Solar Jetman : Hunt for the Golden Warship est un jeu vidéo NES publié par Nintendoen 1990 .

  • 1990
  • Action

Test du jeu vidéo Solar Jetman : Hunt for the Golden Warship

3/5 — Très bien par

Développé par Zippo Games pour Rare., édité par Tradewest (USA) et Nintendo (Europe) en 1990.

Jeux précédents dans la série : Jetpac (Vic-20, ZX Spectrum, 1983) et Lunar Jetman (ZX Spectrum, 1984).

De méchants extraterrestres se sont emparés du Vaisseau d’Or, le plus puissant de la flotte Solar Jetman.

Mais comme ils sont bien cons, au lieu de le détruire, ils se sont contentés de le mettre en pièces détachées et d’éparpiller ces dernières sur douze planètes différentes. Qu’ils sont donc sots !

Votre mission va bien évidemment être d’explorer ces douze planètes afin de récupérer toutes les pièces du vaisseau, avant de pouvoir le remettre en état et de partir à l’assaut d’un treizième niveau pour mater ces pirates.

Aménagement du territoire

Les niveaux figurent des espèces de cavernes à explorer à la recherche de carburant (pour pouvoir se rendre au niveau suivant par après) et des pièces du Vaisseau d’Or. Ces niveaux présentent donc des parois rocheuses avec lesquelles il est primordial d’éviter tout contact sous peine de perdre de l’énergie.

La gravité, qui varie d’une planète à l’autre, est un facteur déterminant. En effet, le pod que vous pilotez est attiré par ces parois, et il est donc hors de question de demeurer longtemps sans bouger. C’est un des aspects les plus intéressants du jeu.

On possède une vraie liberté de déplacement puisqu’on peut virtuellement aller partout, mais cela n’est pas forcément aisé.

Déroulement du jeu

On se déplace au moyen d’un réacteur qui propulse l’engin. Pour s’arrêter, il ne suffit pas de couper les turbines, car le pod poursuit sur sa lancée. Il est nécessaire de le retourner et d’inverser la propulsion, en quelque sorte, en dirigeant les tuyères dans le sens inverse.

Cela ne va pas sans poser quelques problèmes, car diriger l’engin, et doser ses accélérations s’avère bien plus délicat que d’affronter les ennemis. Ceux-ci vont de canons fixés aux parois et protégés par un dôme ne s’ouvrant que pour les laisser tirer, aux petits aliens ronds qui vous poursuivent, en passant par des robots-canons plus imposants.

Les déplacements sont l’aspect le plus difficile de Solar Jetman. D’autant plus que lorsque vous avez découvert un objet à ramasser, il ne suffit pas de le toucher et pouf ! le voici dans votre inventaire. Non, non : un câble de remorquage apparaît et il faut dès lors se rendre au vaisseau-mère au début du niveau, ou trouver un trou noir. Et laissez-moi vous dire qu’avec ce poids supplémentaire, parvenir à avancer relève parfois du parcours du combattant. Que cela peut être énervant, parfois ! Mieux vaut avoir éliminé le plus d’adversaires possibles avant, parce que pour se défendre avec un tel boulet, bonne chance !

Il est impossible de quitter la planète en cours si les objets essentiels à la suite du jeu n’ont pas été tous dénichés.

Lorsque le pod est détruit, le héros se retrouve seul dans sa combinaison. Il faut alors rejoindre le vaisseau-mère ou trouver un trou noir (warp zone) pour récupérer un pod. Il ne peut en effet remorquer des objets de la sorte, et est de plus fort vulnérable.

Armement et objets divers

Votre armement est réduit à sa plus simple expression : un simple tir. C’est suffisant, néanmoins, et comme dit plus haut, les ennemis ne sont pas le souci premier (malgré le fait qu’ils vont embêteront particulièrement à certains endroits). De même, un écran protecteur sera utilisable tôt dans le jeu, mais vous serez forcé de le désactiver pour pouvoir remorquer quoi que ce soit.

Vous pourrez toutefois acquérir certains objets en fonction du nombre de points obtenus, et vous en équiper. Des tirs plus puissants, des missiles, des bombes, des propulseurs plus puissants (un must !), etc.

Réalisation technique

La taille générale des sprites est petite, ce qui implique un niveau de détail peu élevé, mais en contrepartie cela autorise un affichage d’une plus grande portion du niveau à l’écran, ce qui n’est pas un luxe quand on sait à quel point il peut être pénible de modifier sa trajectoire. Il est préférable de connaître l’agencement des niveaux pour savoir d’avance la direction à suivre, et la vitesse relative qu’on peut se permettre.

Les décors (parois, pour l’essentiel) sont bien réalisés, mais la majorité du fond demeure noire, simplement.

D’un point de vue musical, il s’agit plus de plages d’ambiance que de mélodies rythmées. Cela contribue à créer un climat assez bien vu, mais aussi que l’on ne l’entend pas véritablement, car on se doit de rester très concentré sur le pilotage.

En bref

Le concept de Solar Jetman est particulièrement bien pensé, et s’inscrit en dehors des plus traditionnels shoot them ups ou jeux de plates-formes. Le fait de véritablement flotter sans pouvoir se poser, ni même demeurer stationnaire (à cause de la gravité) offre un défi et un dépaysement conséquents, mais cela s’effectue malheureusement au détriment du plaisir de jouer, qui souffre malgré tout de la difficulté à se diriger avec précision, et l’exploration finit par moments à ennuyer, car la variété d’action est très limitée et il n’y a pas véritablement de phases d’action frénétiques.

Verdict : 6/10

Solar Jetman : Hunt for the Golden Warship