_Contra
Développé par Konami, paru en France en 1990._
Note : Le titre du jeu d’arcade original, puis de la série qui en découla, est « Contra » au Japon et aux USA, « Gryzor » en Europe et en Océanie. Le nom « Probotector » échut ensuite à la série dans les zones PAL.
Mélange entre ‘protector’ et ‘robot’, Probotector vous met dans la peau (ou la carcasse) d’un robot d’assaut, seule défense efficace contre des extra-terrestres belliqueux qui, rongés d’ennui, décident de détruire la terre (et nous avec) vers 2633 après l’âne et le bœuf (pour citer Philippe Geluck).
RD008 et RC011 (ils sont deux mais vous n’en contrôlez qu’un sauf lors du jeu à deux joueurs) vont traverser huit niveaux, alternant entre niveaux de plates-formes et bases ennemies en fausse 3D.
Le jeu à deux s’effectue en simultané.
Aspect technique
Les graphismes sont bons mais malgré tout les décors demeurent fort anguleux. Les sprites sont suffisamment détaillés sans être très grands. Les couleurs sont relativement peu nombreuses et il n’est pas rare d’observer de simples fonds noirs. La qualité graphique n’est pas le point le plus intéressant du jeu, même si la NES a connu bien pire.
Les musiques sont elles aussi plutôt moyennes. La qualité sonore n’est pas top (Bontempi ?). Les bruitages et effets sonores sont honnêtes, sans briller particulièrement.
On observe de nombreux clignotements, mais sans que cela pose de réels problèmes de jouabilité. Lorsque beaucoup d’ennemis sont affichés simultanément il y a des ralentissements, ce qui gêne davantage, notamment lors des sauts.
La maniabilité est malgré tout très bonne (lire plus loin).
Difficulté
Argh ! Elle est élevée. Les ennemis sont nombreux et couvrent beaucoup d’angles avec leurs tirs et autres attaques ; il s’agit de faire preuve d’agilité pour éviter tout contact, par endroits. On observe aussi de gros lasers qui traversent l’écran ou encore les relativement traditionnelles pointes qui vous empalent si vous avez la mauvaise idée de vous trouver à côté au mauvais moment.
Le niveau trois, par exemple, pose un gros souci lorsqu’on essaye de ne pas tomber des plates-formes, ce qui est très facile à réaliser avec tous les ennemis qui s’ingénient à vous déconcentrer.
Les boss ne sont pas en reste et donnent du fil à retordre. Leur variété est à souligner.
On possède trois vies et trois ‘continue’. Vu la difficulté cela rend le jeu vraiment ardu. Mais Konami, dans son infinie bonté, nous permet grâce au fameux code du même nom, de se retrouver avec trente ‘continue’, ce qui rend tout plus facile.
Vous obtiendrez des bonus en tirant sur les ennemis, ou sur des boîtes qui s’ouvrent et se referment. Outre les points de vie, vous pourrez ainsi changer de type d’arme : le tir rapide, le tri-directionnel, le laser, le bizarre (qui s’arrête au contact d’un ennemi).
Jouabilité
Les robots peuvent se coucher (sauf dans l’eau) et exécuter des bonds assez spectaculaires, qui s’avèreront bien nécessaires pour esquiver tirs, ennemis, et pour franchir les divers obstacles (tels que ponts qui explosent à votre approche, les ravins, etc.). Certains passages nécessitent vraiment une arme plutôt qu’une autre afin de s’en sortir avec le minimum d’ennuis. On peut par ailleurs tirer dans huit directions, ce qui n’est absolument pas superflu au vu des positions stratégiques des adversaires.
En outre, les robots se manient plus que correctement. Leurs déplacements sont fluides, il est aisé de tirer en même temps que l’on saute, et d’ainsi atteindre des cibles mouvantes (même si un peu de pratique est la bienvenue pour maîtriser un tant soit peu ces tirs). Les niveaux en fausse 3D peuvent dérouter au début par le fait qu’il est assez difficile de juger correctement où vont aboutir nos projectiles et ceux adverses. Le type même de niveau qu’il vaut mieux connaître à fond pour se placer correctement.
En bref
Probotector est un très bon défouloir, bénéficiant d’une excellente jouabilité et d’une réalisation très honorable. Mais, également très difficile, il demandera de la patience et de l’abnégation avant d’en voir la fin (ce que je n’ai pas encore fait). Il sera en effet souvent nécessaire de connaître le niveau par cœur pour anticiper correctement et survivre. Cette difficulté très conséquente peut être un frein aux joueurs plus occasionnels – comme moi. Le code Konami peut ici s’avérer très utile.
Verdict : 7/10