Teenage Mutant Hero Turtles II (que j’appellerai dorénavant TMHT2) est la suite du premier épisode sorti sur NES l’année précédente.
Reconnaissons que la NES (et la plupart des consoles de l’époque) était très prolifique pour exploiter ce genre de licence. Passons, et observons le jeu en lui-même.
Le scénario commence comme un Mario. A savoir une donzelle à sauver. Sauf qu’ici April prend la place de Peach. Bref, c’est plus un prétexte qu’un vrai scénario.
La présentation surprend aussitôt, vu qu’on nous sort sur la page d’accueil : « The Arcade Game ». On esquisse un sourire… Ne sommes-nous plus sur NES ? Bon, admettons.
Là où le premier épisode était un jeu de plates-formes, nous nous retrouvons ici avec un beat them all. Ce genre de jeu passablement délaissé où nous parcourions le niveau d’un bout à l’autre, avec un écran défilant dans le sens latéral, tout en trucidant des centaines (milliers) d’ennemis.
Bref, on sélectionne sa tortue, on noue son bandana, on commande sa pizza et on se lance.
D’emblée le jeu surprend : il est beau. Je dirais même très beau. Pas de quoi y voir une vraie conversion arcade, mais le sprite du personnage principal est énorme, les décors soignés et propres. L’animation n’en pâtit pas, à savoir que le jeu n’est pas beau qu’en mode pause. Peu de bugs, une animation excellente. Pas à dire, ça surprend pour de la NES.
Ensuite… la prise en main ? Excellente. Pour y avoir rejoué il y a peu sur la console d’origine, ça étonne de la part d’une manette avec deux boutons, et donne une sacrée leçon de modestie à nombre de jeux plus récents. Les tortues réagissent superbement vite, on arrive à faire ce que l’on veut quand on le veut. Bien vite on ne réfléchit plus, totalement pris dans l’action, à insulter les ennemis qui arrivent à nous toucher, et beugler les yeux exorbités quand on arrive à descendre l’hélico en face avec un gracieux « dans ton c.. ! ».
Les niveaux sont assez nombreux, une douzaine. Bon, je mentirais en disant qu’on ne s’ennuie jamais. Le genre est en général assez répétitif.
Cela dit, Konami ne se moque pas du monde et a diversifié les niveaux au possible. Certains sont assez exotiques, et on a même un niveau extraordinaire sur l’autoroute, juché sur un skate. C’est rapide, fluide, du bonheur.
Niveau bande son, rien de bien fabuleux, on retrouve les musiques propres à la série, qui contribuent à l’immersion dans le jeu.
Le jeu se finit rapidement, disons une petite heure sans vraiment forcer. La difficulté n’est pas très élevée non plus. Une durée de vie correcte pour un Beat Them All.
Bref, ce jeu pourrait n’être que très bon, mais Konami, qui a vraiment décidé de nous en offrir pour notre argent, nous offre en plus le mode deux joueurs en simultané. C’est bien connu : à un c’est bien, à deux c’est mieux. Bref, deux fois plus de fun, deux fois plus de délire.
Graphismes : 9/10
Son : 7/10
Jouabilité : 10/10
Durée de vie : 8/10
Conclusion : un hit, indispensable pour tout possesseur de NES. Le genre de jeu dont on se rappelle avec émotion 20 ans plus tard…