce qui casse la linéarité et est bienvenu.
Disséminés à travers les niveaux se trouvent des terminaux informatiques vous permettant, une fois que vous en avez trouvé un, de recommencer le niveau en cours à cet endroit et non plus au début si vous perdez une vie.
Durant le jeu plusieurs objets attireront votre attention, tels que le traducteur (pour comprendre les indigènes), le disque énergétique (pour flotter un court moment), mais aussi plusieurs armes : sabre laser, super épée, pistolets, cristaux à la nitroglycérine, etc. Les armes basiques ont une très faible portée (il faut avoir le nez sur un adversaire pour le toucher).
Un aspect déconcertant dans Rad Gravity est présent avec certaines plates-formes constituées de plusieurs blocs empilés, chacune représentant un niveau. Il est donc possible de se positionner sur n’importe lequel de ces blocs, à n’importe quelle hauteur de l’empilement.
Si on n’y prend pas garde, on saute parfois trop haut (la hauteur d’un saut est fonction de la pression sur le bouton correspondant) et on atterrit un cran trop haut, juste à côté d’un ennemi, alors qu’on voulait arriver juste en-dessous pour attendre qu’il soit passé et le trucider par derrière.
De même, pour descendre, il faut appuyer vers le bas de la manette et le bouton de saut, mais ce-faisant on effectue donc d’abord un saut avant de « passer à travers » un ou plusieurs blocs et atterrir plus bas. Ce saut non désiré peut poser problème.
Cet élément est important à maîtriser car sans cela il sera très fréquent de se faire blesser, ou de devoir recommencer son approche.
Réalisation technique
Les décors sont parfois granuleux et brouillons, parfois beaucoup mieux définis. Rien d’extraordinaire, toutefois ; les graphismes restent plats et sans relief.
Les couleurs ne sont en règle générale pas très vives, parfois même mornes.
L’animation des sprites est primaire ; leur taille n’est pas gigantesque.
La maniabilité est quant à elle fort bonne. Il est à noter cependant que le personnage présente une certaine inertie dont il faut tenir compte. De même, lors des sauts, il est difficile de changer de trajectoire.
Les musiques sont quelconques au niveau mélodique ; elles sont là pour meubler et c’est tout. Les sons, eux, sont corrects.
En bref
Rad Gravity est un jeu qui ne frappe pas par son visuel, qui demeure assez moyen, malgré certaines associations de couleurs bien vues par endroits. Son point fort est une très bonne jouabilité, et un scénario somme toute sympathique.
Verdict : 7/10