Librement inspiré d’un show télévisé américain de la fin des années 80, Rollergames met en scène trois gangs de voyous en rollers qui se livrent une guerre sans merci dans les bas-fonds urbains d’une métropole de la fin du XXème siècle. Les médias, jamais en retard d’un sujet bien glauque qui fera exploser l’audimat, couvrent avec passion cette guérilla urbaine où tous les coups sont autorisés pourvu qu’ils fassent très mal.
Les trois gangs disponibles - les T-Birds, les Rockers et les Hotflash – chacun représenté par un unique personnage – reprennent les caractéristiques traditionnelles des beat them all. Ainsi, l’équipe féminine des Hotflashs mise sur la rapidité tandis que les T-Birds comptent plutôt sur la force brute, les Rockers se situant à un niveau intermédiaire.
Chaque stage se présente comme un long parcours à travers divers décors urbains (rues sinistres, autoroute, etc.) qu’il faudra traverser à vive allure en évitant les nombreux pièges (barrières Nadar, bouches d’égouts ouvertes,…), en utilisant les rampes pour se propulser par dessus les gouffres dans la chaussée et en éliminant – ou pas – les voyous en rollers qui arrivent en sens inverse. Une fois arrivé au terme du circuit, on se retrouve généralement bloqué sur un écran fixe afin d’affronter plusieurs ennemis simultanément et le boss de fin de niveau.
Etant donné qu’on est sur des rollers, la jouabilité et les combats sont assez particuliers. Il est capital de prendre de la vitesse si on souhaite rosser les brutes adverses d’un bon crochet du gauche mais il est alors plus difficile de réagir promptement aux différents obstacles qui se situent sur la route. Ce qui est certain en revanche, c’est que s’il reste immobile, le skateur est virtuellement désarmé face aux agressions du gang adverse puisqu’il est très difficile, ne serait-ce que de se retourner dans cette position.
Réalisation technique :
Toujours ce sempiternel problème de couleurs de la Nes. Dommage car les décors, bien que peu originaux, offrent tout de même un certain intérêt. Mais avec ces teintes qui ont l’air d’avoir été étalées à grands coups de pinceau par un coloriste très maladroit, le résultat final n’est pas vraiment brillant. Le scrolling est heureusement parfaitement fluide et il est possible d’atteindre des pointes de vitesse impressionnantes en ligne droite. La bande sonore est insipide et métallique comme celle de la majorité des jeux Nes. Quant à la prise en main du personnage… le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on rame méchamment avec ce mode de déplacement très inhabituel. Une fois au point mort, il est souvent difficile de redémarrer dans la direction souhaitée. Etant donné que c’est le principe même du jeu qui l’exige et qu’il serait un peu bizarre de démarrer à toute vitesse sur des rollers, je n’insisterai pas trop sur ce dernier point.
En bref : 13/20
Même si Rollergames n’est finalement qu’un beat them all très basique, pas très bien réalisé et qui ne propose même pas la possibilité d’utiliser des armes, il n’en reste pas moins un délassement d’un niveau honnête sur Nes. L’idée de doter le héros de rollers complique la jouabilité mais modifie tout de même pas mal le Gameplay, qui devient dès lors moins « action » et plus « réflexes ». Personnellement, je trouve même qu’esquiver les obstacles et sauter par dessus les trous est la principale raison d’être du jeu, les combats n’étant, eux, pas spécialement passionnants. A essayer, en tout cas.