Teenage Mutant Ninja Turtles III : The Manhattan Project est un jeu vidéo NES publié par Konamien 1991 .

  • 1991
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Teenage Mutant Ninja Turtles III : The Manhattan Project

3/5 — Très bien par

COWABUNGA ! Quels sont les anciens gamins qui ont maintenant mon âge qui, traumatisés par le marketing agressif d’Eastman & Laird, ne se sont pas imaginés en reptiles mangeurs de pizzas, lattant du Foot Soldier avec un saladier attaché dans le dos en guise de carapace ? Hein ? Non monsieur, il n’y a pas que moi. Mais qui êtes-vous, d’abord ? Quelles pilules ? Mais lâchez-moi voyons !

JE SUIS TOMBÉ PAR TERRE, C’EST LA FAUTE À SHREDDER

Les Tortues Ninjas savouraient leurs vacances à la plage, attendant avec impatience le dernier reportage en date de leur amie April O’Neil. C’est ce moment que choisit Shredder, non seulement pour pirater l’émission, mais aussi pour kidnapper la reporter. Histoire de faire bonne mesure, le criminel a aussi enlevé Manhattan toute entière, la faisant carrément léviter dans les airs.

UN PETIT TOUR DE CARAPACE-PASSE

A la différence du premier épisode sur la console, Teenage Mutant Ninja Turtles III est un beat ‘em all. Plus précisément, il est dans la lignée directe de l’épisode arcade (devenu TMNT2 : The Arcade Game sur consoles) et des Hyperstone Heist et autres Turtles in Time qui ont suivi, un choix pas tout à fait con puisque ces deux derniers sont sans doute les meilleurs épisodes de la saga. Manhattan Project se compose de huit stages qui seront gardés par autant de boss, voire plus puisque certains de ces niveaux en comportent deux ou trois.

Outre les traditionnelles rues new-yorkaises et leurs non moins célèbres égouts, le joueur traversera des lieux aussi variés qu’une plage, un sous-marin ou le bon vieux Technodrome. Face à lui, des hordes de Foot Soldiers de toutes les couleurs, mais aussi des soldats de pierre ou encore des Mousers, ces sales petites bestioles mécaniques.

Vous pouvez comme toujours choisir n’importe laquelle des tortues pour parvenir à vos fins (et même deux puisque le jeu est jouable entre amis, ou avec un voisin, ou même avec un parfait inconnu), sachant qu’elles sont bien mieux équilibrées que dans le premier épisode NES où seul Donatello avait un quelconque intérêt. Les quatre se manient de la même façon : le bouton A permet de sauter, le B de frapper. Si vous frappez en l’air, vous effectuerez un coup de pied plongeant, alors qu’au sol vous pourrez chopper un ennemi en utilisant bas plus B. Enfin, appuyer sur les deux boutons simultanément vous fait réaliser une attaque tournoyante, qui balaye tout ennemi à votre portée mais vous fait perdre de la vie.

Comme de bien entendu, notre tortue trouvera des parts de pizza qui restaureront son énergie, mais ces dernières se font bien plus rares que dans les autres épisodes. Il n’y a pas d’autres bonus à ramasser, ni d’éléments destructibles dans le décor comme dans les autres jeux apparentés.

MANHATTAN KA-BOUM

Voici donc les braves tortues de retour dans un beat ‘em all. Et en dépit des capacités de la machine, celui-ci est plutôt bon, même s’il n’arrive pas à la cheville des épisodes seize bits.

Visuellement, cet épisode est plus intéressant que The Arcade Game. Les environnements sont en effet bien plus variés, plus colorés aussi, et les sprites paraissent plus détaillés que précédemment. Les animations sont également assez fluides et, pour parfaire une réalisation technique globalement satisfaisante, on retrouve les thèmes du dessin animé à peine massacrés par l’abominable processeur sonore de la bête.

Le gameplay se montre aussi intuitif que ceux de son grand frère et de ses successeurs, et si la palette de choppes est un peu moins variée que dans Turtles in Time, les prises se réalisent de manière bien plus simple.

Les ennemis ont également le bon goût d’encaisser moins d’attaques avant de mourir (comptez quatre coups pour tuer un soldat de pierre contre huit sur Super NES), mais le jeu n’est pourtant pas aussi facile puisque lesdits adversaires sont plus nombreux, et les items de soin plus rares. Rien de dramatique néanmoins, et venir à bout des huit niveaux du jeu ne devrait pas vous prendre plus de deux heures, ce qui est plutôt dans la moyenne haute pour un beat ‘em all de deuxième génération.

On a donc devant nous un épisode sérieusement mené par un Konami qui a désormais l’habitude, et de cette console, et de ce type de jeu. Et si TMNTIII n’a rien d’exceptionnel au regard de ses cousins, il est l’un des meilleurs représentants de sa catégorie sur NES. Rhah, j’avais une vanne bien lourdingue pour conclure ce test, mais je l’ai bouffée, tant pis.

Teenage Mutant Ninja Turtles III : The Manhattan Project