Sword Master est un jeu vidéo NES publié par Athenaen 1990 .

  • 1990
  • Action

Test du jeu vidéo Sword Master

0.5/5 — Nul !! par

Si vous farfouillez sur la toile en quête d’infos sur ce jeu, vous trouverez généralement des avis positifs. Mais il ne sera pas dit que l’Antekrist aura laissé filer la vérité si facilement, oh ça non madame. Parce que voyez-vous, Sword Master a fait un aller simple dans mon carton à daubes, et j’m’en va vous causer du pourquoi du comment de la chose.

CHEVALIERS DE LA TABLE ROOOOOONDE, GOÛTONS VOIR SI LE VIN EST BOOOOOON

Momo, c’est le gars serviable, ça on peut pas dire. Faut avouer aussi, il est chevalier le gars, alors hein, s’tu vois c’que j’te cause. Pis bon, ce jour-là il était rond comme une queue d’pelle le Momo, j’me rappelle, y montrait son cul à travers son armure. Rhoh le con. C’est là qu’le roi débarque, et il y dit au Momo, il y dit comme ça :

« Seigneur Momo (ouaip parce qu’il a du pognon le Momo, c’pour ça qu’y est chevalier), ça te dirait pas des fois d’aller sauver mon royaume, comme ça, pour déconner ? » qu’il y dit, « Non parce que bon, y’a Michel… Mais si, tu sais, Michel, celui avec la canne et qui fait le con avec ses pouvoirs magiques… Bon ben Michel il est allé voir le démon-serpent et maintenant ils foutent un peu le boxon dans l’coin, tu vois ? »

Sauf que bon, Momo il a beau être bourré et l’cul à l’air, il est quand même pas trop con. Y’s’doute bien qu’y va y’avoir du vilain, alors il est pas très chaud. Et là, le roi, il a l’astuce du siècle, il y dit : « Y’a aussi ma fille qu’est princesse et pucelle à sauver, mais si tu te grouilles pas d’y aller elle sera plus que princesse bientôt. »

Ah il l’a bien eu le Momo, y sait comment qu’y marche le gars. Ben du coup l’Momo il a calté en vitesse et maintenant il est en route pour aller coller son épée dans les miches à Michel… Ah ah, les miches à Michel, l’est con le gars, AH AH…

ET À LA FIN DE L’ENVOI, JE M’COUCHE

Un travelling avant et une contre-plongée plus tard, nous retrouvons le gars Momo, dans un hack ‘n slash vu de profil qui se compose de sept stages, chacun gardé par un gros monstre. En réalité on n’est pas tout à fait dans la catégorie hack ‘n slash, puisque si un niveau sur deux demande d’avancer en ligne droite tout en tailladant dans du démon, l’autre niveau sur deux vous propose pour sa part de sauter de plates-forme en plates-forme en prenant garde à moult pièges.

Vous commencez votre aventure dans une forêt, qui conduit à un village, lequel est attenant à un château qui mène à des ruines pas bien loin d’un autre château qui renvoie à des catacombes qui vous entraîneront vers un troisième château. Autant dire que vous allez bouffer de la vieille pierre, entouré que vous êtes d’une pléthore de monstres et démons tout droit issus du manque d’inventivité d’un univers med-fan particulièrement plat.

Face à ces cohortes maléfiques, vous n’avez que votre épée. Vous sautez au moyen du bouton A et mettez des tartines avec B. Notez que vous frappez d’estoc si vous vous contentez de marteler B, alors que vous effectuerez un coup de taille en y ajoutant la direction haute. Ce coup est plus puissant mais frappe moins loin. Ajoutons que vous pouvez également frapper en sautant ou accroupi. Vous pouvez d’ailleurs avancer accroupi, ce qui permet non seulement de se faire chier à mourir tant on se meut encore moins vite qu’un syndicaliste breton, mais aussi de ramper dans des passages étroits.

Il faudra alterner les différents types de coups face aux boss, qui ont une légère tendance à casser les burnes avec leurs tirs de barrage et leurs esquives. Ceci dit le jeu en vaut la chandelle, Adelle, car une fois morts ils laissent sur place un pouvoir magique. Face aux derniers boss, vous pourrez vous transformer en mage en appuyant sur Select, choisir un sort en appuyant sur Start et en déplaçant le curseur sur la magie souhaitée, et l’utiliser en appuyant sur B une fois sorti de pause. Maintenez la touche appuyée pour plus d’efficacité.

Une fois que vous avez récupéré la canne - qui vous permet de vous transformer - vous obtiendrez un sort à chaque boss vaincu. Il en existe trois : l’éclair, la boule de feu et l’explosion. La blague, c’est que si vous attendez pour ramasser l’objet, vous passez au stage suivant sans le récupérer ! Chacun pompe dans votre jauge d’expérience.

Hey, wait a minute buddy ! vous exclamez-vous en anglais pour vous la péter un peu, Quelle jauge d’expérience ? finissez-vous en français parce que vous ne savez pas le dire en anglais. La jauge d’expérience qui s’accroit à chaque ennemi détruit, et qui permet en sus d’augmenter votre puissance de frappe. Notez que vous obtiendrez également des potions qui restaurent votre jauge de santé (Hey, wait a minute…) en lattant les adversaires, c’est le seul bonus du jeu.

BITTERSWORD SYMPHONY

À celles et ceux qui n’auraient pas compris l’infinie finesse de mon humour, je précise tout de même que j’ai légèrement remanié le scénario du jeu. Ceci dit l’histoire originelle est non seulement aussi limitée, mais surtout elle est bien moins drôle.

Par contre, les graphismes nous en mettent plein la vue, ou du moins le feraient si on n’avait pas déjà vu un milliard de fois les mêmes environnements et monstres dans un milliard de jeux. Bref, c’est plutôt joli mais c’est incroyablement plat.

Et c’est bien ça le principal défaut du jeu : il est plutôt bien réalisé mais manque autant de charisme que Jean-Claude Van Damme manque désormais de cocaïne. Et dans un cas comme dans l’autre, c’est bien moins drôle. À part ça ça va, merci pour eux. Les animations sont satisfaisantes, le jeu ne rame pas et la bande-son oscille du passable à l’excellent, en particulier le thème de fin qui est une vraie petite bombe.

Ah si, y’a quand même un deuxième gros point noir, la jouabilité. Plus précisément, la maniabilité du bonhomme est épouvantable : les sauts doivent être déclenchés à l’extrême limite d’une plate-forme pour espérer atterrir sur la suivante (ou pas d’ailleurs, parfois on rate quand même le saut…), le héros recule de vingt mètres lorsqu’il est touché et les coups portent quand ils le veulent bien, c’est-à-dire pas très souvent face aux boss. Bizarrement, cela rend le jeu plus réaliste puisqu’on ressent véritablement la lourdeur de l’armure du gonze.

Du coup, si le jeu est franchement facile lors des stages « à plat », il se corse violemment lorsqu’il s’agit de passages de plates-formes ou de combats contre les boss. Il est même quasiment impossible de voir la fin puisqu’on n’enchaîne rien moins que trois boss finaux à s’arracher les poils des aisselles (pour changer) avant d’accéder aux crédits. Si bien que même si les stages sont très courts, Sword Master nécessite plusieurs jours d’expérimentations avant de délivrer son sésame.

L’histoire ne dit pas si le gars Momo a réussi à pécho la princesse avant ou après ce saligaud de Michel, mais une chose est sûre, il n’a aucune envie de recommencer de sitôt. Et je le comprends : alors faites un geste pour Momo, dites non à Sword Master.

Sword Master